To pitch or not to pitch : observations pour ceux qui sont à la recherche d’une agence de content marketing

21 mars 2024

L’ACC, l’UBA et Pitchpoint se sont penchés sur le nombre de pitches qui ont lieu chaque année dans le monde de la communication et sur ce que cela coûte, tant aux agences qu’aux annonceurs. Nous avons analysé comment se déroulent les pitches portant sur les budgets de content marketing. Conseils pour ceux qui se mettent à la recherche d’une agence de content marketing.

‘The Direct and Hidden Cost of Pitching’ est un whitepaper qui soulève clairement les discussions… En collaboration avec l’UBA et Pitchpoint, L’ACC, l’association des agences de communication, a publié un document contenant les expériences de 62 agences de communication en matière de (comme l’indique le titre) pitches, compétitions et appels d’offre.

Les principales conclusions ? Les pitches représentent 28 % des leads des agences (un prospect qui prend directement contact étant le premier générateur de leads avec 34 %). Il s’agit donc d’un paramètre de croissance majeur. Cependant, cela a un coût. Littéralement. Pour les agences de marketing à service complet, celui-ci s’élève annuellement à 664.000 euros en moyenne, soit 83 % de leur marge.

La responsabilité du coût élevé incombe aux deux parties

Il s’agit de chiffres hallucinants, à peine meilleurs du côté des agences de content marketing. Là, on comptabilise un coût annuel moyen de 118.000 euros, soit 61 % de la marge. « C’est de la folie », a déclaré un des patrons d’agence que nous avons interviewés.

Custo – qui fait partie de l’ACC – a souhaité explorer la manière dont se déroulent les pitches au sein du content marketing, ce qui est bon et ce qui pourrait être amélioré. « Les chiffres qui ont été publiés font la faillite de notre secteur », dixit Fabio Gilio, Digital Marketing Expert et Managing Partner chez We Are Digital (WAD). « Surtout le fait que nous trouvions cela normal. »

« Or », ajoute-t-il immédiatement, « la responsabilité est double. » Il y a un tas d’agences qui sautent sur toutes les nouvelles missions imaginables et sont prêtes à travailler à des prix plancher. Les annonceurs, quant à eux, ne sont pas suffisamment conscients de l’impact majeur d’un pitch, ce qui contribue au fait qu’ils accordent trop peu d’attention a un briefing de qualité et de bonnes procédures. » En guise d’exemple, Fabio nous fait le récit de deux pitches remportés par Propaganda Group en 2023, qui n’ont cependant pas produit le moindre euro en business.

Un briefing peu clair, une charge de travail élevée, …

Cela suscite pas mal de mécontentement du côté des agences. C’est aussi le cas pour Olivier Van der Stede, Managing Partner de Bold & Pepper, qui à la fin de l’année dernière a pris sa plume et consigné ses expériences de pitch dans un blog post. « Pour être clair, je ne remets pas en question l’utilité des pitches », dit-il. « Du moins, pas toujours. Cela dépend de la clarté avec laquelle la question est formulée et du caractère récurrent de la mission. » Chez Bold & Pepper, les pitches génèrent un tiers du new bizz.

Ce que les agences ont par contre du mal à digérer, ce sont la charge de travail importante qu’implique un pitch et le travail au doigt mouillé qui va parfois de pair avec l’évaluation. « Je trouve bizarre que certains donneurs d’ordre exigent un exercice de grande envergure, mais ne vous donnent pas les armes pour partir à la guerre », explique Geerlinde Pevenage, Founder de BOSON Content. « Parfois, le briefing n’est pas clair ou le donneur d’ordre ne veut pas le clarifier. Ce que je demande toujours sur-le-champ, ce sont les paramètres qui détermineront le choix. Si l’on n’a pas encore déterminé cela, ou si l’on ne sait pas quel sera approximativement le budget, on peut difficilement prétendre vouloir lancer un exercice professionnel… »

Le public versus le privé

Selon nos interlocuteurs, ce travail au doigt mouillé est beaucoup moins présent lorsqu’on a à faire à des adjudications publiques. C’est logique, car les adjudicateurs publics sont obligés de reprendre les critères dans le cahier des charges, tout comme ils sont tenus de suffisamment motiver leur décision.

« Le cahier des charges est clairement rédigé », dit Olivier Van der Stede, «  et les conditions ou procédures sont connues. Sur ce plan, les entreprises ont encore beaucoup à apprendre. » « Le processus est plus structuré », reconnaît aussi Fabio Gilio, « mais je me demande si le système n’offre pas plus d’inconvénients que d’avantages. On ressent souvent qu’un pouvoir public est ‘obligé’ de lancer un appel d’offres, ce qui fait que des accords sont conclus à l’avance et que les conditions sont rédigées à la mesure d’une agence. L’agence qui comprend le mieux le système de points du pouvoir public, l’emporte. J’ai entendu parler un jour d’une marque de café qui avait remporté un appel d’offres majeur pour du café durable. Son café n’était pas du tout durable, mais comme 60 % des points portaient sur le prix, cela ne posait aucun problème. »

Le pitch fee est important

Un dernier souci porte sur la rémunération que reçoivent les agences pour participer à un pitch. Dans le cas des adjudications publiques, il n’y en a pas du tout, et ce n’est toujours pas la règle pour les entreprises, malgré la charte commune pour la sélection des agences co-établie par l’ACC et l’UBA. « J’estime qu’un certain pourcentage du budget final de l’annonceur devrait être alloué, par défaut, aux agences participantes », lance Geerlinde Pevenage.

Tous les interlocuteurs estiment qu’il est important de prévoir un pitch fee, même si celui-ci ne couvrira pas du tout les frais encourus. « Bien que nous soyons évidemment aussi coupables », dit Olivier Van der Stede. « Nous offrons souvent plus que ce qui est demandé. »

Limiter le nombre de participants et créer un pool

La rémunération est un premier pas pour aborder un pitch de manière professionnelle. Un deuxième est de limiter le nombre de participants. « Je plaide pour une procédure en plusieurs étapes », dit Fabio Gilio. « Établissez d’abord une long list et demandez aux agences en question de vous fournir des informations limitées. Sur cette base, vous pouvez établir une short list avec maximum 4 agences. Vous pouvez déjà leur demander un peu plus, moyennant une compensation. »

Olivier Van der Stede plaide en outre pour l’introduction d’un ‘pool’ d’agences. « Cela existe déjà chez les pouvoirs publics », explique-t-il. « Pourquoi un grand annonceur ne tirerait-il pas profit d’un pool d’agences capables de soumettre une offre en réponse à chaque demande ? Cela motive les différentes agences et fait que le client est assuré d’obtenir un travail de qualité, même si la collaboration avec l’agence initiale ne se déroule pas comme prévu. On évite ainsi de devoir rapidement organiser une nouvelle compét’. »

Les alternatives à un pitch

Nos interlocuteurs formulent les suggestions suivantes pour tout marketeur à la recherche d’alternatives à un pitch :

  • Trajet court : « Veillez à poser une question claire et demandez une réflexion stratégique autour d’elle. Avec des exemples de créations antérieures, cela vous permettra de bien évaluer la qualité d’une agence. » (Geerlinde Pevenage)
  • ‘Chemistry meeting’ : « Organisez un brainstorming avec l’agence que vous souhaitez mettre à l’épreuve. Cela permet souvent d’obtenir un tas d’enseignements.  (Fabio Gilio)
  • Mini pitch : « Essayez d’éviter les grands exercices stratégiques et créatifs. Vous limiterez ainsi aussi votre propre investissement en temps. » (Geerlinde Pevenage
  • Pas un pitch à chaque fois : « Prenez votre téléphone et appelez pour avoir une offre pour des jobs plus restreints. Demander un input illimité et donner une aumône en retour n’est ni plus ni moins que du vol d’idées. » (Olivier Van der Stede)
  • Test : « Invitez une agence à exécuter une petite mission. Neuf fois sur dix elle vous convaincra et vous aurez entamé une nouvelle collaboration. » (Fabio Gilio)
  • Concentrez-vous sur une bonne collaboration avec votre agence : « Ainsi, il n’est jamais nécessaire, dans beaucoup de cas, de procéder à un pitch. À la rigueur, vous invitez votre agence (mais donc uniquement votre agence) à faire un exercice sur l’évolution de la collaboration sur 5 ans. Vous en tirerez des enseignements intéressants. » (Fabio Gilio)

Fabio Gilio

Digital Marketing Expert et Managing Partner chez We Are Digital (WAD)

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Quels sont les outils pour trouver des influenceurs ?

12 décembre 2023

Par où commencer lorsque l'on souhaite utiliser des influenceurs dans le cadre d'une campagne ? Faites-vous appel à une agence de marketing d'influence ou prenez-vous les choses en main et utilisez-vous un outil en ligne pour trouver un influenceur ? De nos jours, il existe plusieurs outils pour trouver l'influenceur qui convient à votre marque, à votre message et à votre public cible. Les Content managers ou les agences de contenu peuvent faire du marketing d'influence de manière efficace avec l'aide des bons outils. Nous avons examiné certains d'entre eux.

1. Influo

Influo est une plateforme en ligne destinée aux influenceurs, aux marques et aux agences, qui leur permet de se rencontrer et de contribuer à la réalisation de leurs objectifs respectifs. Les « créateurs » peuvent s’inscrire gratuitement et rechercher des collaborations intéressantes pour se développer professionnellement. Les marques et les agences peuvent s’inscrire sur l’outil en ligne et rechercher le bon influenceur pour promouvoir leur produit, leur service ou leur marque.

