Le content marketing en 2024 en 12 citations accrocheuses

21 juin 2024

Les politiciens ambitieux n’ont pas été les seuls à se faire entendre ces dernières semaines. Dans notre secteur aussi, des déclarations fortes ont été faites. Bert Goessens (Bold & pepper) décortique les meilleures citations dans le domaine du content marketing et nous donne ainsi une excellente image de l’évolution de notre métier.

« Aujourd’hui, le coût de la création de contenu étant proche de zéro, les gens peuvent partager une quantité incroyable de contenus »

Daniel Ek, CEO de Spotify, sur X

Ces dernières semaines, le patron du service de streaming s’est attiré les foudres de l’industrie musicale en assimilant le contenu à la musique. « Pour ma part, je ne crée pas de ‘contenu’. Je crée de la musique », a réagi KT Tunstall, pour ne citer qu’elle. Qu’est-ce que l’art ? C’est une question que le groupe Noordkaap (‘Wat is kunst?’) s’est également posée, mais un peu plus tard Ek a dû se mettre à plat ventre.  Il a cadré sa déclaration dans le contexte de l’essor des technologies de pointe et s’est excusé pour sa « clumsy definition of content ».

 

« Un jour, j’ai appris à l’école de cinéma qu’il n’existe en fait que six histoires, que l’on raconte encore et encore, mais de manière différente »

Nico Van de Velde, Hotel Hungaria, dans De Standaard

Le contenu est-il un gros mot pour le secteur créatif ? De Standaard s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles nos chaînes de télévision diffusent tant de contenus uniformes (immobilier, survie, musique). Kamp Waes ou Special Forces? Personnellement, je n’ai vu aucune de ces émissions, mais je peux me retrouver dans les mots de Nico, un confrère chez Custo : « Il n’est pas toujours nécessaire d’inventer l’eau chaude, puisqu’il s’agit quand même toujours de raconter des histoires. » Pour moi, il s’agit aussi dans la foulée d’une définition simple du contenu. Qu’il s’agisse de musique ou de télévision.

« La télévision est morte, le journal est mort, … Ces affirmations sont souvent revenues, mais ne se sont jamais vérifiées. Et ce, parce que jamais l’essence même de notre métier n’est allée au tapis ; il s’agissait uniquement de mieux gérer les nouvelles techniques et technologies »

Petra De Roos, Managing Director ACC, chez We Media

Pour ce qui est de la télévision et, par extension, de l’ensemble du secteur : nous vivons toujours. « La créativité est et reste notre grande plus-value. Nous sommes en mesure de transformer un problème commercial en une solution créative. C’est plus que jamais nécessaire. » Si, un jour, Petra fonde un parti politique, nous savons pour qui voter.

« Un taux de livraison proche de 100 % et une concurrence littéralement inexistante. Voilà ce qu’est le print marketing aujourd’hui »

Joe Pulizzi, Content Marketer, sur LinkedIn

Autre média enterré à multiples reprises, mais fin prêt à ressusciter selon Joe Pulizzi, évangéliste du marketing de contenu : le print. « Tout le monde s’est précipité sur le marketing en ligne et les médias sociaux (à juste titre)… mais nous avons sur-corrigé. Nous sommes tous en lutte contre une concurrence extrême, des algorithmes changeants et un contenu basé sur l’IA. Pour autant que je sache, la plupart des gens reçoivent encore le courrier. C’est probablement la meilleure opportunité marketing que j’ai vue depuis l’aube de l’Internet. » La parole du seigneur. Amen.

