La masse des contenus disponibles en ligne croît plus rapidement que le temps de lecture qui nous est imparti. 1 seconde sur le Web correspond à 9.000 tweets, 3 millions d’e-mails reçus et 6 heures de nouvelles vidéos sur YouTube, tandis que chaque mois, près de 70 millions d’éléments de contenus paraissent sur WordPress. C’est un véritable tsunami d’informations, qui incite les experts en marketing à choisir la voie du slow content, le contenu à forte valeur ajoutée.
Les marques publient alors du contenu à un rythme plus lent, jouant pleinement la carte de la qualité et de l’engagement. Ce faisant, elles s’inscrivent parfaitement dans l’air du temps, axé sur la ‘slow life’ (slow cosmetic, slow food, slow TV, …).
Les avantages du slow content
Cela ne semble pas vraiment logique : générer plus de leads en produisant moins. C’est pourtant possible si l’on interprète ‘slow content’ comme un contenu soigneusement délimité (entièrement adapté au public cible) et, en outre, de qualité supérieure (pensé pour une stratégie globale sur le long terme). Avant de se lancer dans une production de contenus, il convient de savoir pourquoi on le fait, quand le moment est opportun et si ça en vaut la peine. En procédant de façon réfléchie, votre activité à beaucoup à gagner du slow content :
- Vous optez pour la qualité. Produire moins vous permet d’investir plus dans du contenu de plus grande qualité.
- Vous analysez mieux la portée et la performance. Dans ce cadre, il est essentiel d’appuyer votre contenu sur la data. Quant à savoir combien de données vous récolterez, cela dépend bien sûr de vos cibles et de vos objectifs.
- Vous êtes plus proche du consommateur. Cette stratégie vous permet de mieux observer vos prospects et donc de mieux les connaître.
- Vous soutenez la pérennité de votre marque. Votre contenu rationnalisé, de qualité, a l’avantage considérable de pouvoir encore s’améliorer au fil du temps. Le slow content vous permet de bâtir votre marque sur du long terme. On est ici dans du marketing de la patience ; il n’y en a pas de plus solide.
- Vous faites un choix éthique. De votre stratégie de slow-content découle une vraie ‘écologie du contenu’.
Le snack content comme levier d’attraction
Le slow content est à l’opposé du snack(able) content ou micro-contenu. Dans les années 2010, les attentes du public ont évolué. Il s’est avéré qu’il papillonnait toujours plus rapidement d’une source de contenu à une autre, tout en disposant d’un temps d’attention toujours plus réduit. À l’époque, le snack content a semblé être la bonne réaction. Depuis 2019, il ne suffit cependant plus. D’autres exigences ont pris le dessus : plus de qualité, prendre le temps, plus de transparence, d’authenticité, de fond, établir de véritables contacts avec son public, … S’il est vrai qu’aujourd’hui, les marques doivent faire plus d’efforts pour capter l’attention des consommateurs, la solution n’est certainement pas de les assaillir de mille messages.
Il est pourtant toujours possible de prendre les consommateurs par la main avec du ‘contenu court’ pour l’attirer vers un ‘contenu long’, voire, simplement, de garder le contact avec son audience sans la marteler continuellement de contenus commerciaux. Le slow et le snackable content peuvent donc aller de pair.