« Influo est une place de marché où l’on peut publier un pitch en tant que marque ou agence. Les influenceurs peuvent ensuite poser leur candidature s’ils sont intéressés », explique Mie Van der Auwera de MMBSY, qui a déjà utilisé Influo. « Les marques et les agences peuvent facilement lancer un projet dans l’outil, recevoir des propositions de créateurs et de projets intéressés et suivre leurs résultats. « Avec Influo, vous voyez que les influenceurs qui sont vraiment intéressés par votre collaboration répondront au pitch, ceux qui ont peu d’affinités avec la marque le laisseront passer. »

Vous pouvez accéder gratuitement à la plateforme en ligne en laissant vos coordonnées. Les entreprises bénéficieront d’un soutien gratuit de la part des experts d’Influo. Vous n’avez pas le temps de tout organiser vous-même ? Dans ce cas, vous pouvez également faire gérer vos projets par un expert campagne manager. Le coût exact de ce service n’est pas clair, mais il dépendra probablement de la taille de votre entreprise, de vos besoins et de vos campagnes.

Influo a déjà réussi à convaincre des marques telles que Nutella, Peugeot, Red Bull et Walt Disney.

2. HypeAuditor

HypeAuditor est une plateforme qui recherche depuis 2017 les bons influenceurs pour représenter les marques en se basant sur des données. Aujourd’hui, la plateforme est devenue une « solution tout-en-un pour le marketing d’influence » qui fonctionne avec des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique. HypeAuditor s’est imposé comme un partenaire pour les marques et les agences qui cherchent à faire passer leur marketing d’influence au niveau supérieur et à atteindre leur public cible via YouTube, TikTok ou Instagram. Pour ce faire, elle aide les entreprises à recruter des influenceurs, à gérer des campagnes, à examiner le contenu, à gérer les paiements, les budgets, product seeding et bien plus encore. La base de données d’influenceurs contient plus de 70 millions de profils repartie sur les trois canaux de médias sociaux.

Pour les entreprises de moins de cinq ans et de moins de 25 employés, vous pouvez opter pour un abonnement Lite, qui vous coûtera environ 300-400 dollars par mois. Cet abonnement vous donne accès à la base de données des influenceurs, vous pouvez également contacter les influenceurs, télécharger différents modèles et créer des rapports avec des données démographiques. Outre cette version Lite, vous avez également la possibilité de contacter l’équipe de HypeAuditor, qui créera un plan adapté à votre entreprise après un entretien. Le coût de ce plan dépend à nouveau des besoins de votre entreprise. HypeAuditor est donc bien plus qu’un simple outil de recherche d’influenceurs, et il y aura très probablement un prix à payer pour cela aussi. Vous pouvez également essayer la plateforme gratuitement, mais avec la version gratuite, vous ne pouvez faire ou voir que très peu de choses.

L’Oréal, Unilever et Dior, entre autres, ont déjà utilisé HypeAuditor.

3. Modash

Avec Modash, vous pouvez vous lancer vous-même et chercher l’influenceur idéal pour votre campagne. L’outil dispose d’une liste de tous les créateurs sur Instagram, TikTok et YouTube, avec toutes sortes d’informations sur les performances et l’audience. Plusieurs formules sont proposées, à partir de 120 dollars par mois. Avec la formule « Essentials », vous avez accès à la base de données des influenceurs, vous pouvez contacter 40 influenceurs et surveiller 10 posts par mois. Sur 250 influenceurs, vous pouvez également consulter des informations plus détaillées, telles que les performances et l’audience. L’offre « Essentials » est donc idéale si vous souhaitez utiliser les influenceurs pour quelques campagnes, mais qu’il ne s’agit pas de votre stratégie principale.

Il existe également des formules plus onéreuses, à partir de 299 $ et 899 $ par mois. Ces formules vous permettent de contacter de plus en plus d’influenceurs, de consulter davantage de données et d’informations à leur sujet et de surveiller jusqu’à 400 posts. Si cela ne suffit pas, Modash fonctionne également sur une base mensuelle, à partir de 16 000 $ par mois. Vous pouvez essayer l’outil gratuitement pendant 14 jours.

Quoi qu’il en soit, Modash est beaucoup moins ambitieux que, par exemple, HypeAuditor, où l’outil vise à aider les marques et les agences dans tous les aspects du marketing d’influence, y compris la stratégie. Modash est destiné aux marques et aux agences qui veulent garder le contrôle et qui ont besoin d’un bon outil pour rechercher elles-mêmes des influenceurs et exécuter leur stratégie.

Google et Bolt, entre autres, ont utilisé Modash.

4. Creator.co

Creator.co est une plateforme spécifique à Instagram sur laquelle les marques et les créateurs peuvent s’inscrire. Les influenceurs le font gratuitement, les marques et les agences peuvent choisir parmi différents forfaits auxquels sont également associés différents prix. La plupart des entreprises utilisent l’outil pour découvrir des influenceurs Instagram dans la base de données de plus de 200 millions de profils de créateurs. Pour ce faire, elles partagent une campagne sur la plateforme, avec toutes les informations dont un influenceur aurait besoin pour participer. Les influenceurs, à leur tour, peuvent regarder et choisir les campagnes auxquelles ils veulent participer. Ainsi, comme Influo, l’outil fonctionne comme une place de marché où les marques et les influenceurs peuvent se rencontrer. Creator.co propose également des experts qui peuvent vous aider tout au long de votre campagne.

La formule la moins chère vous coûtera 460 dollars par mois. Il s’agit plutôt d’une formule de bricolage qui vous permet de trouver des influenceurs et de les aider à gérer vos campagnes. À partir de 1 795 dollars par mois, des experts du secteur vous aideront à élaborer votre stratégie. Si vous payez un peu moins de mille dollars de plus, vous pouvez compter sur l’aide d’un accountmanager qui s’occupera de la plupart de vos campagnes d’influence, « de la stratégie au reporting ». Pour les marques qui souhaitent travailler avec plus de 50 influenceurs par mois, un plan personnalisé est recommandé à partir de 3495 dollars par mois.

Colgate et Walmart, entre autres, ont déjà utilisé cet outil.

5. Stellar

Vous pouvez également faire appel à Stellar pour trouver l’influenceur qui convient à votre marque ou à votre campagne. Stellar dispose d’une base de données de plus de 15 millions d’influenceurs actifs dans le monde entier. L’outil vous permet d’analyser les audiences des influenceurs et de suivre leurs campagnes. Il vous permet de programmer des publications, de gérer les relations et de prédire les performances en matière de placement de produits, de seedings et d’événements, entre autres. « Lorsque vous souhaitez collaborer avec un influenceur, l’outil vous permet d’accéder à l’avance à des statistiques pertinentes telles que le taux d’engagement et des informations sur les personnes qui le suivent. De même, vous pouvez suivre la campagne de A à Z, depuis le partage des suggestions de l’influenceur avec le client jusqu’à la mesure des performances et l’exportation des rapports », explique Mie Van der Auwera, qui a également déjà utilisé Stellar. Ainsi, comme la plupart des outils, vous pouvez gérer l’intégralité de vos campagnes ou de celles de vos clients en un seul endroit.

Vous pouvez essayer l’outil gratuitement, puis vous payez une redevance mensuelle en fonction de la formule, que vous pouvez facilement élaborer vous-même sur le site web de Stellar. Pour 98 euros, vous pouvez déjà analyser 25 influenceurs en détail. Vous devez alors rechercher vous-même les influenceurs, mais vous pouvez facilement les examiner de près grâce à l’extension de navigateur Stellar. Vous souhaitez également assurer le suivi des projets et faire un rapport sur les résultats ? Dans ce cas, il vous en coûtera au moins 281 euros par mois. Si vous souhaitez également accéder à la base de données de plus de 155 millions d’influenceurs, vous paierez au moins 730 euros par mois. Quoi qu’il en soit, vous pouvez composer votre propre plan sur mesure et sélectionner ce dont votre marque ou votre agence a besoin. Ainsi, vous aurez rapidement une idée de vos coûts et vous ne paierez que pour les fonctions que vous utilisez réellement.

Nintendo, Disney et Publicis, entre autres, ont déjà utilisé Stellar.

Les meilleurs cas en matière de marketing d'influence des marques

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Les 5 meilleurs cas de marketing d'influence des marques

Les annonceurs sont toujours à la recherche d'autres moyens d'atteindre leur public cible. Avec l'essor des médias sociaux et la montée en puissance des influenceurs, le marketing d'influence est de plus en plus utilisé par les marques pour atteindre leurs objectifs marketing. Nous avons sélectionné les meilleurs cas de marketing d'influence sur lesquels certaines agences Custo ont travaillé en collaboration avec des marques ces dernières années.

1. MMBSY : A.S.Adventure – Care & Repair

En 2022, A.S.Adventure a lancé l’initiative Care & Repair, un service d’entretien qui permet de garder son matériel et ses vêtements en vie plus longtemps. La marque souhaite ainsi contribuer à une meilleure planète. MMBSY a été sollicité pour mettre en avant leur service de réparation de chaussures. Ceci en mettant l’accent sur la qualité et la durabilité à vie des produits d’A.S.Adventure. « Nous croyons énormément à l’authenticité du storytelling. Vous pouvez le faire vous-même en tant que marque, mais vous pouvez aussi laisser d’autres personnes le faire, et c’est très crédible », déclare Mie Van der Auwera, managing partner chez MMBSY.

MMBSY a estimé qu’il était important de promouvoir la marque de manière organique par le biais d’influenceurs qui ont déjà une certaine affinité avec le outdoorretailer. « Nous avons cherché des personnes qui croient en la philosophie de la randonnée, qui apprécient les bonnes chaussures de randonnée et qui pensent qu’il est important de pouvoir compter sur un bon équipement. Les influenceurs sont des aventuriers dans l’âme et peuvent séduire et inspirer la communauté outdoor avec leur contenu. Ils disposent d’une audience en ligne bien établie et leur contenu couvre un large éventail d’activités de plein air. Un coureur de fond, la voix derrière un blog et un podcast de randonnée et un photographe de nature. Il fallait qu’il y ait une passion pour la randonnée. Ce sont également des personnes qui s’engagent en faveur du développement durable, ce qui est également important pour A.S.Adventure. »

Les influenceurs ont montré dans une campagne vidéo qu’ils portent tous des chaussures de randonnée, qu’elles soient usées ou non, et qu’ils n’ont pas à s’en séparer grâce au service de réparation de chaussures d’A.S.Adventure. Il ne s’agissait pas simplement d’un spot publicitaire mettant en scène les influenceurs ; ces derniers ont raconté leur relation avec la nature et les commodités. « Nous sommes allés dans leur habitat avec les influenceurs et nous les avons laissés raconter leur histoire », explique-t-il. Le contenu ainsi créé correspondait parfaitement au public cible de la marque. « En plus d’un message crédible, en tant que marque, vous augmentez votre portée avec des influenceurs qui ont un public pertinent. Cela se renforce mutuellement », explique Mie Van der Auwera. Le résultat de la campagne vidéo ? Une portée de 57 700 personnes et un taux d’engagement de 1,43 %.