« Désolé »

Le fabricant de savon Seepje dans le Volkskrant, Trouw et Het Parool

Vous n’avez pas la foi ? Alors découvrez le pouvoir du print illustré par Seepje. Avec une pleine page de publicité dans les journaux néerlandais, le fabricant de savon s’est excusé : « Désolé, nous sommes moins naturels que nous ne le pensions. » Il s’avère en effet que le savon pour les mains n’est pas 100 % naturel, mais ‘seulement’ 99,3 %. Et le détergent 99 % au lieu de 99,8 %. « Espérons que cela incitera d’autres personnes à faire preuve d’honnêteté lorsque tout n’est pas parfait », a déclaré le cofondateur Jasper Gabriëlse. C’est vrai, Jasper, mais bien sûr, nous, les spécialistes du content marketing, pensons aussi : bon message, histoire forte, RP intelligentes. Désolé, pas désolé. Curieux de savoir ce qu’en pense Bart Lombaerts, confrère chez Custo. Une étude de cas pour une version révisée de ‘‘Do tell’, Bart ?

 

« Aujourd’hui, on ne devrait soit rien écrire, soit tout écrire »

Nelle Mathys, Responsable de la durabilité chez Woody, dans Trends

L’aveu de culpabilité de Seepje a suscité beaucoup d’attention. Chez nous aussi, le thème est délicat. Avec des amendes pouvant aller jusqu’à 80.000 euros, l’Inspection économique sévit plus sévèrement contre les déclarations environnementales trompeuses. Dans cet article, Mathys reconnaît que le service marketing de la marque de vêtements Woody gémissait déjà sous le joug des directives, car « on rédige généralement un site Web dans le langage du consommateur, afin que les clients comprennent rapidement ce que l’on veut dire. Il est très difficile de situer chaque contexte, chaque détail. »

 

« Débarrassons-nous du responsable de la durabilité »

Le professeur Jan Beyne, Antwerp Management School, dans Trends

Une semaine plus tard, dans ce même magazine, est paru la citation ci-dessus sous la forme d’un gros titre quelque peu provocateur. Le professeur Beyne préconise une approche plus large et sait que “de nombreuses entreprises ont encore du pain sur la planche pour formuler et présenter leurs objectifs de durabilité. » Il cite l’exemple d’une grande banque qui, dans le cadre de ce discours, met en avant ses économies de papier. « Il est plus facile de couler les économies d’énergie ou de papier dans des pourcentages que de mesurer l’impact écologique ou social positif. »

 

« Sans la Volks, pas de Wagen »

Volkswagen sur YouTube

l y a quelques années, avec combien de responsables de la durabilité le groupe Volkswagen aurait-il géré le scandale du Dieselgate ? Dans ce tout nouveau spot (les content marketers aiment, eux aussi, la bonne publicité), la marque automobile reste loin de la communication sur la durabilité, mais c’est bel et bien un mini-storytelling et une construction de communauté divins. C’est aussi important, pas vrai ?

 

« 56,3 % des 16 à 24 ans déclarent qu’ils découvrent les marques et les produits sur Instagram, pour 43,2 % sur TikTok »

Wim Van Edom, chef économiste chez Comeos, dans leur communiqué de presse

Le 15 mai, je me suis rendu à la présentation du Baromètre SMI. Cette enquête mesure chaque année l’utilisation des médias sociaux par les jeunes Belges. Le premier slide m’a immédiatement rappelé à la réalité : je ne fais tout juste plus partie du groupe des 16-39 ans interrogés. Ce que je fais sur les médias sociaux n’intéresse même plus les chercheurs. Pour les spécialistes du marketing et de la publicité, ce rapport fournit toutefois une orientation claire, contenant également des insights sur les influenceurs et l’utilisation des podcasts.

« D’abord … l’ère du contexte. Ensuite … l’ère du savoir. Pour passer à … l’ère du social. Et aujourd’hui … l’ère du contenu »

Sébastien Vandenbussche, TikTok, lors de la présentation du Baromètre SMI

Vous vous souvenez de ce Daniel Ek de Spotify et de sa déclaration sur le contenu ? Crucifié. Et pourtant, selon TikTok c’est clair comme le jour : grâce à l’essor des contenus générés par les utilisateurs, nous vivons dans ‘l’ère du contenu’. Et qui les contredira ? En tout cas pas votre dévoué boomer. « TikTok ne se voit pas comme une plateforme de média social, mais bien comme une plateforme de divertissement », dit Vandenbussche. Peu après, ils se sont également révélés être le nouveau moteur de recherche par excellence et bientôt suivra le lancement de leur plateforme d’e-commerce. De l’ambition à revendre.

