Découvrez le portrait-robot de l’auditeur de podcast belge

4 juillet 2022

Les Belges sont de plus en plus nombreux à écouter des podcasts, et il est donc logique que les marques et les entreprises souhaitent en savoir plus sur le profil des auditeurs que ce média leur permettrait de toucher. Si les données sont légion à l’international, il n’en va pas de même chez nous. Pour la première fois, nous vous proposons de découvrir le portrait-robot des adeptes belges du podcasting. Grâce à Wouter Temmerman (SPYKE).

Entrez sur Google les termes « podcast », « profil(e) » et « audience », et vous aurez immédiatement accès à une foule de données internationales provenant de sources très fiables, telles que l’institut Nielsen. Par contre, sur le marché belge, ces informations sont rares, et se cantonnent généralement aux chiffres d’audience.

Tout récemment, le dernier Digimeter de l’imec (une enquête menée auprès de 2 972 Belges de septembre à décembre 21) révélait que 20 % des Belges écoutent des podcasts chaque mois. Soit 2 % de plus qu’il y a un an, ce qui confirme l’intuition de nombreuses marques : l’audience des podcasts va croissant. Toutefois, si l’on souhaite examiner de plus près le profil de l’auditeur typique de podcasts, on trouvera essentiellement des données sur l’âge.

L’auditeur du podcast est… plutôt jeune

En effet, Digimeter note immédiatement que le nombre d’auditeurs mensuels est le plus élevé dans la catégorie des 25-34 ans (34 %). Cette tendance se reflète aussi dans les chiffres du CIM, même s’ils nuancent quelque peu ce tableau. CIM Audio Time (une étude réalisée entre novembre et décembre 2021 auprès de 3 457 Belges) indique que 20,5 % d’auditeurs mensuels appartiennent à la tranche d’âge des 12-24 ans. Les 25-54 ans représentent quant à eux 16,5 % des auditeurs mensuels. En ce qui concerne l’écoute quotidienne, le chiffre (toutes tranches d’âge confondues) tombe à 5 % ou moins. Il n’empêche : la conclusion générale reste que les podcasts sont plus populaires auprès d’un public jeune.

Égalité hommes-femmes, mais autres goûts

Afin de se forger une idée encore plus précise du profil de l’auditeur belge de podcasts, SPYKE a demandé à l’agence média Space de lui fournir des données supplémentaires sur CIM Audio Time. Ces chiffres montrent que l’audience des podcasts est répartie presque à parts égales entre les hommes et les femmes. Au niveau international, l’institut d’études marketing Nielsen, par exemple, fait état d’une popularité croissante auprès des femmes, mais en Belgique, cela ne se traduit pas encore par un profil typique d’écoute. Cela dit, la question de savoir si les hommes sont plus nombreux que les femmes à écouter des podcasts est moins intéressante que celle relative aux centres d’intérêt des deux. Selon Nielsen, il existe bel et bien des différences sur ce point. Dans le top 5 des thématiques, les podcasts sur la santé et les histoires criminelles vraies semblent avoir la cote auprès des femmes, tandis que les hommes leur préfèrent les sports et les sciences. L’actualité, l’humour et les sujets de société sont également appréciés des deux sexes.

Une audience plus instruite et plus active

Une troisième caractéristique claire de l’auditeur belge de podcasts nous est dévoilée par l’examen des groupes sociaux. La population belge est répartie en huit groupes, en fonction de la profession actuelle et du niveau d’éducation. Le groupe 1 représente la partie de la population la plus riche, le groupe 8 la plus défavorisée. Or, que nous apprend CIM Audio Time à ce sujet ? Les deux groupes sociaux les plus élevés (1-2) comptent de loin le plus grand nombre d’auditeurs mensuels de podcasts (37,7 %). C’est également le groupe qui enregistre la plus forte hausse (+56 %).

Préférence pour le smartphone

Enfin, jetons un œil sur les données relatives aux appareils utilisés pour écouter des podcasts. Sans surprise, la préférence va largement au smartphone (46,8 %), quoique l’ordinateur s’en tire également assez bien (20,4 %). L’écoute en voiture (10,7 %) et les enceintes intelligentes (10,8 %) suivent à une plus grande distance.

Loyauté

Le portrait-robot de l’auditeur belge qui se dégage de ces données est très utile pour les entreprises qui produisent des podcasts (ou projettent de le faire). En termes d’audience totale, les podcasts n’arrivent pas encore à la cheville de la radio en direct ou de la musique en streaming, mais ce retard est largement compensé par la qualité du profil des auditeurs. Il s’agit d’un groupe en pleine croissance qui fait preuve d’une grande loyauté, car les études précédentes du CIM (RAM) révélaient aussi une augmentation régulière de l’audience avec peu de défections.

À suivre

Il s’agit en outre d’une audience qui appartient à la tranche d’âge des 18-44 ans, tant prisée par les marques, et où les groupes sociaux supérieurs sont surreprésentés. Cela explique pourquoi de nombreuses marques et entreprises sont tentées par la réalisation de leurs propres podcasts. La bonne nouvelle est qu’elles peuvent désormais étayer leur intuition par des données locales concrètes sur leur groupe cible. Le CIM a en tout cas l’intention de poursuivre l’enquête AudioTime, ce qui permettra, dans les années à venir également, d’étayer à l’aide de données précises l’intégration de podcasts dans la stratégie de marketing de contenu.

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Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ? Ce que les Belges peuvent apprendre du content marketing d’Albert Heijn

15 juin 2022

Que peuvent nous apprendre des exemples internationaux iconiques ? C’est une question qui ne cesse de nous tarauder. Cette fois, nous disséquons l’approche d’Albert Heyn, qui avec Allerhande a installé une des marques de contenu les plus performantes des Pays-Bas et contrées voisines.