2. The Fat Lady : GUM – Expo PHALLUS. Norm & Vorm

Le Musée de l’Université de Gand (GUM) s’est adressé à The Fat Lady avec un défi de taille : comment attirer les jeunes vers sa nouvelle exposition « PHALLUS. Norm & Vorm » ? Avec cette exposition, le GUM souhaitait briser les clichés sur le genre, le sexe et la sexualité. « Nous avons d’abord cherché à savoir quels étaient les besoins du public cible. À partir de là, nous avons commencé à réfléchir à ce que nous allions créer autour de ces besoins », explique Pauline Lannoo, responsable de la stratégie digitale chez The Fat Lady. Il en est résulté un contenu adapté aux jeunes, dans leur langue, sur les canaux qu’ils utilisent le plus souvent et par un visage bien connu de la génération : Flo Windey. The Fat Lady a eu l’idée de travailler sur la voxpop et Flo Windey est donc allée sonder les jeunes pour savoir ce qu’ils savaient tous sur le sujet. Flo est partie à la recherche de réponses à différentes questions, encourageant les jeunes à visiter l’exposition. Les vidéos ont été partagées sur Facebook, Instagram et TikTok. « Nous avons également enregistré des vidéos avec Flo dans une autre phase, celle de l’information, avec le directeur du musée, pour répondre aux questions des visiteurs », explique Pauline Lannoo. « Des questions comme « est-ce que tout le monde a un sexe ? » ont été abordées. Nous avons ensuite mis ce contenu sur le site du musée. »

Bien sûr, The Fat Lady n’a pas choisi la première meilleure influenceuse de la génération Z. « Flo Windey est connue pour avoir brisé les tabous sexuels », explique Pauline Lannoo. Flo a déjà brisé les tabous autour du sexe et du genre avec son émission sur VTM ‘Club Flo’ et la série YouTube ‘Flowjob‘. « Le sujet de l’expo correspond parfaitement au genre de Flo. Flo elle-même s’est montrée très enthousiaste à l’égard de la campagne et a également partagé le contenu sur ses propres chaînes. Cela nous a permis d’atteindre une audience supplémentaire que nous n’avions pas envisagée au préalable. Elle dispose d’un énorme réseau. »

« C’est ainsi que nous avons pu franchir le seuil muséal des jeunes », explique Pauline Lannoo. Et les résultats ont été impressionnants. Le GUM a accueilli 93 362 visiteurs, dont 42 % de jeunes. « Nous avons également réussi à attirer de nombreux jeunes visiteurs sur le site web », conclut Pauline Lannoo.

3. MMBSY : Veritas – Love your legs

Veritas cherchait un moyen pour les Belges de prendre davantage soin de leurs jambes. La marque souhaitait mettre en avant la catégorie des bas de compression et montrer que ces bas ne sont pas réservés aux personnes âgées. Tout le monde peut porter des bas de compression à titre préventif pour la santé et le bien-être de ses jambes. « Veritas souhaitait que le plus grand nombre possible de personnes soient informées des avantages des bas de compression », explique Mie Van Der Auwera. Pour la campagne MMBSY, il est rapidement apparu que pour éliminer cette stigmatisation, Veritas avait besoin de jeunes gens influents. L’objectif de la campagne ? Mettre en évidence la relation entre des jambes saines et la santé physique et mentale globale des individus de tous âges. Love your legs est devenu le slogan de la campagne.

Et qui de mieux que la championne olympique de gymnastique Nina Derwael et Alexander Hendrickx, champion olympique de hockey, pour en faire partie ? « Nina et Alexander sont des célébrités nationales ET ils utilisaient déjà eux-mêmes des bas de compression et croyaient en leurs avantages », ajoute Mie Van Der Auwera. Avec le professeur Steven Laureys, ils ont collaboré à la recherche et à l’événement de presse. « Le professeur Steven Laureys a démontré les avantages de ces bas. En outre, les participants ont pu assister à une séance de formation dispensée par Nina Derwael. En faisant appel à des influenceurs et en démontrant les avantages des bas de compression, la campagne a également fait parler d’elle et a été diffusée sur les médias sociaux. Et ce, toujours de manière crédible. »

« Nous avons également réalisé des vidéos avec Nina et Alexander pour les médias sociaux. Il s’agissait de vidéos courtes et tape-à-l’œil qui brisaient les préjugés sur les bas de contention en exposant les messages clés. Cela a également permis à l’histoire et au message de vivre sur les médias sociaux et les canaux des influenceurs. Avec l’événement presse auquel les influenceurs ont également participé, la campagne a permis de toucher plus de 37 millions de Belges au total. »

4. Onlyhumans : Colruyt – éco logique

Le groupe Colruyt a demandé à Onlyhumans d’élaborer une stratégie de communication et de contenu qui mette en avant l’Eco-score, un code couleur qui indique le degré d’éco-responsabilité d’un produit donné. Ce code permet aux clients d’avoir un impact positif sur l’environnement et la société en modifiant légèrement leur comportement d’achat. Comment Onlyhumans a-t-elle abordé cette question ? En rendant l’écologie gérable et évidente, ou « en rendant l’écologie logique ».

Pour ce faire, ils ont fait appel à deux personnalités influentes du monde de l’écologie. Les éco-influenceurs Bartel Van Riet et son collègue francophone Vinz Kanté ont collaboré à la campagne. Ils sont tous deux crédibles en matière de développement durable. De plus, leur public cible est très similaire à celui du Colruyt Group pour cette campagne.

Bartel et Vinz ont d’abord collaboré sur des vidéos d’information distribuées via YouTube et les médias sociaux du groupe Colruyt. Les vidéos visaient à sensibiliser à l’Eco-score et à rendre l’écologie logique en expliquant son fonctionnement et son utilité. Plus tard, la campagne s’est concentrée sur le plaisir de cuisiner écologiquement en lançant quatre Eco-défis. Bartel et Vinz ont participé eux-mêmes aux Eco-défis et ont donné le meilleur d’eux-mêmes en matière de cuisine.

5. Onlyhumans : Vandemoortele – mélange d’huiles

Vandemoortele, producteur de vinaigrettes, de sauces et d’huiles, a approché Onlyhumans avec la demande de mettre en avant deux nouveaux produits : un mélange d’huiles pour les préparations froides et un autre pour les préparations chaudes. La célèbre chef Sofie Dumont s’est avérée être l’influenceuse parfaite pour cette campagne en néerlandais et en français, sur YouTube, Facebook et Instagram.

Sofie Dumont est bilingue, bien connue dans les deux parties du pays et, de surcroît, une voix familière dans le monde de la cuisine. Ses adeptes constituent également le public cible que Vandemoortele souhaite atteindre. Elle s’est mise au travail avec une campagne “cuisiner à la maison”. Avec deux familles, Sofie a préparé des plats savoureux devant la caméra, les deux nouveaux produits jouant un rôle majeur. À partir de ces images, Onlyhumans a extrait des social posts et des vidéos pour les différents canaux de médias sociaux de Vandemoortele. Onlyhumans a créé autant de touchpoints que possible, sans partager les mêmes images à chaque fois. À chaque fois, les gens pouvaient voir un contenu différent et toujours pertinent sur différents canaux.

Il en est résulté un contenu amusant, organique et spontané avec une influenceuse que le public cible de Vandemoortele peut certainement apprécier. Le contenu de Sofie correspondait parfaitement au contenu de la campagne, de sorte que l’aspect authentique n’a pas été perdu. Résultat : la campagne a touché plus d’un million de Belges, généré plus de 24 000 clics sur le site web et suscité un fort engagement sur les réseaux sociaux.

Mie Van der Auwera

Managing Partner chez MMBSY

Pauline Lannoo

Responsable de la stratégie digitale chez The Fat Lady

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Le coût du marketing d'influence

Comment quantifier la valeur d'un influenceur ? Chaque créateur reçoit-il la même rémunération dans le cadre d'une campagne à plusieurs facettes ? Quels types de coûts jouent un rôle dans l'exercice budgétaire ? Ludovic Lenaerts, fondateur de l'agence d'influence NegenZestien et anciennement Head of Influencer Marketing chez DPG Media, nous en parle.

En moyenne, une campagne avec des influenceurs est-elle plus coûteuse ou simplement moins chère qu’une campagne de marketing traditionnelle ?

Ludovic Lenaerts : « Il est difficile de faire la comparaison noire sur blanc, mais si l’on considère les choses dans leur ensemble, je suis fortement enclin à dire qu’une campagne avec des influenceurs est moins chère. En effet, pour les annonceurs qui optent pour la télévision, la radio ou la presse écrite, l’achat de la valeur média ou de la portée ne suffit pas. Il y a toujours un aspect de production important, avec de nombreuses personnes qualifiées qui travaillent sur un très bon spot ou une très bonne publicité. Cela aussi coûte de l’argent, alors qu’un influenceur travaille généralement lui-même. En tant que marque, vous payez donc pour tout en même temps. À titre indicatif, pour une campagne dans laquelle un influenceur populaire crée et partage un message, vous pouvez compter sur un total de 3 000 à 9 000 euros. »

Comment déterminer le coût d’une campagne avec des influenceurs ?