 

« Qu’on le veuille ou non, voici venue l’ère de l’employé ambassadeur social »

Titre d’un article dans la newsletter de Marketing Brew

Les marketeurs américains, quant à eux, parlent d’une autre ère. L’élément déclencheur a été Miriam Webb devenue virale avec des vidéos TikTok de pauses déjeuner chez son employeur Chick-fil-A. Si elle a obtenu des millions de likes, la chaîne de restauration rapide n’a pourtant plus autorisé les vidéos en vertu de sa réglementation du travail. Le concurrent Shake Shack n’a pas hésité une seule seconde pour collaborer avec Webb. Une discussion animée a fait rage dans le podcast This Old Marketing : les entreprises doivent-elles embrasser les employés comme des influenceurs et où se situe la limite ? Fascinant pour tout employeur !

 

« Le plus dur, c’est qu’on ne puisse pas retourner en arrière »

Extrait de la chanson The Hardest Part de Washed Out

Je ne ferai donc plus jamais partie du club des jeunes Belges et les paroles de cette chanson m’en font encore plus prendre conscience. Ce n’est pas un tube qui vous reste dans la tête, mais le clip vidéo assorti a constitué une première mondiale. Il a été entièrement créé avec l’outil vidéo Sora d’Open AI. On voit comment deux personnes sont suivies à travers différentes étapes de leur vie. Et on voit les défauts, même s’ils me dérangent moins que dans d’autres tentatives de Sora qui nous ont déjà été concoctées. Est-il nécessaire de préciser que le monde de la musique souffle le chaud et le froid ? … Qu’est-ce que l’art ? (Et qu’est-ce que le contenu ?)

Bert Goessens et managing partner chez Bold & pepper

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Le content marketing dans le secteur culturel belge : les premiers 365 jours d’Eline Verbauwhede de Bozar

Envie de savoir comment fonctionne le content marketing dans le secteur culturel ? Eline Verbauwhede, Content Coordinator chez Bozar, partage ses expériences après sa première année dans ce rôle rempli de défis. Elle coordonne toutes les activités de content marketing chez Bozar et développe des stratégies qui informent, inspirent et attirent. Qu'est-ce qui différencie le content marketing de Bozar d’autres techniques de communication ?

Sa première ‘saison’ est terminée. En tant que Content Coordinator chez Bozar, Eline Verbauwhede est chargée de diriger toutes les activités de content marketing au sein de l’équipe marketing. Elles sont plutôt nombreuses. Bozar s’efforce de réagir au quart de tour sur le plan numérique, notamment avec des livestreams sur les médias sociaux. Une équipe de rédacteurs, de spécialistes des médias sociaux et de concepteurs est dès lors plus que jamais nécessaire.

« Je dois admettre qu’il m’a fallu un peu de temps pour assimiler toutes les infos de l’organisation et ensuite les démêler », commence-t-elle. « Qu’est-ce que le marketing ? Qu’est-ce que la communication ? Et qu’est-ce que le content marketing ? »

 

Qu’est-ce qui différencie le content marketing chez Bozar ?

« Cela vous surprendra sans doute, mais chez Bozar nous sommes très axés sur la vente. Nous souhaitons évidemment attirer un maximum de visiteurs pour nos expositions, concerts, films, conférences et autres spectacles. Le content marketing est distinct de ces ventes, mais il ne l’est quand même pas non plus. Ma vision des choses aujourd’hui, c’est qu’il y a deux voies différentes. Sur l’une circule un omnibus, qui stoppe à chaque arrêt et prend le temps d’amener les visiteurs potentiels à côtoyer tous les aspects d’une exposition, par exemple. Sur l’autre voie file un Eurostar, qui cherche à atteindre sa destination finale, la vente, le plus rapidement possible. À mes yeux, A.S.Adventure parvient à emprunter les deux de façon magistrale. »

 

Du content marketing pour 500 événements par an : structure et organisation

Bien qu’Eline Verbauwhede ne travaille au centre d’art et dans le content marketing que depuis un peu moins d’un an, elle a déjà toute une carrière dans la communication derrière elle, dont 14 ans au musée SMAK à Gand.

