Qu’avez-vous pensé des jugements ?
JvZ : « Pour la première fois, notre jury a bénéficié d’une présentation en direct par les nominés. Elle a été unanimement appréciée. C’est à ce moment-là qu’on ressent la force de la communication verbale et non verbale pour donner plus de contexte, ce qui a donné lieu à de meilleurs débats entre jurés. Il était aussi agréable de voir que le jury avait été renouvelé en partie, ce qui fait souffler un vent frais. »
BvL : « Ce genre de journée du jury est le jour le plus riche de l’année. On voit naître un tas de discussions intéressantes, on a le loisir d’élargir ses horizons et on peut même peut-être changer d’avis sur certains cases. J’ai remarqué à quel point les jurés s’étaient bien préparés et imprégnés, allant même au-delà du case. Ils avaient eux-mêmes fait des recherches sur Internet ou sur les médias sociaux. Cela nous a valu des discussions très riches sur le fond.
Comment avez-vous déterminé les lauréats ?
BvL : « Pour ce faire, nous avons employé un mix de variables. Que vous dit votre instinct ? Dans quelle mesure est-ce que ça sort du lot ? De quelle façon procède-t-on pour mériter et garder l’attention ? Est-on on brand et on objective ? Du coup, nous affinons aussi toujours plus la discussion sur ce qu’est le contenu. »
JvZ : « Chez nous, il s’agissait soit de la bonne stratégie derrière un case, soit des bons canaux exploités de manière judicieuse. Les présentations en live ont permis de séparer le bon grain de l’ivraie parmi les nominés. Ça a eu pour conséquence qu’il y avait moins d’opinions divergentes concernant un case. Nous étions mieux à même de comparer les cases et de récompenser davantage là où un case faisait la différence par rapport à un autre. »
Que nous apprend cette édition des BOCA sur le métier du content marketing ?
JvZ : « Les mandants aussi ont une idée claire des critères auxquels doit répondre un bon programme de content marketing. Ils apprécient la créativité, mais veulent savoir ce qu’elle rapporte. Un boulot solide ne doit pas nécessairement être ennuyeux, et encore moins mauvais.
En outre, on constate que les innovations techniques ne jouent pas vraiment un rôle. Je ne me prononce pas sur le fait de savoir si c’est positif ou négatif… En tout cas, je le vois bien plus au niveau international. »
BvL : « Dans le jury du Craftsmanship, il y avait aussi beaucoup de beaux boulots. On sent l’artisanat. Ça va de plumes journalistiques littéraires et d’une splendide photographie à des techniques média plus récentes comme le podcasting, où il est essentiel de mettre dans le mille. De tels cases pourraient aussi concourir pour des awards en content marketing dans le monde anglophone. Cela démontre à quel point le métier est en train d’arriver à maturité en Belgique, même s’il reste beaucoup de terrain à gagner lorsqu’il s’agit de la construction d’une audience propre. »