Ludovic Lenaerts : « Pour fixer un prix correct, il faut réunir toutes sortes d’éléments. Tout d’abord, bien sûr, les vues et l’engagement que l’influenceur enregistre et le temps nécessaire à la réflexion et à la création. Mais l’adéquation – ou l’absence d’adéquation – entre l’influenceur et la marque ou le produit joue également un rôle. Si vous demandez d’abord à Jonatan Medart de promouvoir un détergent et que vous lui présentez ensuite une collaboration loufoque, vous obtiendrez de toute façon deux prix différents. »

Quelle est la différence de prix entre une production de contenu à part entière et un post publicitaire sec d’un influenceur ?

Ludovic Lenaerts : « Il y a certainement une différence, mais en fait, la publicité pure n’est plus très fréquente. Les influenceurs se demandent toujours s’il y a une correspondance, s’ils peuvent intégrer le message marketing proposé dans leur propre histoire et comment ils peuvent le transmettre de la manière qui leur est propre. Ceux qui n’y parviennent pas ont peu de chances de rester longtemps des influenceurs. À un moment ou à un autre, leurs followers finissent inévitablement par les abandonner. »

Les marques donnent-elles souvent carte blanche aux influenceurs ? Et cela a-t-il une incidence sur le coût ?

Ludovic Lenaerts : « Le degré de liberté accordé à l’influenceur ne modifie généralement pas le prix. Une carte blanche complète est de toute façon rare. Du point de vue de l’annonceur, il est logique qu’une campagne réponde à certaines valeurs ou paramètres. La question est de savoir comment rendre ces lignes directrices concises. La meilleure méthode consiste à créer un cadre – en collaboration avec le créateur – qui définit clairement les attentes. Mais il faut ensuite être capable de lâcher la bride à l’influenceur, en lui donnant la possibilité de répondre à la mission de manière créative. Si vous demandez des ajustements par la suite, vous portez atteinte à l’authenticité du créateur et le public a l’impression que la marque a joué un rôle de guide. Le cadre n’était alors pas bien défini au départ. »

Existe-t-il de grandes différences entre les influenceurs en termes de prix demandé ? Quels sont les facteurs qui déterminent la valeur d’un créateur ?

Ludovic Lenaerts : « Il existe effectivement des différences significatives. Au-delà des statistiques d’audience et d’engagement, il s’agit principalement d’une histoire d’offre et de demande. Pour les influenceurs qui peuvent générer un impact important dans une niche spécifique où l’offre est faible, le prix augmentera. D’un autre côté, une bonne adéquation entre la marque et l’influenceur, où le créateur est très impatient de commencer la mission, peut simplement faire baisser le prix demandé. Les influenceurs réputés pour leur créativité et qui ont donc besoin d’un peu plus de temps pour concevoir une campagne auront une valeur plus élevée. »

Une plateforme vaut-elle plus qu’une autre ?

Ludovic Lenaerts : « La « viralité » du média social sur lequel un influenceur est populaire joue un rôle quelque part, mais en fait la plateforme en question n’est pas un facteur structurel dans l’évaluation. Il s’agit plutôt d’une facette qui est automatiquement contenue et prise en compte par le biais des autres variables. »

Les tarifs sont-ils similaires à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie ?

Ludovic Lenaerts : « La différence et la difficulté résident principalement dans le fait que les Flamands suivent surtout d’autres Flamands, mais que les Wallons se concentrent aussi sur la France. Et vice versa : avec un influenceur francophone bien connu, votre marque gagne également un large public français. Les entreprises belges qui ne visent qu’une portée nationale doivent en tenir compte. D’autre part, nous pouvons également parler d’un argument de poids du côté de l’offre. Un créateur wallon qui réussit relativement bien dans son propre pays et qui a une base de followers composée, disons, de 60 % de Belges et de 40 % de Français, sait que, par rapport à ses concurrents, il a une grande portée belge et qu’il vaut donc plus cher. »

Combien d’influenceurs devez-vous idéalement déployer ? Et dans le cas d’une campagne avec plusieurs créateurs, donnez-vous à chacun le même montant ?

Ludovic Lenaerts : « Le nombre d’influenceurs avec lesquels il est préférable de travailler dépend entièrement des objectifs de la campagne. Il n’y a donc pas de réponse définitive à cette question. Cependant, éviter la surenchère est une leçon importante. En ce qui concerne les honoraires, il n’est pas courant, dans le cadre d’une campagne à plusieurs visages, de donner à chacun la même somme. Même dans ce cas, le prix est déterminé en fonction de tous ces paramètres. »

Quels sont les autres coûts que les annonceurs doivent prendre en compte dans le cadre d’une campagne avec des influenceurs ?

Ludovic Lenaerts : « Soit vous vous occupez de tout directement en tant que marque et vous désignez une personne interne responsable, dont vous devez évidemment payer les heures, soit vous faites appel à l’expertise d’une agence. Pour les entreprises qui souhaitent faire leurs premiers pas dans le paysage du marketing d’influence, qui évolue rapidement, un accompagnement externe n’est certainement pas un luxe superflu. Un autre coût supplémentaire potentiel est celui de l’achat du contenu d’un influenceur pour l’utiliser sur les chaînes de votre propre marque. Lorsque vous stimulez ces vidéos par le biais de « spark ads » sur TikTok, vous devez veiller à ne pas y consacrer un budget trop important. En effet, si les gens défilent la première fois, ils ignoreront également les troisième et quatrième passages de la publicité. »

S’agit-il principalement de campagnes définies avec des contrats distincts à chaque fois, ou existe-t-il également des collaborations à plus long terme ?

Ludovic Lenaerts : « Je pense que la publicité reste généralement très axée sur les campagnes. Dans le marketing d’influence, ce n’est pas différent, 90 % de nos activités se situent au niveau de la campagne. Pourtant, je pense que le pouvoir réside vraiment dans la création d’une couche en plus. Lorsqu’une marque et un influenceur collaborent sur une période plus longue, cela crée une relation d’ambassadeur beaucoup plus crédible. En outre, les influenceurs bénéficient ainsi d’une plus grande sécurité et ces collaborations à long terme améliorent sensiblement l’efficacité du processus. Et cela peut aussi avoir un impact sur les coûts. »

Quel est le rendement des campagnes d’influence ? Et comment calculer ce retour sur investissement ?

Ludovic Lenaerts : « Les modèles que les spécialistes du marketing utilisent aujourd’hui pour calculer le retour sur investissement dans d’autres domaines peuvent également être utilisés dans le contexte du marketing d’influence. Toutefois, il est essentiel de regarder au-delà des vues et des likes, car ces paramètres ne disent pas tout. En outre, dans cet exercice de rentabilité, n’oubliez pas que la portée sur d’autres canaux peut avoir plus de « waste ». En termes de rentabilité, le marketing d’influence est une excellente technique. Si vous vous y prenez bien à l’avance et que vous engagez les bons influenceurs, vous atteindrez exactement le public que vous souhaitez toucher. »

Influencer Marketing Expert
Fondateur de l’agence d’influence NegenZestien

Les meilleurs cas en matière de marketing d'influence

Les 7 plus grands influenceurs de Belgique

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Les 7 plus grands influenceurs de Belgique

Dans un paysage médiatique où Instagram et TikTok règnent en maîtres, l'importance du marketing d'influence croît aussi sensiblement. Pour les marketeurs désireux de s'engager avec les plus grandes stars des médias sociaux, voici une liste des sept influenceurs et créateurs de contenu les plus populaires de notre pays.

1. Céline Dept (NL/EN)

Les chiffres que Céline Dept peut présenter sont stupéfiants : 15,7 millions d’abonnés sur YouTube (et 8 millions d’abonnés sur la chaîne CEMI qu’elle gère avec son compagnon Michiel Callebaut), 13,7 millions de followers sur TikTok et 940 000 followers sur Instagram.

Elle est devenue internationalement connue pour ses vidéos sur le football, ce qui se traduit clairement dans les marques qui l’engagent aujourd’hui. Elle travaille notamment avec le jeu vidéo de football EA FC, l’ancienne FIFA. Elle a ainsi participé à de simples cadeaux, mais aussi à des productions de contenu à part entière. Même lorsqu’elle s’associe à un autre type de marque, comme Air Up, elle aime opter pour un angle sportif.

2. Stien Edlund (NL/EN)

Le contenu de Stien Edlund sur TikTok (5,9 millions de followers), Instagram (278 000 followers) et YouTube (179 000 abonnés) peut être résumé sous les rubriques voyage, mode, style de vie et études. Sur son compte TikTok et Instagram en particulier, de nombreuses marques passent, de Steve Madden et Narciso Rodriguez Parfums à TUI Belgium.

Pour TUI, elle se contente souvent de publier des photos de voyage, mais elle va parfois plus loin en termes de contenu. Par exemple, avec une vidéo sur un site touristique mexicain. Une collaboration logique, puisqu’elle a déjà mis en ligne de nombreux vlogs de voyage.

3. Oussama (NL/EN)

Les similitudes avec Céline Dept sont frappantes : un contenu footballistique amusant a valu à « Oussifooty » des millions de fans (2,5 millions d’abonnés sur YouTube, 4,7 millions de followers sur TikTok et 598 000 followers sur Instagram), de nombreuses rencontres avec des footballeurs de haut niveau et une collaboration avec EA FC.

Grâce à Nivea, il a pu visiter le Real Madrid et un partenariat avec le jeu de basket-ball NBA2K a également amené des stars du monde du sport sur ses canaux de médias sociaux. Une constante : même lorsqu’il s’associe à une marque, Oussama attache une grande importance à un contenu solide et pertinent.

4. David Rodriguez (FR/EN)

David Rodriguez jouit d’une audience de plusieurs millions de personnes sur TikTok (8,5 millions de followers) et Instagram (1,2 million de followers), et compte 230 000 abonnés sur YouTube et 46 000 sur Twitch. L’humour est son cheval de bataille, tout comme le contenu sponsorisé qui apparaît parfois sur ses chaînes.

Klarna, Portezdeslentilles et Garnier. Ce ne sont là que quelques-unes des marques avec lesquelles il a déjà travaillé. Les entreprises ou organisations ouvertes à son humour et désireuses de lui donner carte blanche sont au bon endroit avec David Rodriguez.