« Maintenant que j’y repense, nous pratiquions déjà le content marketing à cette époque », dit-elle. Nous avions des rubriques ou des piliers, nous travaillions avec des formats fixes et nous rassemblions les contenus lors de réunions rédactionnelles hebdomadaires. »

Pour Eline, la grande différence réside dans la nécessité d’une structure très limpide chez Bozar, où 500 événements ont  lieu annuellement. « Notre travail consiste à nous assurer que les gens voient la forêt à travers les arbres », explique-t-elle. « Nous devons traduire l’offre énorme vers le grand public, et ce, de façon à offrir une valeur en soi. Heureusement, notre nouveau CEO Christophe Slagmuylder est très doué pour faire ressortir les points forts. Cela aide. »

 

La solution : formats et stratégie dans le content marketing

La solution de Bozar se résume à l’utilisation d’une quinzaine de formats qui, chacun, soutiennent un des piliers de la stratégie.

Eline Verbauwhede résume la stratégie : « Nous voulons être une autorité dans le domaine de l’art. Nous cherchons à offrir une plateforme à la beauté et aux différentes voix artistiques afin d’élargir l’esprit des gens, aussi avec le content marketing. Nous concrétisons notre ‘content sweet spot’ en nous appuyant sur quatre piliers, qui n’ont pas tous le même poids, bien sûr. Les formats viennent étoffer ces piliers. »

Au moment de cette interview, la stratégie vient d’être entièrement finalisée et les premiers formats sont en cours d’élaboration, en gardant à l’esprit le début de la nouvelle saison. Bien qu’Eline Verbauwhede ne soit pas encore tout à fait sereine : « La question que je me pose maintenant est la suivante : n’avons-nous pas oublié un petite pièce dans toute la stratégie ? »

Le content marketing consiste à raconter – mettons – trois histoires pour donner envie aux gens de découvrir les mille histoires qu’ils peuvent voir ou entendre dans une œuvre d’art ou un concert.

Conseils pour l’élaboration d’une stratégie de content marketing réussie

La stratégie a d’ailleurs été conçue et mise en œuvre exactement au bon moment. Christophe Slagmuylder, CEO de Bozar, a pris ses fonctions au début de 2023 et a présenté sa nouvelle politique artistique au cours de cette même année. Ensuite s’est posée la question de savoir ce que représente précisément Bozar, ce qui a donné lieu à un exercice de positionnement.

« Nous avons mené une étude de perception, passé sous la loupe notre approche de la presse, étudié nos groupes cibles, et ce n’est qu’ensuite que nous avons fait l’exercice autour du content marketing », dit Eline Verbauwhede. « Maintenant, il faut enchaîner avec la transposition vers nos canaux. »

Elle conseille, lors de l’élaboration de la stratégie, de procéder de manière très organisée. « Avec les partenaires qui nous ont accompagné dans cette démarche, nous nous réunissions tous les mercredis après-midi. Cela faisait que l’on avait un délai pour préparer les choses, mais aussi que l’on était obligé d’y consacrer du temps et de brièvement ignorer les aléas du quotidien, évidemment toujours présents. Aujourd’hui encore, j’essaie chaque semaine de continuer à travailler sur des questions stratégiques pendant un laps de temps.