Proposer des contenus attrayants et pertinents via différents canaux, voilà ce qui fait la renommée de la marque de contenu Allerhande d’Albert Heijn, tant sur le plan national qu’international. Grâce à la combinaison savante d’un magazine, de recettes vidéo, de médias sociaux, d’un site Web et d’une appli, tout le monde peut trouver son bonheur culinaire. Qu’on soit un chef amateur chevronné ou qu’on parte simplement à la recherche d’un brin d’inspiration qui donne l’eau à la bouche.

Un précurseur en matière de content marketing

La chaîne de supermarchés Albert Heijn était à la pointe du content marketing papier en 1954 déjà (!). Aujourd’hui, le magazine a un tirage de plus de 2 millions d’exemplaires.

Détail remarquable : à Noël, plusieurs millions de Néerlandais se délectent du même menu, à savoir le festin de Noël d’Allerhande…

Depuis pas mal de temps déjà, AH donne également le ton en ligne. Le magazine a été développé en une plateforme de contenu par le Néerlandais Rutger Anema, qui durant les 7 ans de sa carrière en tant que rédacteur en chef a voulu exploiter le potentiel du content marketing.

Customer journey

C’est très malin d’Albert Heyn d’avoir apporté une réponse cross-média à la question client ‘Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ?’, dépassant de loin le dépliant promotionnel par la même occasion. Ce faisant, les marketers derrière Allerhande ont bien réfléchi à la customer journey. Quelles sont les démarches qu’entreprend quelqu’un qui souhaite préparer son prochain repas du soir ?

Misez sur des mots-clés

Investir dans le SEO est un must, car si vous souhaitez gagner des visiteurs en ligne via Google, vous devez étudier quels sont les termes que recherchent les gens. Il s’agit alors, par exemple, de recettes saines. Les enfants aussi apprennent à connaître leur chemin dans la cuisine avec une playlist sur YouTube et un magazine pour enfants dédié, sur mesure.

En outre, vous trouverez aussi en ligne une vaste série de pages thématiques qui vous occuperont un bon bout de temps. En ces temps d’inflation, cuisiner pour moins de 2 euros par personne n’est par exemple pas un luxe superflu.

Il suffit de mixer et le tour est joué

Le mix de print et on-line est bien accueilli : au moins un Batave sur trois s’est mis à cuisiner après avoir consulté Allerhande. Si une recette dans le magazine vous incite à cuisiner, à l’occasion d’un prochain repas vous vous servirez plus rapidement de l’appli ou du site Web.

Pour les recettes, la ‘Mijn AH app’ dispose même d’un mode ‘cuisine’ fort utile, qui permet d’éviter que votre smartphone se mette constamment en veille. Pratique, non ? Lors du développement de l’application, on a également pensé aux listes de courses numériques et à la conservation de vos produits achetés précédemment. Vous avez votre carte de fidélité et les offres Extra Bonus à portée de main numérique.

Quelles leçons de content marketing peut-on en tirer en Belgique?

Les content marketers belges ont dès lors beaucoup à apprendre d’Allerhande.

  • Partez de la question principale que se pose le client. Dans le cas d’Allerhande : ‘Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ?’
  • Adaptez vos canaux en fonction du comportement de vos clients. Les gens lisent les magazines pour y trouver de l’inspiration, mais lorsqu’ils cuisinent, ils se serviront aussi de leur smartphone ou tablette pour rechercher une recette.
  • Food, fun & flavour sont synonymes de visualité. Le fait est là que les gens sont attirés par les belles recettes clairement présentées.
  • Tenez compte de Google pour développer votre customer journey et tirer le maximum du SEO.
  • Ne craigniez rien. Vous redoutez qu’après avoir consulté Allerhande, les gens se rendront dans d’autres supermarchés pour faire leurs achats ? Ce n’est pas de cela qu’il s’agit, mais du client et de ce qu’il est capable de faire apparaître dans les assiettes comme par magie.

Ce case est abordé dans Dit is content marketing, l’ouvrage belge le plus récent consacré au content marketing, signé Bart Lombaerts, Wouter Temmerman, Koen Denolf et Michel Libens.

Curieux de découvrir ce que l’approche de content marketing de Guinness peut vous apprendre ?

Voici comment éviter les 10 pièges les plus courants en matière de distribution de contenu

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7 leçons à tirer de l’étude Statista par les content marketers belges

L’étude Statista nous donne une bonne idée de la façon dont évolue le content marketing. Du moins, au niveau mondial. 7 leçons pour les content marketers belges (par excellence dans le B2B).

Le spécialiste des données Statista rassemble toutes les données et informations imaginables aux quatre coins du monde pour en tirer des insights judicieux, notamment sur le content marketing. À intervalles réguliers, il publie des analyses propres, de la trempe du rapport Content Marketing Worldwide sorti en mai 2022. Ici, la plus-value ne se situe donc pas tellement dans la nouvelle information, mais bien dans les insights découlant du regroupement des infos.

1. Augmentez votre budget de content marketing…

… ou veillez en tout cas à ce qu’il continue d’évoluer de façon exponentielle. Le content marketing a énormément gagné en importance. Il n’est dès lors pas surprenant de constater qu’en 10 ans, le budget qui lui est consacré au sein des entreprises a presque triplé. Dans les pays germanophones (la région DACH), il s’agit par exemple d’une hausse de 250 % ; de 4,4 milliards en 2010 à 11,6 milliards en 2022. Quiconque souhaite donc rester dans le jeu, doit pouvoir faire appel à un budget croissant.