5. Timothy Tancré (NL/EN)

Timothy Tancré, « The Window Master », prouve qu’un concept simple peut parfois faire mouche sur TikTok (5,9 millions de followers), YouTube (1,8 million d’abonnés) et Instagram (114 000 followers). Le fait que ce nettoyeur de vitres soit connu pour ses noms et logos dessinés à l’eau savonneuse rend sa pertinence pour les marques immédiatement évidente. KBC, Museum aan de Stroom, Spartan et Froyo Bear ont déjà travaillé avec lui.

6. Ed People (FR/EN)

Sur TikTok (2,2 millions de followers), YouTube (953 000 followers) et Instagram (830 000 followers), Ed People partage principalement des vidéos dans lesquelles il demande à des passants au hasard s’ils souhaitent lui apprendre une danse. Une version moderne de la feel-good TV, et un excellent contexte pour promouvoir une marque, une organisation ou un événement. Danspunt, les Francofolies de Spa et Brussels Airlines l’ont bien compris. À chaque fois, le contenu s’intègre parfaitement aux vidéos auxquelles les téléspectateurs sont habitués. Les résultats marketing n’en sont que meilleurs.

7. Aline Dessine (FR)

À l’origine, l’illustratrice Aline Dessine réalisait des vidéos portant principalement sur la nutrition, le soin de soi et le sport. Bien que ces sujets soient encore souvent présents sur ses chaînes de médias sociaux (TikTok : 2,4 millions de followers ; Instagram : 616 000 followers ; YouTube : 616 000 abonnés), elle s’aventure aujourd’hui également dans des contenus sur la rénovation, le jardinage et les jeux vidéo. Ces contenus sont rarement dépourvus d’une pointe d’humour et d’une bonne dose d’autodérision.

Elle publie régulièrement du contenu sponsorisé en tant qu’ambassadrice de la marque de nutrition sportive Bulk, mais met également ses plateformes à la disposition d’autres marques. Elle a par exemple collaboré avec Tractive, Sisters Republic, un blog sur les fruits et légumes, et NOWU, un média sur l’écologie, entre autres.

Comment ce top 7 a vu le jour

Ce top 7 est basé sur la liste des personnalités les plus influentes sur les médias sociaux en Belgique, récemment présentée par BeInfluence Europe et Favikon. Cette liste a été élaborée en rassemblant toutes sortes de facteurs, la popularité sur les réseaux sociaux jouant un rôle majeur, en plus de l’activité.

  1. Kevin De Bruyne
  2. Thibaut Courtois
  3. Dépt. Céline
  4. Eden Hazard
  5. Angèle
  6. Stien Edlund
  7. Mehdi Amri
  8. Christopher A. Lobanzo
  9. Oussama
  10. Jean-Claude Van Damme
  11. David Rodriguez
  12. Stromae
  13. Romelu Lukaku
  14. Dimitri Vegas & Like Mike
  15. Lorenzo Serino

Le palmarès des 200 premiers comprend de nombreux (ex-)footballeurs et autres stars internationales. Pour rendre le classement un peu plus réaliste pour les marques qui cherchent à se lancer dans le marketing d’influence, nous avons appliqué deux filtres. Tout d’abord, les créateurs ne devraient pas devoir leur classement élevé uniquement à leur popularité hors ligne, notamment parce que celle-ci s’accompagne souvent de toutes sortes de contrats de sponsoring fixes. D’autre part, ils doivent également collaborer activement avec les marques.

Rechercher la bonne adéquation

Une grande partie de l’audience d’un certain nombre d’influenceurs de premier plan se trouve sur TikTok et n’est pas de nationalité belge. C’est idéal pour les entreprises actives au niveau international, mais un peu moins pour les marketeers qui se concentrent exclusivement sur la Belgique. Quoi qu’il en soit, dans de nombreux cas, les statistiques de mesure d’audience ne sont pas le bon baromètre, par exemple pour les marques de niche qui recherchent idéalement un influenceur ayant un groupe cible similaire. Il est particulièrement important que l’influenceur et la marque soient en adéquation, quel que soit le nombre de followers ou de vues.

Les meilleurs cas d'influences des marques

Tout ce que vous devez savoir sur TikTok dans le cadre du marketing de contenu

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BOCA : HeadOffice, le grand vainqueur

16 novembre 2023

Le jury a rendu son verdict, les Best of Content Awards ont été décernés. Les BOCA 2023 ont décerné 36 prix, dont quatre Gold et huit Craftsmanship Awards. Fait remarquable, plusieurs campagnes ont été récompensées à plusieurs reprises.

Le jury a décerné quatre Gold Awards cette année : com&co et VO Citizen en ont remporté un chacun, HeadOffice a obtenu deux trophées d’or. Et HeadOffice ne s’est pas arrêté là puisqu’il a reçu pas moins de dix prix, ce qui en fait le lauréat multiple absolu de la cérémonie de remise des prix. Avec la campagne Daily Dose Of Nature pour A.S.Adventure, elle a remporté un Gold, deux Silvers, le Press Award ainsi que le Grand Prix de BOCA Agency of the Year.

The Fat Lady et We Are Digital (WAD) ont pu monter jusqu’à quatre fois sur le podium. Adshot a également participé à la campagne ‘de influencerFAQ’, avec laquelle WAD a atteint le podium à trois reprises. com&co, Het Geluidshuis, Publicis Groupe et VO Citizen ont remporté trois prix chacun. Bold&pepper, Cypres, DPG Media, Hotel Hungaria et iO ont reçu chacun un prix.

Comme WAD et Cypres ont obtenu ensemble cinq distinctions, le groupe Propaganda peut lui aussi se réjouir de cette cérémonie de remise des prix. Propaganda a d’ailleurs donné le coup d’envoi en remportant le titre de Content Marketing Agency of the Year.

Quatre Gold

HeadOffice a remporté l’or dans les catégories Best Short-Term Content Campaign B2C et Best use of Ambassadors in a Content Program, avec des campagnes pour A.S.Adventure (Daily Dose Of Nature) et Samsung (Content Flipped).

La catégorie Best Short-Term Content Campaign B2B a également été récompensée par un Gold : la campagne « Perfect Match » créée par com&co pour SD Worx a remporté un franc succès.

VO Citizen a remporté tous ses prix avec le succès de la campagne « New Calendar & Food Waste » pour Bruxelles Propreté, y compris un Gold dans la catégorie Best Distribution & Promotion Strategy.

Découvrez tous les gagnants et les casemovies

Curieux de connaître l'expérience des présidents de jury ?

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Présidents des jurys des BOCA: « Les agences peuvent être plus novatrices »

Avec Bert van Loon et Lobke Heisen, les deux jurys des BOCA ont à nouveau compté deux voisins du nord parmi leurs présidents. Nous leur avons demandé ce qu'ils pensaient du jugement et du palmarès. Et comment la Belgique se situe-t-elle par rapport aux autres pays en termes de création de contenu ?

« D’année en année, il devient de plus en plus difficile de définir clairement le domaine du marketing de contenu. Cela rend les discussions au sein d’un jury tel que celui des BOCA de plus en plus complexes. Si l’on ajoute à cela que les Craftsmanship Awards sont de plus en plus jugés en fonction de la stratégie et des résultats, on se rend compte que la maturation de la profession s’accompagne aussi de quelques difficultés de croissance. »

Bert van Loon (CMFF), président du jury des Craftsmanship Awards pour la troisième fois, s’exprime ainsi. Un jury qui s’est montré très strict en ne décernant « que » huit Craftsmanship Awards. « Au sein du jury, nous n’avons pas tenu compte de l’intention, mais de la réaction suscitée par les initiatives en matière de contenu », a déclaré Bert van Loon. « Le jury a été très fervent, avec des arguments forts et un consensus total à chaque fois qu’il s’agissait de décerner les prix. »

La défense de cas en direct continue d’ajouter de la valeur

Était-ce parce que c’était la première fois qu’elle faisait partie du jury ? Le fait est que Lobke Heisen (LBL) a un sentiment très différent à l’égard de son jury (Strategy & Distribution Awards). « J’ai trouvé fort que le jury – autre que moi – ne soit composé que d’annonceurs », dit-elle. « Et que les nominés soient venus défendre leur cas en direct. Cela exige beaucoup des agences, mais donne en même temps plus de valeur au prix. De plus, il est agréable de constater que certaines agences ont fait venir le client pour la défense, ce qui témoigne de l’engagement de leur part. »

Lobke Heisen a encore quelques conseils à donner à ceux qui viendront défendre leur cas au BOCA de l’année prochaine. « Racontez d’autres faits supplémentaires », commence-t-elle. « Le jury sait déjà ce qu’il y a dans votre cas. Mais d’un autre côté, assurez-vous que le dossier que vous envoyez est complet. Vous éviterez ainsi de devoir partager des informations élémentaires lors de votre défense. En outre, il n’est pas inutile d’expliquer brièvement pourquoi vous mériteriez un BOCA. »

Ne pas se laisser distancer par d’autres pays

« Les présidents de jury étrangers sont toujours bons pour mettre notre pays en perspective. En premier lieu avec les Pays-Bas, bien sûr. J’ai trouvé que le niveau était assez bon », déclare Lobke Heisen, qui ajoute : « C’était peut-être un peu moins progressiste que ce que nous voyons aux Pays-Bas. Bien sûr, cela dépend aussi des annonceurs. Parfois, la créativité la plus poussée n’est pas celle dont le client a besoin. J’ai le sentiment que les agences néerlandaises sont un peu plus avant-gardistes. Elles parviennent probablement à mieux vendre ce qu’elles proposent. »

Bert van Loon constate une évolution similaire dans d’autres pays. « Tout le monde se bat pour obtenir des résultats clairement démontrables en matière de marketing de contenu. Je fais également partie du jury en Allemagne et c’est la même chose là-bas. »

Pour rehausser le niveau des cas, les deux présidents du jury recommandent d’articuler très clairement ce que vous mesurez et pourquoi vous le faites. Lobke Heisen : « Fournissez un contexte. Qu’avez-vous fait auparavant ? Quels étaient les objectifs à atteindre ? Il faut toujours être en mesure d’inscrire une campagne à court terme dans la stratégie à long terme d’une marque. C’est ce qui convainc le jury. Et s’il s’agit d’une campagne unique, faites-leur savoir comment vous avez pensé au long terme, à la réutilisation du contenu, … »

C’est aux agences intelligentes d’en tenir compte en 2024…

Bert van Loon (CMFF) – président des Craftsmanship Awards

Lobke Heisen (LBL) – présidente des Strategy & Distribution Awards

Découvrez tous les gagnants

La recette pour gagner un BOCA

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Les évolutions principales dans le content marketing selon Content Marketing World

25 octobre 2023

Le Content Marketing World s’est encore avéré the place to be pour être au fait des dernières évolutions dans le domaine du content marketing. Nos reporters sur place, les membres Custo Koen Denolf (The Fat Lady) et Bart Lombaerts (SPYKE), nous font part de leur principales observations.