 

Le rapport entre l’art et le content marketing

Nous lui demandons enfin dans quelle mesure, selon elle, le marketing de contenu est différent dans un contexte culturel. L’art, en soi, est aussi un contenu, même si nous n’avons aucune envie d’ouvrir la boîte de Pandore avec cette affirmation…

« Au sein de la culture, le content marketing est l’évidence même », dit Eline. « On dispose de ses propres canaux forts et il serait donc stupide de ne pas les utiliser. De plus, dans ce secteur on n’a pas les budgets importants pour faire appel à un grand nombre de médias payants. Il faut donc faire preuve d’intelligence. Et contrairement à beaucoup d’entreprises, nous avons un tas de choses à raconter qui intéressent vraiment les gens. »

Pour terminer, elle fait joliment la distinction entre l’art et le contenu : « Le content marketing consiste à raconter – mettons – trois histoires pour donner envie aux gens de découvrir les mille histoires qu’ils peuvent  voir ou entendre dans une œuvre d’art ou un concert. »

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Best Of Content Awards 2024 : la date butoir approche

Dans le monde du content marketing, un Best Of Content Award est et reste la récompense ultime. Les agences et les marques qui aspirent à décrocher du métal précieux cette année, auront jusqu’au 1er juillet pour soumettre leurs meilleurs cases.

En préambule de la cérémonie de remise des prix du 4 décembre, le 1er juillet, à 18 h, est un moment clé dans le calendrier des Best Of Content Awards. C’est en effet la date butoir pour les inscriptions, qui, comme d’habitude, s’effectuent via la plateforme BOCA. Les cases peuvent encore être soumis tardivement jusqu’au 1er août, mais dans ce cas les frais d’inscription seront majorés de 60 euros.

Le processus de délibération débutera le 12 août, après quoi les shortlists seront annoncées le 23 septembre. La dernière phase d’évaluation est prévue pour le 15 octobre, date à laquelle les agences seront invitées à venir présenter en personne les atouts de leurs cases nommés dans les catégories des Best Of Content Awards.

Des catégories adaptées

Mettre sur un piédestal la crème de la crème du content marketing en Belgique, voilà qui est logiquement au cœur de toutes les préoccupations à l’occasion de cette édition aussi. Cette année, les Best Of Content Awards se présenteront néanmoins sous une forme légèrement différente. Ainsi, les meilleurs cases (tirés de la période janvier 2023 – juin 2024) seront désormais couronnés au sein de quatre catégories majeures, ponctuées à chaque fois d’un Gold et d’un ou plusieurs Silver et Bronze Awards :

  • Best of Content Award B2B
  • Best of Content Award B2C
  • Best of Content Award B2E
  • Best of Content Award Non-Profit

Tout comme le Press Award, les Craftmanship Awards, axés sur les spécialisations du métier, sont maintenus, avec seize catégories en 2024. Cette fois encore, tout tourne autour de l’excellence, la créativité et l’innovation. Il y a aussi l’Agency of the Year Award, qui pas une nouveauté mais qui est habillé de neuf, et, last but not least, le tout nouveau Sustainability Award. Tous les cases des Content Awards sont éligibles. Par catégorie, le jury peut décerner un seul  Sustainability Award.

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Une agence de content marketing travaillant pour plusieurs clients d’un même secteur : est-ce acceptable ?

‘From Conflicting to Confidential Accounts’. Avec un whitepaper sur ce sujet, l’ACC cherche à relancer la discussion sur la manière de gérer les budgets conflictuels, euh… confidentiels. Nous avons examiné dans quelle mesure cela joue un rôle dans le content marketing.

De « cela joue assurément un rôle dans le content marketing » à « les FMCG, les marques automobiles et les télécoms sont intransigeants sur ce point »… Quelles que soient les personnes que nous avons sondées sur leur expérience avec des ‘conflicting accounts’ en préparation de cet article, elles en ont toutes fait l’expérience.

Pour info : on parle de budgets conflictuels lorsque deux ou plusieurs marques du même secteur sont servies par la même agence. La question clé qui se pose est la suivante : est-ce   acceptable ?