2. Misez sur des événements

La pandémie a eu un double effet sur les événements. D’une part, on a appris à connaître la puissance des événements et webinars virtuels. D’autre part, le contact physique nous a manqué. Le content marketing en 2022 est fortement axé sur les événements : réels, virtuels… et hybrides. De plus en plus de marques veillent à ce que leurs événements en live puissent aussi être suivis en streaming. En live ou sur demande. Les gens veulent pouvoir accéder aux contenus quand bon leur semble, via le canal qui leur convient le mieux…

3. La vidéo est roi

L’utilisation de la vidéo est plus forte encore que les événements. Constat frappant : pour beaucoup de marques en B2B, l’outil est plus important que les propres médias. Entre-temps, le paid media s’est intégré dans le B2B au niveau planétaire. En Belgique, on peut s’attendre à un mouvement de rattrapage

4. Utilisez un bon mix pour votre distribution (et n’oubliez pas les médias sociaux)

Un content marketing réussi combine de bons contenus avec une distribution en béton. Contrairement à ce que l’on peut attendre, l’attention qu’y porte le B2B est plus grande que celle du B2C – du moins, au niveau mondial. Dans ce contexte, le propre site Web et les canaux de médias sociaux sont les plus importants dans les deux catégories.

5. Prenez les bonnes décisions concernant les médiaux sociaux

Le choix du canal de médias sociaux dépend fortement du secteur dans lequel on est actif. C’est logique. Facebook est incontournable en B2C, suivi d’Instagram. En B2B, il est frappant de constater que Facebook figure toujours en 2e position, même si c’est à bonne distance de LinkedIn. Facebook est talonné par YouTube, Twitter et Instagram…

6. Concentrez-vous sur les bonnes priorités

Un slide intéressant pour les content marketers en B2B : quelles sont les recettes du succès ? Autrement dit : quels sont les facteurs qui font que vous êtes plus performant ? La réponse est simple : les éléments indiquant que vous faites votre métier avec professionnalisme. À savoir : avoir une stratégie documentée, mesurer ses efforts, savoir calculer son ROI et… investir au moins la moitié de son budget marketing dans le content marketing.

7. Mesurez de différentes façons

Les web analytics et le monitoring des médias sociaux sont les outils principaux pour mesurer l’impact de vos efforts, mais ce sont loin d’être les seuls. Les enquêtes, le suivi de l’engagement, le social listening et les études de marché sont moins souvent utilisés, mais gagneront incontestablement en importance à l’avenir. Quiconque parvient à s’assurer qu’il fait bien les choses, jouira en effet d’un énorme avantage compétitif.

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Une audience adressable, la prochaine étape dans le content marketing journalistique

14 juin 2022

Sortir du lot en content marketing pose un défi toujours plus grand. Une approche journalistique peut aider, notamment afin de se construire une audience adressable. Le moyen idéal pour ne pas devoir, à chaque fois, ré-acheter son ‘public’ via les paid media ? Chris Van Gils (ContentMoon) et Bart Lombaerts (SPYKE) ont abordé le sujet lors d’une formation UBA dédiée au content marketing et au journalisme.

« Lorsque vous diffusez un contenu qui s’adresse à vos followers sur Facebook ou Twitter, vous dépendez toujours de l’algorithme d’un tiers pour amener votre message de confiance jusqu’au public en question. Un abonné, c’est différent. Un abonné est quelqu’un qui se connecte après avoir lu un de ces éléments de contenu. Non pas pour le contenu qu’il vient de recevoir, mais pour celui qu’il recevra de votre part à l’avenir. »

John Battelle, fondateur de Wired, disait déjà en 2014 « Don’t build your house on rented land ». Aujourd’hui, ce mode de pensée est plus actuel que jamais. En tant que content marketers, nous nous efforçons d’amener notre contenu jusqu’à notre public cible via les canaux sur lesquels se trouve cette cible. Cela demande cependant beaucoup d’efforts et l’efficacité de la démarche n’est pas toujours probante. Certes, on réussit à toucher les gens,  mais on n’a pas de contact direct avec eux. Entre émetteur et récepteur se trouvent toujours des algorithmes…

Le public choisit s’il veut être le public

La solution à ce problème est la construction d’un public, d’une audience (attention : audience ici ne désigne pas l’ensemble des individus exposés). Un public est la partie de votre cible qui a consciemment opté pour votre contenu, qui veut en recevoir davantage.

En fait, tout contenu est créé pour un public, mais c’est ce public qui décide s’il veut être le public.

Construire le public

Une étape importante dans le content marketing en cette année 2022 est dès lors de construire ce public et de le faire croître.

Cela peut se faire par le biais d’une approche journalistique. Le journalisme part en effet des attentes, des interrogations et des besoins d’un public cible défini.

En proposant, de manière cohérente, des contenus formatés qui sont en ligne avec votre ‘content sweet spot’, votre public cible en vient à se familiariser avec votre contenu et à savoir à quoi il peut s’attendre. Du coup, ce n’est plus votre public cible, mais votre public tout court. Un public qui embrasse votre contenu. C’est par exemple le cas chez A.S.Magazine, la publication du détaillant A.S.Adventure. Une étude réalisée via le Custometer révèle en effet que 85 % des lecteurs guettent volontiers la prochaine édition.

D’audience à audience adressable

Une fois ce point atteint, il est temps de passer à l’étape suivante : obtenir les informations de ce public qui opte consciemment pour vous.

Votre audience devient ainsi une audience adressable, un public auquel vous pouvez vous adresser, que vous pouvez interpeler par différentes moyens. En d’autres mots, auquel vous avez un accès direct.

Ici aussi, une approche journalistique constitue évidemment une aide précieuse. Plus votre public saura à quoi s’attendre, plus il sera enclin à laisser ses coordonnées afin de recevoir de nouveaux contenus à l’avenir.