Ces dernières années, le monde de l’entreprise (et donc aussi le marketing) a subi toute une série de chocs, ce qui a également eu des conséquences pour le métier du content marketing. Malgré ce parcours macro-économique cabossé, la professionnalisation s’est poursuivie sans relâche. Pour Robert Rose (Content Marketing Institute), il n’y a pas de doute : « content marketing is marketing ». Il développe aussi son analyse dans son nouveau livre ‘Content Marketing Strategy’. Sous-tendant ce récit, nous relevons des évolutions dans les cinq grands thèmes abordés à Content Marketing World.

Quel rôle le content marketing peut-il jouer pour votre entreprise ? Robert Rose explique

1. L’innovation dans le content marketing

Il a presque fallu dénicher les présentations qui ne traitaient pas de l’intelligence artificielle (IA). L’IA a une grande influence sur le monde des affaires, et le content marketing ne fait pas exception à la règle. L’IA s’est très rapidement forgée une place au sein du content marketing. Ainsi, selon une étude de Deloitte, 26 % des marketeurs se servent de l’IA générative dans leur travail. Cela n’est pas uniquement dû à l’existence de l’intelligence artificielle : les marketeurs se voient amenés à produire toujours plus de contenu, et ce, souvent avec moins de moyens financiers et humains.

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas uniquement une question d’efficacité. D’emblée, il est apparu clairement lors de Content Marketing World que nous ne devons pas seulement nous focaliser sur une augmentation du volume des contenus par le biais de l’IA. L’IA peut également nous aider à améliorer la qualité du contenu, sa personnalisation, la génération de mots-clés SEO, …

Découvrez le point de vue d’Ann Handley sur l’IA

En outre, l’intelligence artificielle peut également s’avérer utile dans le choix de la bonne stratégie de content marketing en vue de générer un maximum de valeur (et, ce qui n’est pas non plus sans importance, de ROI). Il s’avère que démontrer la valeur exacte du content marketing n’est pas une sinécure. Lors du congrès, Avinash Kaushik (Croud) s’est fendu d’une présentation illustrant la façon dont l’IA pouvait aider à déterminer quelles sont les stratégies qui rapportent le plus, pour finalement procéder à une optimisation sur cette base.

Bien que c’est loin d’être moins important, la communication sur la durabilité n’a été abordée qu’à l’occasion d’une seule présentation. Et ce, tandis qu’elle mérite justement une plus grande attention. Les content marketers sont en effet les mieux placés pour jeter un pont entre, d’une part, les experts, les scientifiques et les analystes et, d’autre part, les consommateurs. Les insights que nous a valus cette présentation ? Veillez à avoir un cadre auquel vous pouvez accrocher votre récit. Celui-ci comprend l’importance de la durabilité pour votre entreprise, votre mode d’opération, ce pourquoi vous vous engagez, le progrès que vous accomplissez, ce que vous apprenez au passage et ce que vous comptez encore faire pour que ce récit de durabilité devienne une réussite.

2. Les évolutions en matière de stratégie de contenu

En raison de la numérisation et de l’IA, entre autres, il est possible que le content marketing tombe toujours plus en proie à une homogénéisation exacerbée. Heureusement, la bonne stratégie de contenu peut vous aider à vous différencier sur le marché et à sortir du lot dans un monde gorgé d’information. Pourquoi les clients devraient-ils vous écouter, vous, et non vos concurrents ? Comment devenir crédible et digne de confiance dans votre domaine et devenir ainsi une référence ? À Content Marketing World, on a discuté de toutes sortes de stratégies pour devenir cette trusted voice.  Nous vous résumons les conseils de Marcus Sheridan (River Pools) :

  1. Cherchez un trou dans le marché et parlez de choses dont les autres ne parlent pas, de manière cohérente.
  2. Soyez aussi transparent ; dites en quoi vous êtes doué, mais aussi en quoi vous ne l’êtes pas.
  3. Établissez une comparaison objective avec la concurrence pour que les clients potentiels se retrouvent à chaque fois sur votre site, même s’ils étaient à la recherche de la concurrence.

Selon Robert Rose, vous ne devez par ailleurs pas nécessairement encore vous différencier de vos concurrents dans votre content sweet spot (votre domaine de prédilection en matière de contenu), mais vous devez avoir un contenu tellement fort que ce que fait la concurrence n’a pas d’importance. Il importe donc surtout de vous lancer à fond en faveur de ce content sweet spot, afin d’être meilleur que vos concurrents et d’être en mesure de ‘revendiquer’ votre catégorie, en quelque sorte.

3. Les évolutions en matière de création de contenu

Il a en outre clairement été établi à Content Marketing World qu’il est important de toujours faire un pas de plus avec votre contenu. Avec le contenu dit ‘hygiene’, et donc souvent tout contenu généré par l’IA, vous n’entrerez pas dans les grâces de chaque consommateur. Alors, comment y arriver quand même ? Focalisez-vous sur les insights, et non sur le seul fait d’informer, et ne vous contentez pas d’écrire d’un point de vue général, mais également d’un point de vue personnel.

C’est ce que met en avant Jay Acunzo (Creator Kitchen) : « Informational content updates people, insightful content empowers them. To increase the value of your content, make it more insightful. » Bref, si vous vous concentrez sur un contenu de valeur contenant des observations personnelles qui sont enrichissantes pour les consommateurs, vous sortirez, en tant que marque, de ce qu’on appelle la commodity cage, dans laquelle vous ne pouvez obtenir d’avantage concurrentiel qu’uniquement sur la base du volume. Au lieu de cela, vous vous distinguerez sur la base de l’impact que vous avez.

Observation intéressante dans ce cadre de la part de Jay Acunzo, lors de sa conférence sur la création de contenu actuelle : « Le problème avec l’IA générative et les robots, ce n’est pas tellement qu’ils remplaceront des humains, mais que les humains eux-mêmes se comportent de plus en plus comme des robots. »

4. Les évolutions en matière de distribution de contenu

Bien sûr, le content marketing ne s’arrête pas à la création de contenus de qualité. Il faut aussi que le contenu que vous créez soit trouvé et remarqué par les bonnes personnes. Aujourd’hui, le marketing d’influence est utilisé de manière très répandue à l’égard du consommateur et il a explosé en popularité ces dernières années. À Content Marketing World, il est cependant devenu clair que le marketing d’influence peut également être mis à profit dans le B2B.

Ashley Zeckman (Onalytica) a ainsi démontré que le marketing d’influence B2B peut générer 30 fois plus d’awareness et d’engagement, ainsi qu’une augmentation de la confiance et de la crédibilité de votre marque. Un bon conseil ? Veillez à ce que les influenceurs aient une affinité avec votre marque. Des chiffres d’Onalytica révèlent en effet que 64 % des influenceurs collaborent avec des marques parce qu’ils s’en sentent proches. 14 % seulement le fait uniquement pour le retour financier. Entretenez donc au préalable les relations avec des influenceurs ou des personnes influentes disposant d’un canal de distribution puissant, par exemple en les mêlant à des articles. Après seulement, concluez des partenariats.

Par ailleurs, les RP constituent également une bonne option pour qui veut augmenter la visibilité de son contenu et l’autorité de sa marque. Pourquoi donc ne pas braquer les projecteurs sur ce contenu mémorable en lui obtenant une couverture médiatique ? Dans ce contexte, il est important de noter que plus de pitches auprès de médias ne signifient pas nécessairement plus de couverture média. La qualité de votre contenu est primordiale, de sorte à ce que les journalistes et les rédacteurs finaux soient intrigués et prêts à partager votre contenu.

Ensuite, il ne vous a probablement pas échappé qu’au cours de la dernière décennie les podcasts sont devenus immensément populaires. A. Lee Judge (Content Monsta) a toutefois fait remarquer qu’ils étaient assortis d’une série de pièges. Selon lui, les podcasts ne sont pas un produit fini ; c’est un moyen qui se distribue par le biais de nombreux canaux différents et qui, en outre, peut vous aider à atteindre vos objectifs. A. Lee Judge les considère donc avant tout comme une source où puiser du contenu.

5. Les évolutions en matière d’organisation de contenu

Pour pouvoir faire face à toutes ces évolutions, une bonne organisation de contenu devient de plus en plus importante. Cette année encore, Cleveland Clinic a illustré comment faire la différence au niveau du contenu et comment votre entreprise peut s’organiser en fonction pour, finalement, devenir une usine de contenu. C’est un exemple bien connu de la façon dont toute société peut devenir une entreprise de médias, et de comment cela peut finalement s’avérer payant. En dix ans, Cleveland Clinic est passé de trois à cent collaborateurs et de 50.000 à plus d’1 milliard de séances.

 

5 conseils pour se construire une petite usine de contenu

Lisez comment Robert Rose prête un rôle toujours plus important au content marketing

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Focus sur l’organisation de contenu : construire une usine de contenu

Content marketing is here to stay. Voilà pourquoi il est important de s’organiser du mieux qu’on peut. Il s’agit alors de prendre en compte les gens, les outils et une poignée de formules secrètes. Custo vous aide à construire votre propre usine de contenu.