Le point de départ de cet article est le whitepaper ‘From Conflicting to Confidential Accounts’ de l’ACC, l’organisation mère de Custo. Ce whitepaper couvrant toutes les agences de communication, nous avons évidemment voulu savoir dans quelle mesure cela s’applique aussi au content marketing. Nous avions déjà obtenu la réponse lors de notre mini-enquête, mais pour plonger en profondeur dans les motivations et les solutions, nous nous sommes tournés vers les membres Custo Antoon Theunissen (MediaMixer) et Koen Denolf (The Fat Lady).

 

Contradictoire

De prime abord, ils s’accordent à dire que l’histoire est double. Car d’une part, les prospects contactent telle ou telle agence précisément parce qu’ils espèrent qu’elle dispose d’une expertise dans tel ou tel secteur. D’autre part, ils ne veulent pas que cette agence travaille pour un concurrent. « Très souvent, lors d’un pitch ou d’un appel d’offres, il est demandé de fournir des références ou des cases issus du secteur », précise Antoon Theunissen, « généralement datant même des deux ou trois dernières années. Par après, on n’est toutefois plus autorisé à travailler pour le concurrent en question. C’est pour le moins contradictoire. »

Comme nous l’avons dit précédemment, il s’avère que les marques FMCG, automobiles et télécoms en particulier sont allergiques à une collaboration de leur agence avec des concurrents. En revanche, dans d’autres secteurs il s’agit justement d’un atout, comme dans la pharmacie ou la pétrochimie. « Ce qui me frappe ici », explique Antoon Theunissen, « c’est que les marques des premiers secteurs se concentrent souvent sur l’image, sur le branding. Elles s’inquiètent clairement des dommages économiques qu’une agence pourrait causer si des données ou des informations parvenaient à des concurrents. »

 

Les contrats donnent confiance

Selon Theunissen, cette crainte n’a pas lieu d’être. « Les contrats que les annonceurs signent avec leurs agences contiennent plus de clés qu’il n’en faut pour éviter les abus. Les clauses pénales sont tellement élevées qu’en tant qu’agence, on ne veut absolument pas courir le risque, sans compter que nous sommes tous des professionnels capables de maintenir la confidentialité. Je fais souvent la comparaison avec les médecins. Ils ont des centaines de patients et pourtant personne ne s’inquiète du fait qu’ils pourraient partager les informations d’autrui. Au contraire, on voit le bénéfice de leur expérience. »

Koen Denolf est plus nuancé. « Quelque part, je comprends », dit-il. « Dans le cas du content marketing, surtout, vous êtes très proche de votre client. Les marques nous voient souvent comme de réels partenaires, comme une extension de leur département de communication. »

 

Comment gérer cela ? Pratique et psychologie

Denolf distingue deux aspects de la question : “Il y a le côté pratique et le côté psychologique. Pour gérer cela psychologiquement, la communication est hyper importante. Le partenariat entre l’agence et l’annonceur s’apparente à une relation amoureuse. L’ouverture et la transparence sont au cœur d’une bonne relation… »

L’aspect pratique, selon Koen Denolf, consiste à étudier ce qui peut être une bonne solution pour les trois parties (souvent, outre l’agence et le client, il y a en effet également un prospect). « Je me souviens d’un client dans un secteur. Quand je lui ai signalé qu’un concurrent à lui souhaitait travailler avec nous, il s’est d’emblée montré réticent. Cependant, nous avons finalement trouvé un mode opératoire. Pour ce client, nous étions actifs au niveau corporate et nous avons continué à le faire. Pour l’autre client, nous travaillons au niveau du produit. Cela fonctionne très bien ainsi depuis plusieurs années. »

Une autre solution peut bien sûr être l’exclusivité, même si, selon nos interlocuteurs, cela mérite aussi une contrepartie, comme un supplément d’honoraires. « C’est ce que j’ai accepté avec un client, à condition que le budget augmente l’année suivante », dit Koen Denolf.