Déjà réfléchi à une newsletter ?

Un des meilleurs canaux pour entrer et rester en contact avec une audience adressable est d’ailleurs la newsletter, un canal qui dans le content marketing a tendance à être quelque peu sous-estimé.

Il vous permet de développer un rendez-vous récurrent, dans lequel vous pouvez intégrer tous les types de contenus imaginables et aiguiller votre public vers votre site Web ou votre blog.

Considérez une newsletter de cette manière et vous pourrez vous réjouir d’un lectorat très fidèle et de taux de conversion élevés. Vous disposez en effet d’un public hautement fidèle qui est demandeur de votre input journalistique…

L’an dernier, Chris et Bart ont également donné une formation ‘Content marketing et journalisme’. Découvrez comment le journalisme peut aider à attirer et conserver un public.

 

Chris van Gils est Content Architect chez ContentMoon, maître de conférences à l’AP Hogeschool et fondatrice du diplôme de troisième cycle ContentRules.

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Bart Lombaerts est Head of Content chez SPYKE, chargé de cours et professeur invité auprès de diverses hautes écoles et associations professionnelles et président de l’Expert Hub Content Marketing chez BAM.

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6 mois comme content marketer : quelles sont les premières impressions d’Aurélie Schotte ?

17 mai 2022

Le content marketing, complètement différent des autres disciplines de communication ? Sans aucun doute, mais comment au juste ? Nous l’avons demandé à une content marketer flambant neuve. Cela fait maintenant 6 mois qu’Aurélie Schotte est PR & Content Manager chez Unilin.

C’est en octobre 2021 qu’Aurélie Schotte a rejoint Unilin en tant que PR & Content Manager, et ce, pour la marque Quick-Step. « Subjuguant », dit-elle quand nous lui demandons comment elle vit son job au quotidien. « Au départ, l’idée était que, d’une part, avec mon équipe nous nous chargerions des RP et, d’autre part, que nous réfléchirions à comment rationaliser les contenus créés jusqu’à présent et les diffuser logiquement à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. »

Depuis, elle a cependant fait un autre constat : « Il est devenu clair que cela doit équivaloir à plus qu’uniquement procéder à un streamlining. L’évolution de la création de contenu au content marketing doit donc vraiment être amorcée. Ce qui est sympa, c’est que pour moi il s’agit d’un tout nouveau défi, et que j’apprends et je suis mise à l’épreuve chaque jour. Pour la société, il s’agit aussi d’un territoire inexploré et beaucoup d’étapes peuvent donc encore être franchies. C’est sans doute aussi justement ce qui me plaît moins : on peut s’amener avec les idées les plus folles, mais si la base n’est pas solide, ces idées folles n’ont aucun sens. L’idéal serait donc de procéder pas à pas, mais ça peut aussi quelque peu poser problème pour qui, idéalement, aimerait avancer rapidement. »

Le content marketing n’a pas qu’une seule corde à son arc

‘PR & Content Manager’ n’est pas son premier job en marketing. « Une fois sortie des bancs d’école, j’ai commencé chez GAB, le distributeur de marques de mode, pour ensuite passer chez Lidl pour suivre un Management Traineeship », résume-t-elle son parcours. « J’y ai d’abord travaillé en magasin en guise d’apprentissage et ensuite j’ai accepté un poste de Product Manager, où j’ai pu développer mes affinités avec la PLV, les propres magazines produit et les campagnes de fidélité. »

De responsable produit à responsable de contenu… c’est un fameux pas. C’est aussi comme ça que le ressent Aurélie Schotte. Interrogée sur la principale spécificité du content marketing, elle évoque le fait que « il ne s’agit pas d’un one trick pony ». J’entends par là qu’il faut investir beaucoup de travail et de budget – ce qui, bien sûr, est la première chose qui saute aux yeux des échelons supérieurs –, mais que les résultats ne sont pas visible dès le premier jour. Le content marketing a besoin de temps. »

Par la même occasion, Schotte – qui a étudié le journalisme et les sciences de la communication et qui, aux dires de son collègue présente donc le profil idéal pour son job –  voit aussi dans ce trajet à long terme son plus grand défi. « En fonction de la prise de position de l’entreprise, le content marketing n’est pas une mince affaire », dit-elle. « D’une part, on crée le contenu, mais ça ne s’arrête pas là. Il faut bien sûr prévoir la distribution, mais l’évaluation et la réorientation sont aussi primordiales. C’est donc bien plus large et complet que la seule ‘création de contenu’, et la stratégie est essentielle. »

Son but : devenir experte en contenu

Quand on l’interroge sur ses cases favoris, elle évoque invariablement des initiatives parfaitement exécutées de A à Z. « Pour moi, lorsqu’il s’agit de content marketing, Red BullLego et Nike sortent certainement du lot », dixit Schotte. « Si je devais n’en choisir qu’un,  ce serait Breaking2 de Nike, qui brille le plus de tous. La façon dont Nike crée ces contenus ‘big hero’ et obtient ainsi suffisamment de matériel pour également communiquer à ce propos avant etaprès le grand moment est inspirante au possible. »

Nourrit-elle aussi l’ambition de mettre sur pied une telle initiative ? « Oui, mais avant de courir, il s’agit d’abord de marcher », conclut-elle.  « Le premier pas, c’est de trouver mon chemin. Après X années et une flopée de cases innovateurs, je compte pouvoir me présenter comme experte en contenu. »

 

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Lisez ce que les content marketers peuvent apprendre de l’approche de Nike

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Lu, approuvé et résumé : 14 idées de contenu pratiques pour le content marketer en mai

Qu'est-ce qui se passe actuellement dans le monde du content marketing? Nous l'avons demandé à Pieter Vereertbrugghen du membre Custo Cypres. Il a récolté 14 idées captivantes qui rendent les content marketers plus intelligents et peuvent être mises en pratique sur-le-champ.