Evolve. Tel était le titre de l’édition 2023 de Content Marketing World à Washington. Le label s’est avéré pauvre et plutôt insignifiant, et ne constitue surtout pas le fil rouge de ce congrès. Par contre, quiconque partait à la recherche de ce fil conducteur, l’a bel et bien trouvé. Notamment sur le terrain de l’intelligence artificielle (IA). l’IA n’est en fait rien de plus qu’un moyen d’atteindre un but plus élevé : les objectifs que se fixe chaque marque ou organisation. Entre ces objectifs et les moyens se situe toutefois un chaînon énormément important : l’organisation.

Qu’est-ce qu’une usine de content marketing ?

Le content marketing – du moins, aux États-Unis et dans les pays anglosaxons – est en train d’affiner de plus en plus le fonctionnement des rouages concernés. Avec pour but ultime de mettre sur pied une usine de content marketing. Un système qui, en interne et en collaboration avec les agences, est tellement rôdé qu’il n’en devient pas seulement super efficace, mais aussi super performant. Le but ? Générer un impact maximal.

Cinq conseils pour construire une usine de contenu

Nous partageons volontiers 5 façons d’en arriver à une telle usine de content marketing. Il s’agit à chaque fois d’insights que nous avons glanés dans les séances.

1. Documentez votre stratégie de contenu

If it’s not documented, it doesn’t exist. Cette citation est issue d’une présentation de l’ex-Head of Global Content Strategy & Thought Leaderschip de l’acteur de technologie RH Reward Gateway. Qui veut obtenir un ensemble bien rôdé, doit définir une stratégie claire (c’est logique), mais ensuite aussi la mettre sur papier et obtenir l’aval de chaque collaborateur.

C’est le seul moyen d’offrir de la cohérence. Quand un collaborateur disparaît. Quand un nouveau commence. Quand on se met à travailler avec une agence. Année après année, le Content Marketing Institute en démontre l’importance dans ses études, et pourtant cela reste un point faible dans bon nombre de stratégies de content marketing.

2. Commencez avec un comité éditorial

Une usine de contenu ne peut être construite qui si vos experts internes et les gens qui savent ce qui vit chez les clients et les prospects sont également de l’aventure. À cette fin, un comité éditorial ou ‘editorial committee’  est un bon instrument. Cela leur donne l’occasion d’unir et de partager leurs connaissances, mais aussi, en même temps, de les garder impliqués dans les projets de contenu.

« Your best stories and ideas are outside of your marketing silo. Talk to the front line », a-t-on pu apprendre de la bouche de Chloe Thompson de Reward Gateway.

3. Organisez et utilisez les bons outils

On ne le dirait pas en voyant le nombre incalculable de stands d’outils de contenu dans le centre de conférence, mais Excel ou Google Sheets sont toujours d’excellents outils pour gérer votre calendrier de contenu – la base de votre production.

Selon Chloe Thompson, la ressource la plus importante est un outil de gestion de projet. Lors d’une autre séance, les responsables contenu chez le spécialiste de logiciels de dessin Autodesk ne juraient, quant à eux, que par Airtable pour tout organiser, y compris le calendrier de contenu. Les sentiments étaient donc partagés, mais il est clair pour chacun qu’un outil est nécessaire pour garder une vue d’ensemble de son workflow.

4. Optimisez votre contenu

Une présentation qui a eu le don d’ouvrir les yeux des participants, était celle d’A. Lee Judge, sur le podcasting B2B. Son message ? Il ne s’agit pas de votre podcast, mais de ce que vous voulez qu’il fasse. Voilà pourquoi il est important d’étudier comment optimiser la conversion. Et cela va très loin. De canaux supplémentaires pour promouvoir votre podcast, en passant par le découpage du contenu, à l’optimisation de la page de destination.

Il ne s’agit évidemment que d’un petit exemple. Indépendamment du podcasting, l’optimisation de vos efforts sur la base des résultats reste énormément importante. Au lieu de créer un nouveau contenu à chaque fois, il peut être judicieux de vous arrêter un instant, d’étudier ce qui fonctionne ou non et d’améliorer le travail effectué.

5. Faites appel à l’IA de la bonne manière

Et l’IA alors ? De l’avis général, c’est un outil formidable pour effectuer des recherches et générer de premières idées. À utiliser pleinement, donc, afin de gagner du temps et de pouvoir consacrer ce temps à la création, la mesure et l’optimisation.L’application de l’IA dans le content marketing n’est pas une évidence. Il subsiste en effet de nombreux paramètres éthiques. L’implication d’un expert en contenu reste cruciale pour son utilisation.

Les grandes évolutions abordées à Content Marketing World

Lisez comment Robert Rose prête un rôle toujours plus important au content marketing

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Quel rôle le content marketing peut-il jouer pour votre entreprise ? Robert Rose explique

24 octobre 2023

En tant qu’entreprise, comment survivre dans un monde des plus compétitifs ? Et quel est alors le rôle du content marketing ? Robert Rose vous en dit tout dans son nouveau livre ‘Content Marketing Strategy: Harness the Power of Your Brand’s Voice’. Nous avons pu le rencontrer pour une interview à Washington à l’occasion de Content Marketing World.

Robert, vous venez d’écrire un nouveau livre, ‘Content Marketing Strategy: Harness the Power of Your Brand’s Voice’. Quel besoin avez-vous identifié sur le marché ?

Le livre découle des formations que j’ai données ces dix dernières années. Chaque année, j’ai apporté de petites modifications à mes présentations, jusqu’à ce que, en 2022, j’en sois vraiment heureux. J’étais fier et j’ai senti que ma sculpture étant enfin terminée.

J’ai lentement réalisé que, d’une part, il existe beaucoup de content marketers qui adoptent une approche très consciente. Ils gardent un œil sur le Content Marketing Institute et lisent des ouvrages et des blogs qui peuvent servir d’inspiration pour leurs stratégies. D’autre part, il y a aussi les content marketers qui ne se rendent pas compte du fait qu’ils sont, en réalité, content marketer. Ils font le boulot d’un content marketer, mais s’ils étaient interrogés sur ce point, ils ne se présenteraient pas comme tel. Ils affirment qu’il sont tout simplement en train de construire un public et que c’est une bonne stratégie d’affaires.

J’étais à la recherche des ressemblances entre ces deux types de content marketers. Quelles activités ont-ils en commun ? J’ai donc voulu écrire un livre sur la manière dont on peut commencer à imiter ou dupliquer ce type d’activités, voire les construire à partir de zéro. Résultat ? Un livre sur l’élaboration de la bonne stratégie de content marketing.

Vous avez dit : « content marketing is marketing ». Est-ce parce que de nombreux marketeurs pensent encore en des termes et des techniques de marketing anciens ?

Ces dernières années, le digital s’est complètement intégré au marketing. Chaque entreprise dispose désormais de sa propre core digital strategy, énormément axée sur le contenu. À l’heure actuelle, le département marketing a pour mission de gérer, créer et mesurer ce contenu, à toutes sortes de fins marketing. Le marketing est toujours axé, aujourd’hui, sur le reach, la fréquence, la publicité, les RP, … Nous faisons toujours tout ce que faisions avant, mais par essence, toute organisation de marketing est une organisation médiatique. Sa fonction première est la création de contenu.

Est-ce que chaque entreprise qui fait du content marketing est aussi une organisation médiatique ?

Les entreprises européennes, principalement celles aux Pays-Bas, en Allemagne et au Royaume-Uni, sont en avance sur le reste du monde à cet égard. Cela fait belle lurette qu’elles créent des contenus de valeur. Les États-Unis savaient aussi déjà bien faire ça, mais ils se sont tellement imprégnés du SEO et de son focus sur la vente qu’aujourd’hui les entreprises y sont quelque peu à la traîne. À quelques exceptions près, la plupart des entreprises réalisent toutefois bel et bien, selon moi, qu’elles ont besoin de contenus de valeur.

À l’heure actuelle, les buyer personas font l’objet d’une sorte de débat en Belgique. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

Les buyer personas sont énormément utiles pour le product marketing. Ils définissent les champs d’intérêt de l’acheteur et ce dont ce dernier a besoin au stade de l’achat. En même temps, c’est justement aussi leur limite. En tant que content marketer, je préfère plutôt les audience personas, car je tiens aussi à savoir ce que mon client trouve intéressant en dehors de mon produit, de ma marque ou de ma solution. Donc, si je parviens à comprendre ça et à inspirer les gens à devenir acheteur, je peux utiliser les buyer personas pour mieux orienter mes propositions de valeur et ma différenciation produit. Les deux sont utiles, mais je me concentre sur l’élargissement de ma capacité à créer des contenus plus précieux pour les gens, pas seulement pour les acheteurs.

La question du jour : les buyer personas ont-ils encore un sens ?

Que pensez-vous de l’approche selon laquelle les entreprises misent pleinement sur les médias sociaux et moins sur les owned media ?

De nos jours, il est difficile de marquer des points sur les médias sociaux. Il faut faire face au fait qu’il s’agit d’un ‘terrain loué’ et qu’une audience organique est tout simplement devenue impossible. La publicité payante sur les médias sociaux porte toujours ses fruits, mais ces paid media ne sont plus aussi incroyablement forts qu’ils ne l’étaient avant. Le filon d’or, aujourd’hui, ce sont les owned media.

Comment convaincre son patron de se lancer à fond dans le content marketing ?

Il faut évidemment d’abord étudier comment votre entreprise communique aujourd’hui. On communique souvent via les canaux d’autrui, comme les médias sociaux et Google. Pour veiller à ce qu’on vous trouve, il faut représenter quelque chose, il faut se démarquer sur le marché. L’internet est un marché d’idées et il faut raconter une histoire qui sorte du lot. Réfléchissez à l’endroit où – et à la façon dont – vous créez de la valeur sur le marché afin que les gens puissent vous trouver et que les clients soient impliqués et finissent par s’adresser à vous pour un produit ou un service. Le content marketing est un investissement à long terme : on élabore une stratégie owned media qui ajoute de la valeur à la marque.

Selon vous, où en sera le content marketing dans 5 ans ?

Je ne vois pas beaucoup de changements intervenir d’ici 5 ans, si ce n’est la perturbation qu’engendrera l’intelligence artificielle. L’automation, la personnalisation et d’autres technologies similaires vont se démocratiser, permettant à chacun d’y accéder plus facilement. À ce jour, la personnalisation, par exemple, est vraiment exclusivement destinée aux acteurs majeurs du marché, ce qui changera lentement sous l’impulsion de l’IA et de la technologie. De ce fait, il deviendra aussi toujours plus ardu de se différencier en tant qu’entreprise sur le marché. Les entreprises vont devoir découvrir comment modifier leur stratégie pour frapper les esprits malgré tout. Le contenu ne cesse de gagner en importance et le contenu créé par l’homme deviendra même premium.

Les entreprises de médias ont toujours plus difficile de nos jours. Quelles leçons les marques peuvent-elles en tirer ?

Les entreprises de médias ne reconnaissent pas qu’elles doivent également développer des produits et des services qui ne soient pas liés aux médias. Les marques de produits et de services se développent pour rester concurrentielles. Des sociétés comme Amazon, Microsoft ou Apple se mettent à opérer de plus en plus comme des entreprises de médias. Elles ne le font pas parce que pour elles c’est un modèle d’affaires, mais parce qu’il s’agit d’un moyen de commercialiser leurs autres produits et services. Ils deviennent des concurrents beaucoup plus coriaces parce qu’ils n’ont pas à gagner d’argent avec ça. Cette concurrence fait que les sociétés de médias ont désormais vraiment difficile.

De plus, ces marques comprennent qu’au final, le content marketing ne consiste pas à se vendre en tant qu’entreprise de médias. Il s’agit plutôt d’opérer comme une entreprise de médias : l’intégration de la gouvernance, le workflow, le maniement du contenu comme actif stratégique, la construction d’un public, … C’est ça qui, avec le temps, fait la différence.

En réaction à cela, les entreprises de médias développent aussi des produits et des services concurrents. Elles se servent de leurs marques pour concurrencer de manière différente, par exemple dans la mode, la technologie, … Résultat ? Aujourd’hui, bon nombre d’entreprises de produits et de services travaillent comme des entreprises de médias et les entreprises de médias qui vont survivre à cela vont se comporter de plus en plus comme des marques de produits et de services. Elles convergent toutes ; tout ça, c’est le même type de business. Et la concurrence croîtra donc.

Ann Handley sur la place de l’IA dans la création de contenu

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L’IA va-t-elle mettre des bâtons dans les roues des créateurs de contenu ? Ann Handley se penche sur l’avenir

L’intelligence artificielle va-t-elle mettre des bâtons dans les roues des créateurs de contenu ? Et comment gérons-nous les nouveaux outils d’aujourd’hui ? À l’occasion de Content Marketing World, à Washington, nous l’avons demandé à l’experte en contenu Ann Handley, pionnière du marketing digital et autrice de ‘Everybody Writes’.

Quel est votre avis sur l’influence de l’IA sur la création de contenu ?

L’intelligence artificielle peut être très utile comme outil d’écriture dans certaines situations. L’erreur que commet toutefois l’industrie du content marketing est de supposer que l’IA n’est rien d’autre qu’un outil d’écriture. La vraie valeur de l’IA réside dans l’amélioration de l’efficacité et l’accélération des processus, moins dans la création de contenu même. Elle peut ainsi aider à alimenter un brainstorming et fournir un moyen d’ouvrir ses horizons. Elle peut s’avérer utile pour comprendre et mettre en lumière certains points de vue ou perspectives que nous n’avions même pas encore considérés nous-mêmes. De plus, elle peut nous aider à réfléchir à comment utiliser du contenu pour satisfaire un public cible spécifique. L’IA est une ressource utile, mais je ne l’emploierais pas pour écrire.

L’IA peut-elle jouer un rôle dans la création de résumés de newsletters et d’articles de blog ?

Bien sûr. L’IA contribue déjà à développer et à retravailler du contenu que nous avons déjà créé par nous-mêmes. Il s’agit donc d’autres versions de contenus que nous créons nous-mêmes, dans lesquels nous répondons déjà à toutes les questions fondamentales : qui est le public, qu’avons-nous à offrir et pourquoi cela devrait-il intéresser ces gens ?

Je me sers par exemple de l’IA lors de la rédaction ou correction d’un texte pour LinkedIn au sujet des newsletter que j’envoie à mon public. L’IA peut donc s’avérer utile pour créer une version abrégée de la newsletter. À mes yeux, cela ne signifie nullement que l’IA a écrit ce texte ; telle une coéquipière, elle m’a aidée à améliorer ou à transformer un texte, par exemple pour assurer qu’il capte mieux l’attention du public ou qu’il soit plus approprié pour des plateformes sociales comme LinkedIn ou X.

L’IA aide-t-elle à résoudre le problème de ‘faire plus avec moins de moyens’ ?

En tant que marketeurs, nous sommes souvent poussés à créer toujours plus de contenu avec moins de moyens. Peut-être y a-t-il toutefois plus de valeur dans la création d’un contenu avec plus d’impact, qui permet de mieux atteindre nos objectifs, plus efficacement ? Nous ne devons pas nécessairement créer plus de contenu ; nous devons faire mieux. Do less and obsess. Soyez obsédé et réfléchissez à la qualité que vous produisez : dans quelle mesure le contenu est-il approprié à votre public cible, quel engagement cherchez-vous à créer à travers lui, …

Pensez-vous qu’avec l’essor de l’IA le journalisme gagne en importance pour faire la différence au sein du (content) marketing ?

Les journalistes sont plus importants que jamais. Nous aurons toujours besoin de quelqu’un entre l’ordinateur et le public. Les gens qui forment le chaînon intermédiaire et sont à la base du contenu sont aujourd’hui hyper importants.

J’ai eu des conversations avec une série de jeunes débutant dans le content marketing et je constate qu’il y a beaucoup de peur qu’à l’avenir ces jobs disparaîtront. Mon conseil ? Vous travaillez dans un secteur parfait, mais il faut continuer à investir en vous-même en tant que créateurs de contenu. Il faut réfléchir à comment se servir d’outils d’IA pour porter le contenu à un niveau supérieur.

Il y a un peu moins d’un an, vous avez publié la deuxième édition de votre bestseller ‘Everybody Writes’. Quelles sont les tendances ou évolutions majeures que vous avez relevées entre la première et la deuxième édition ?

La première édition a été publiée en 2014, il y a donc neuf ans. Depuis, énormément de choses ont changé dans le monde de l’écriture, surtout depuis la pandémie du coronavirus. Ainsi, nous adoptons généralement une approche plus humaine et empathique dans notre façon de communiquer depuis la pandémie, parce qu’à l’époque nous étions tous logés à la même enseigne.

Deuxièmement, le nombre de canaux a cru de manière exponentielle, voire explosé. Quand j’ai écrit la première édition, nous parlions surtout de blogposts, de homepages, de landing pages, …  Aujourd’hui, nous avons beaucoup plus d’opportunités différentes pour touche notre public. L’audiovisuel a aussi pris beaucoup plus d’importance par rapport à 2014, et je l’aborde donc également dans mon livre. Dans la deuxième édition, je parle en outre bien plus de storytelling et de brand voice. Cette édition aborde aussi davantage le tone of voice.

Le troisième élément qui a changé et évolué… c’est moi. Mon propre style d’écriture a changé, la  façon dont je m’adresse à un public, etc. J’ai huit ans de plus et entre-temps j’ai acquis beaucoup d’expérience. Aujourd’hui, je communique aussi avec beaucoup plus d’assurance, ce qui fait que j’ai ressenti le besoin d’écrire un nouveau livre.

Si une troisième édition était publiée demain, quel chapitre contiendrait-elle que la deuxième n’a pas ?

Je m’étendrais plus longuement sur l’IA. J’en ai parlé un peu, mais pas dans la mesure de sa pertinence aujourd’hui. Quand le livre est sorti en 2022, l’IA existait déjà, mais ChatGPT n’avait pas encore été lancé. Quelques mois plus tard, nous avons été submergés par des outils d’IA et soudain l’IA était omniprésente. Cependant, je ne changerais pas mes conseils à ce sujet.

Une question que beaucoup se posent : comment convaincre son patron de se lancer à fond dans le content marketing ?

Je pense qu’il est important de trouver un endroit où l’on peut vraiment être performant au sein d’un canal spécifique, et d’y lancer un projet. Ensuite, on s’en sert de levier pour élargir son programme. Vous ne pouvez pas faire irruption dans le bureau de votre patron pour annoncer : cette année, nous allons consacrer 90 % de notre budget au contenu. Si vous n’avez pas encore la moindre expérience en content marketing, c’est effrayant, tant pour le responsable que pour vous. Vous devez développer vos moyens et votre crédibilité au fil du temps. Communiquez toujours sur ce que vous êtes en train de faire, pourquoi et quels sont les résultats. Parlez le langage de la C-suite. Ne dites par exemple pas que cela augmentera l’engagement, mais associez-y toujours des résultats d’exploitation concrets.

Selon vous, où en sera le content marketing dans 5 ans ?

Ma philosophie consiste plutôt à réfléchir à ce dont nous disposons aujourd’hui et à en faire un usage optimal. Oubliez ce qui pourrait se passer en 2028, réfléchissons à ce qui se passe en 2023. Quelles sont les opportunités qui se présentent sous notre nez ? Nous sommes tellement charmés par the next, big, shiny thing, là où nous devrions nous concentrer sur les moyens et les aptitudes à notre disposition pour résoudre des problèmes pour nos clients. Les outils changeront sans cesse ; il y aura toujours quelque chose de nouveau. Franchement, c’est ce qui me plaît tellement dans le content marketing, et c’est la raison pour laquelle je suis toujours dedans après 20 ans.

Lisez comment Robert Rose prête un rôle toujours plus important au content marketing

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