Le mois a bien commencé avec un article brillant de Doug Kessler – un des leaders d’opinion dans le domaine du content marketing – sur la base du content marketing The Great Shift: a new marketing mindset for a new era.

L’article se focalise sur la grande révolution au sein du marketing : jadis, le marketing a incorporé la mystification. Les choses étaient présentées sous un meilleur jour qu’elles ne le méritaient ; ce que Kessler appelle ‘l’opacification de la vérité’. Le content marketing chasse ces marchands hypocrites du temple : désormais, l’honnêteté et l’intégrité sont clés« We don’t have to lie anymore. » Kessler explique comment ça se fait et ce que ça signifie pour nous. Il conclut son récit passionnant avec cinq signes qui révèlent que votre entreprise est prête à adopter cette nouvelle mentalité marketing. Une lecture incontournable.

Le mois s’est aussi bien terminé : le toujours passionnant Six Pixels of Separation a proposé un podcast de Joe Pulizzi sur le Web3 et la ‘creator economy’. Pulizzi explique quel sera l’impact de cette évolution sur notre secteur. Une écoute incontournable.

Vous ignorez totalement ce qu’est la creator economy ? Alors, lisez aussi l’article d’introduction The New Creator Economy: A guide on Web3 creator platforms d’Antler.

Stratégie et planification de contenu

Je crains qu’on mélange constamment les termes ‘stratégie de contenu’ et ‘planification de contenu’. Une stratégie de contenu est une vision (donc ‘high level’) qui constitue la base de contenus exploités pour atteindre des objectifs d’entreprise spécifiques.

La planification de contenu permet à une société de déterminer quelles sont les initiatives de contenu qui seront réalisées : pour qui, par qui, à quel moment, etc. C’est donc tactique. Pas de plan sans stratégie. Un bon article récent sur cette distinction est et reste Why and How Content Planning Differs from Content Strategy de Brock Stechman pour DIVVY HQ.

Tout bon marketing de contenu exige donc une base stratégique élaborée. Les entreprises l’ont bien compris : au niveau mondial, 97 % des entreprises qui font appel au content marketing disposent d’une stratégie. Cependant, 40 % seulement l’ont documentée. C’est ce qu’on peut lire, parmi bien d’autres informations intéressantes, dans Content marketing – statistics & facts, le rapport annuel récent de Statista consacré au content marketing.

Quelques résultats marquants :

  • le type de contenu le plus utilisé dans le monde : l’article de blog (92 %) ;
  • le canal le plus utilisé pour la distribution de contenu : l’Organic Search (89 %), les médias sociaux occupant la deuxième place (87 %) ;
  • 61 % mesure l’efficacité de ses efforts de contenu.

Le rapport n’est pas des plus bon marché (± 500 euros). Qu’à cela ne tienne : Custo se l’est procuré et nous y reviendrons plus en détail dans le prochain Content Talk.

Création de contenu

Sous la devise You are human. You create valueStoryLaba publié un guide pour la création de bons contenus en cette ère du Web. C’est devenu un guide particulièrement captivant, tant pour les novices que pour les content marketers chevronnés. Au cœur se trouve un cadre pratique (Growth Storytelling Framework).

Il est assorti d’une feuille Excel gratuite reprenant différents onglets qui vous guideront à travers tout ce dont vous avez besoin : de la stratégie, en passant par la création et la distribution, à la mesure de contenu.

Ce que cet article et la feuille Excel ont de fantastique, c’est qu’ils vous démontrent d’une manière pratique que, pour avoir du succès, vous devez amener diverses disciplines, départements, etc. au sein de votre entreprise à collaborer. Cela englobe donc tant la stratégie de contenu (l’effectivité) que la gouvernance de contenu (l’efficacité). Ceux qui me connaissent, savent que cette dernière me tient particulièrement à cœur.

Distribution de contenu sur les bons canaux

Chez Cypres, nous parlons de always on content marketing. On veille à ce que son public soit toujours en mesure de trouver le bon contenu. Cela signifie qu’il faut placer le contenu sur les bons canaux : le propre site Web, celui de tiers, LinkedIn, Facebook, …

Un article intéressant à ce sujet, pour moi, est 10 Customer Service Channels to Build Your CX StrategyCe qui est passionnant, c’est qu’il traite du customer service. Le point de vue est donc celui de l’expérience client. Résultat : on vous met au défi de sortir des sentiers battus. Ainsi, on demande aussi de réfléchir au contenu utilisé dans le cadre du support téléphonique, l’endroit où les clients peuvent avoir une conversation réelle avec un être vivant.

Il s’agit donc de la combinaison de canaux on-line et off-line. Ce qui me donne l’occasion parfaite de recommander l’ouvrage De power van post, hoe printmail hyperrelevant blijft in een digitale wereld de Tatjana Raman et Katrien Merckx.

Ce livre pertinent et sympa, qui compte 332 pages, démontre que le print mérite fort justement une place à part entière dans votre stratégie, « aussi dans la communication axée sur les Générations Y et Z », comme les autrices le disent elles-mêmes. L’édition francophone, Le pouvoir du papier, sortira en juin.

Promotion de votre contenu

Je continue toujours à faire la distinction entre la distribution de contenu et la promotion de contenu. On peut en effet créer et publier des contenus de qualité, par exemple sur son propre site Web, mais il y a tant de bruit de fond en ligne et le reach organique est tellement imprévisible, qu’il convient de trouver des moyens de promouvoir son contenu. Voilà pourquoi lorsque nous planifions du contenu, nous adoptons aussi toujours une approche paid. Comment booster notre contenu via des canaux de publicité en ligne payants comme Google Ads, LinkedIn Ads, … ?

Un excellent article récent à ce sujet est signé Jodi Harris, Director Content Strategy chez l’incontournable Content Marketing Institute How To Make Paid Content Promotion Pay Off for Your Content Marketing.

Data et analytiques

La data est sous- et surestimée.

Surestimée : les données sont en effet toujours historiques. « En fin de compte, les analytiques ne vous diront pas quelle sera la prochaine grande idée créative. Elles vous diront quand fonctionnera la prochaine grande idée créative », dit Elea Feit, Assistant Professor of Marketing à la Drexel University, dans un bref article passionnant de Deloitte :How the science of data analytics is shaping the future of marketing. Le billet offre un aperçu des tendances dans le marketing digital et raconte aussi comment découvrir quand fonctionne votre data.

Sous-estimée : trop souvent, les données sont vues comme une aide pour déterminer si le plan de contenu fonctionne effectivement. C’est un élément important, mais la data peut être exploitée de manière bien plus large, à travers l’ensemble du cycle de vie du contenu. Tant lors de la collecte d’insights pour le plan, la création du contenu (par exemple pour des infographies), l’identification des bons canaux, … Pour moi, un article d’introduction captivant à ce sujet est What is data-driven marketing? Celui-ci illustre l’ampleur de l’exploitation des données.

Gouvernance de contenu

Aucun article de mon cru sans parler de content governance. La gouvernance de contenu a trait à l’efficacité du content marketing. Comment veiller à ce que toutes les tâches de content marketing soient effectuées par les bonnes personnes, de la bonne manière, au bon moment ? Il s’agit donc du back-office du content marketing.

Fait significatif : le dernier mois, je n’ai vu passer aucun article digne de mention sur la gouvernance de contenu. C’est dommage. Un jour, j’ai écrit : « Dès qu’on réalise que le contenu est un des actifs principaux, on se met automatiquement à la recherche de modes d’implémentation efficaces de sa stratégie de contenu : c’est ça, la gouvernance de contenu. » Il est clair qu’il y a encore beaucoup de pain sur la planche à ce niveau-là.

Pieter Vereertbrugghen est Content Strategist chez Cypres, l’agence qu’il a fondée et qui a récemment intégré un groupe réunissant aussi Propaganda et We Are Digital.

Suivez Pieter Vereertbrugghen sur LinkedIn

Envie d’en savoir plus sur comment utiliser le content marketing de façon efficace ? Chaudement recommandé : L’essor des opérations de contenu, alias la gouvernance de contenu.

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La mesure que Sam Berteloot aimerait voir utiliser plus souvent

25 avril 2022

Nous connaissons tous les métriques que sont le reach, la durée de lecture et le nombre d’interactions. Y a-t-il toutefois d’autres, voire de meilleurs paramètres qu’il serait bon de tenir à l’œil ? Nous l’avons demandé à Sam Berteloot (iO). Quelle mesure devrions-nous avoir à l’œil selon lui ? « J’avoue qu’il s’agit sans doute d’une métrique quelque peu bizarre… »

« C’est une métrique dont peu de gens tiennent compte. Non pas parce que les content marketers ne l’incluent pas en tant que paramètre, mais parce que c’en est un qu’on ne mesure presque jamais. Je parle de la fréquence de publication de contenus, surtout sur les médias sociaux. Si elle n’est jamais mesurée, c’est parce qu’elle est souvent coulée dans des guidelines. « Nous postons 3 fois par semaine. » Quant à savoir pourquoi c’est le cas, cela provient généralement du fait qu’un jour l’équipe a entendu dire, ou a lu, qu’il convenait de procéder de la sorte. Pire encore : on s’est uniquement fondé sur l’intuition. »

Augmentez cette fréquence

« Il s’en suit qu’on ne sait pas quelle est la fréquence idéale pour inspirer son public. C’est pourquoi la fréquence, selon moi, est systématiquement trop faible. Du point de vue du content marketing, on ne peut jamais trop inspirer. Ergo : augmentez cette fréquence. Même s’il y a bien sûr aussi un aspect budgétaire. Dans ce cas, les annonceurs feraient cependant bien de rogner un peu sur le budget média traditionnel. »

« Si les marques publiaient un peu plus de posts, elle sauraient plus rapidement ce qui fonctionne ou non. Elles découvriraient plus vite où est la limite. Quand on ne publie grosso modo que six à dix posts par mois, la fréquence est trop faible pour le savoir. »

Segmenter

« Une dernière raison de poster plus réside dans le fait qu’on peut se mettre à segmenter. On montre certaines publications à tel public, d’autres à tel autre. Les ‘dark posts’ peuvent également aider dans ce contexte. Indépendamment de cela, nous pensons à tort que notre public voit tous nos posts. Rien n’est moins vrai… »

Sam Berteloot est Content Strategist chez iO.

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Like it! Love it! Cédric Renwa au sujet de Matthieu Longatte

De nos jours, les créateurs de contenu se trouvent sur YouTube et TikTok. Qu’est-ce qui fait qu’ils sont capables de captiver un public ? Et quels enseignements une marque peut-elle en tirer ? Nous l’avons demandé à des content marketers. Cette fois, la parole est à Cédric Renwa, affilié au membre Custo NewsMaster en tant que Managing Director de Moovizz.

Quel créateur de contenu vous a tapé dans l’œil ?

Je suis séduit par Matthieu Longatte, un acteur français qui, dans sa série YouTube Bonjour Tristesse– d’après le premier roman de Françoise Sagan – stigmatise la situation sociale en France. Tous les X temps, il critique à fond les politiciens, adoptant une attitude clairement antiraciste et offrant ainsi une alternative à l’humoriste Dieudonné, mis en cause à plusieurs reprises pour son antisémitisme.

Ses clips, qui sont aussi une forme de stand-up, enregistrent jusqu’à plus de 500.000 vues. En outre, il prolonge aussi Bonjour Tristessesur Facebooket Twitter.

Qu’est-ce que l’approche de Matthieu Longatte a de si spécial ?

Sa plume est fantastique. Ses chutes sont fantastiques. Il parvient merveilleusement bien à décortiquer l’actualité. Et puis, il a un engagement fantastique.

Est-ce que, dans Bonjour Tristesse, Matthieu Longatte a déjà fait quelque chose avec des marques ?

Heureusement non. Sa crédibilité en prendrait un sale coup.

Et vous, comment est-ce que vous vous y mettez avec les créateurs de contenu ?

En tant que producteur vidéo, je m’efforce de garder un œil sur ce qui se passe sur les plateformes (YouTube, Twitch, TikTok, …) et les médias sociaux. Je tente de détecter de jeunes talents prometteurs, de voir ce que nous pouvons apprendre les uns des autres et de découvrir si nous pouvons collaborer.

Cédric Renwa est Executive Managing Director de Moovizz, une maison de production vidéo  qui fait partie de l’agence de content marketing NewsMaster.

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La mesure que Sam Berteloot aimerait voir utiliser plus souvent

Nous connaissons tous les métriques que sont le reach, la durée de lecture et le nombre d’interactions. Y a-t-il toutefois d’autres, voire de meilleurs paramètres qu’il serait bon de tenir à l’œil ? Nous l’avons demandé à Sam Berteloot (iO). Quelle mesure devrions-nous avoir à l’œil selon lui ? « J’avoue qu’il s’agit sans doute d’une métrique quelque peu bizarre… »

« C’est une métrique dont peu de gens tiennent compte. Non pas parce que les content marketers ne l’incluent pas en tant que paramètre, mais parce que c’en est un qu’on ne mesure presque jamais. Je parle de la fréquence de publication de contenus, surtout sur les médias sociaux. Si elle n’est jamais mesurée, c’est parce qu’elle est souvent coulée dans des guidelines. « Nous postons 3 fois par semaine. » Quant à savoir pourquoi c’est le cas, cela provient généralement du fait qu’un jour l’équipe a entendu dire, ou a lu, qu’il convenait de procéder de la sorte. Pire encore : on s’est uniquement fondé sur l’intuition. »

Augmentez cette fréquence

« Il s’en suit qu’on ne sait pas quelle est la fréquence idéale pour inspirer son public. C’est pourquoi la fréquence, selon moi, est systématiquement trop faible. Du point de vue du content marketing, on ne peut jamais trop inspirer. Ergo : augmentez cette fréquence. Même s’il y a bien sûr aussi un aspect budgétaire. Dans ce cas, les annonceurs feraient cependant bien de rogner un peu sur le budget média traditionnel. »

« Si les marques publiaient un peu plus de posts, elle sauraient plus rapidement ce qui fonctionne ou non. Elles découvriraient plus vite où est la limite. Quand on ne publie grosso modo que six à dix posts par mois, la fréquence est trop faible pour le savoir. »

Segmenter

« Une dernière raison de poster plus réside dans le fait qu’on peut se mettre à segmenter. On montre certaines publications à tel public, d’autres à tel autre. Les ‘dark posts’ peuvent également aider dans ce contexte. Indépendamment de cela, nous pensons à tort que notre public voit tous nos posts. Rien n’est moins vrai… »

Sam Berteloot est Content Strategist cheziO

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Mettre fin à 5 malentendus concernant le content curation

23 mars 2022

Le content curation – ou la curation, l’organisation de contenu – est le fait de collecter des informations sur un sujet spécifique et de les publier – commentés – sur ses canaux. Comme il ne s’agit pas de contenus propres, il existe bon nombre de malentendus à leur sujet. Nous aidons volontiers à y mettre un terme.

1. Le curated content ne me coûte rien

Le curated content – ou contenu curé ou organisé – est un contenu qu’on ne crée pas soi-même au sens stricte, mais cela ne signifie certainement pas qu’il est gratuit. Beaucoup de temps est en effet investi dans le suivi des sources, la sélection des bonnes informations et l’ajout de commentaires ou d’une plus-value propres. Pensez par exemple au fait de réunir les trente photos d’architecture les plus impressionnantes de l’année écoulée pour en faire un ranking.

2. Le curated content n’est pas la même chose que l’aggregated content

Lorsque vous recherchez, sélectionnez et publiez purement des informations sur vos canaux, vous créez de l’aggregated content, ou contenu agrégé. Cen’est cependant pas du contenu curé, car il n’y a pas de plus-value ou de commentaire. C’est justement ce commentaire qui profite à votre public et qui aide donc votre marque à avancer.

3. Le curated content est interdit parce que ce n’est pas mon propre contenu

Ai-je bien le droit d’utiliser les information d’autrui ou d’une organisation ? Bien sûr, à condition que vous citiez vos sources. Sur les médias sociaux, vous pourriez partager un autre post ; sur votre propre site Web, vous intégrez un lien vers l’URL où se trouve l’information de base. Faites toutefois attention aux droits d’auteur sur les photos.

4. Mon public n’aime pas le curated content

Nombreuses sont les marques qui partent de l’idée que leur public ne s’attend qu’à des contenus propres. C’est faux ! Votre public est à la recherche de reconnaissabilité dans vos contenus et veut que ceux-ci forment un récit cohérent. Si le contenu curé a sa place dedans, c’est parfait. Mieux encore, en utilisant des sources externes, vous pouvez étayer votre propre récit et lui donner plus de poids.

5. Le content curation ne convient pas dans mon secteur

On entend souvent dire que « le contenu curé est bon dans un environnement B2C, mais en B2B je ne peux pas du tout m’en servir ». Cette supposition aussi est fausse. Dans chaque secteur, il existe des experts ou des influenceurs. Dénichez-les et voyez s’ils sont capables de renforcer votre récit (de temps à autre).

Lisez plus sur le contenu curé chez nos collègues du Content Marketing Institute

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Ce que le content marketing de Michelin peut nous apprendre

Chaque métier a ses exemples iconiques. Des initiatives que tout le monde connaît et aime citer en référence. Cependant, que peuvent en retenir d’autres marques, petites et grandes ? Qu’est-ce qui fait que les premières soient si performantes ? Cette fois, nous nous intéressons au Guide Michelin et à la façon dont la distribution d’étoiles a ouvert la voie à un succès retentissant.

Michelin s’est lancé dans le contenu en l’année 1900, quand le marché français comptait à peine 3.000 voitures. Cela n’a pas empêché l’enseigne au Bibendum de créer un guide reprenant toutes sortes d’informations pratiques pour les automobilistes. Avec un tirage supérieur au nombre de voitures en France : 35.000.

À ses tout débuts, l’espace réservé dans le Guide Michelin aux restaurants et à la cuisine était limité. Il se bornait à être purement informatif et à couvrir tout ce qui était en lien avec la voiture.

Grand besoin de plus-value

Quand, un jour, un des deux frères Michelin a vu comment, dans une centrale de pneus, un tas de guides servait à stabiliser un établi bancal, il a compris qu’il fallait changer le fusil d’épaule. Il a donc été décidé de creuser l’information concernant les restaurants, les hôtels et les possibilités de sorties.

Au début du 20esiècle déjà, Michelin a eu le réflexe typique du content marketing : quelle plus-value pouvons-nous offrir aux consommateurs qui soit directement liée à nos propres valeurs de marque ? Dans le cas de Michelin : donner la liberté totale au Français d’aller où bon lui semble, Michelin se muant alors en source d’inspiration.

Les étoiles Michelin permettent de percer définitivement

En 1926, le fabricant de pneus franchit le pas qui ouvre les portes du succès. Michelin commence à distribuer des étoiles aux restaurants. En s’y appliquant chaque année, le Guide Michelin devient un média en soi. La notion de ‘chef étoilé’ est née et les restaurateurs et le grand public se mettent à attendre la publication d’un nouveau guide avec beaucoup d’impatience, comme ils le font toujours aujourd’hui.

Entre 1900 et 2017, quelque 30 millions d’exemplaires du guide ont été vendus.

Outre la fourniture d’une plus-value, la cohérence est quelque chose que les content marketers peuvent prendre en exemple. Un dernier élément intéressant est la reconnaissance de marque. Au 20e siècle, le Guide a valu beaucoup de visibilité à Michelin et de nos jours le logo avec le Bibendum figure toujours en couverture. Nous doutons toutefois que l’initiative renforce encore l’image et la notoriété de la marque Michelin. C’est plutôt devenu un business à part entière, même s’il est toujours aux mains de Michelin…

Ce case est abordé dans Dit is content marketing, l’ouvrage belge le plus récent consacré au content marketing.

Voici par exemple la façon dont Guinness booste son image…

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B2B, B2C, B2E: la fin de la réflexion cloisonnée ?

Une des premières questions que l’on se pose lors de la détermination d’une stratégie de content marketing est souvent : « Le public est-il B2B, B2C ou B2E ? » Cette interrogation a-t-elle toutefois encore lieu d’être ? Ne serait-il pas temps de se lancer dans le B2E, le business-to-everyone?

Un point crucial pour l’élaboration d’une bonne stratégie de content marketing est la définition de sa cible. À ce niveau, des termes qui tiennent le haut du pavé (parce qu’ils sont connus de tout le monde) sont B2C, B2B, B2E et apparentés. Vous adressez-vous au consommateur, à un public d’affaires ou à vos collaborateurs ? Cela déterminera fortement tant le ton et la forme que le contenu et le canal.

Pas de notre époque?

Ou alors, cette façon de penser est-elle dépassée ? Dans un monde numérique, on ne contrôle pas son contenu. Celui-ci est vu par qui veut le voir. Ce qu’on raconte en interne, est également capté en externe. Mieux encore, bon nombre d’entreprises tentent – fort justement – d’encourager leurs collaborateurs à partager les récits internes. La distinction entre B2B et B2C est, elle aussi, dépassée. On part en effet du principe qu’un homme ou une femme d’affaires n’est pas un consommateur et n’est pas confronté à des contenus en sa qualité de consommateur.

En outre, dans beaucoup de sociétés les secteurs B2B et B2C se rejoignent. Certains services offerts à un groupe sont désormais aussi proposés à l’autre.

le temps d’un nouveau terme?

Conclusion : il n’est plus approprié d’y aller de différents récits. Veillez à créer un récit homogène que vous narrez de façon cohérente à toutes vos cibles. Il va de soi que, ce faisant, vous êtes libre d’apporter certains accents en fonction de la cible.

Peut-être ne serait-ce pas une mauvaise idée de remplacer B2C, B2B, B2E, B2G et les autres par un seul terme : B2E, business-to-everyone. Il ne s’agit d’ailleurs pas uniquement de content marketing ou de communication dans un sens plus large. L’intégration des approches front-office et back-office est également cruciale dans cette optique. En cette année 2022, c’est la seule façon pour continuer à satisfaire les attentes d’un public exigeant cherchant à vivre une expérience harmonieuse tout au long de sa customer journey…

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