« Lorsque les clients demandent que nous travaillions exclusivement pour eux dans le secteur ou que nous disposions d’équipes dédiées, c’est certainement négociable », ajoute Antoon Theunissen. « Seulement, il faut ce soit rémunéré, bien sûr. Après tout, cela signifie que nous ne sommes pas en mesure de faire appel à ces équipes de manière aussi flexible, ou que nous sommes privés d’autres revenus. »

 

Chinese walls = plus cher

Le whitepaper ‘From Conflicting to Confidential Accounts’ préconise la creation de ‘Chinese walls’. Cela signifie que d’autres gens travaillent sur les budgets, que les outils sont séparés, qu’aucune information ne peut être transmise… « Cela n’est pas la solution”, estime Antoon Theunissen. « Des équipes distinctes pour les clients et des outils distincts ne font que garantir que les connaissances ne sont pas partagées. Et que cela devient moins rentable pour tout le monde. Tout le monde y perd. »

 

Quelles solutions peut-on envisager ?

Quelle est alors la solution pour les clients somme toute réticents ? « Anticipez et réfléchissez à votre position avant de recevoir la question », suggère Koen Denolf. « De cette façon, vous veillerez à obtenir une image qui n’est pas noir et blanc, et à ne pas prendre de décision émotionnelle que vous pourriez regretter plus tard. »

« J’en reviens à l’importance d’un bon contrat », complète Theunissen. « Dans le secteur bancaire, c’est généralement très bien réglé. En soi, la rédaction d’un contrat détaillé peut sembler fastidieuse, mais elle permet aux deux parties de se sentir en sécurité. Justement parce que l’on prend des engagements clairs à l’avance. »

Enfin, Theunissen appelle le secteur à s’unir davantage. « Nous devons faire en en sorte que que notre secteur soit encore plus perçu comme un secteur à part entière. Il existe déjà un contrat sectoriel type et ce whitepaper est accompagné d’e ‘non disclosure agreements’ qui peuvent être signés à la fois par les agences et les employés individuels. Il s’agit de mesures importantes qui nous permettent de garantir la confidentialité, mais nous devons avant tout nous assurer qu’elles sont connues sur le marché. Ce n’est pas pour rien que les médecins prêtent le serment d’Hippocrate, et qu’il est connu de tous… »

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La force hybride de YouTube

29 mai 2024

En 2025, cela fera exactement 20 ans que la toute première vidéo est apparue sur YouTube. En deux décennies, la plateforme a non seulement pris le monde d'assaut ; elle l'a aussi profondément changé. Grâce à YouTube, nous nous sommes mis à regarder les vidéos différemment, tandis que des marques ont réussi à intégrer le contenu vidéo en ligne dans leur stratégie de manière fondée.

Pratiquement toutes les études média réalisées ces dernières années aboutissent à la même conclusion : notre mode de vision gravite de plus en plus autour de l’on-line. À l’heure où la vision en direct s’estompe, où le cordcutting prend son essor et où les marques média traditionnelles ont mis de l’ordre dans leurs plateformes en ligne, le contenu de marque a trouvé sa place sur YouTube.

Dans son rapport consacré à 2023, l’imec.digimeter annuel relève un shift vers ce qu’il appelle le ‘long tail’ de la vision vidéo. Il s’agit d’un shift vers des plateformes qui réunissent des contenus provenant tant de créateurs professionnels que non professionnels. Et donc aussi les contenus vidéo que les marques créent à partir de leur stratégie de content marketing. Imec, qui a analysé le marché flamand, indique que dans ce long tail, YouTube reste la principale ‘chaîne’ avec une part de marché de 62 % des utilisateurs actifs.

YouTube marketing

Le content marketing via YouTube est souvent qualifié de YouTube marketing, bien qu’il s’agisse de plus qu’un buzzword. Derrière cette terminologie se cache un modèle qui aujourd’hui repose sur une base stratégique solide et permet d’exploiter la puissance du contenu vidéo pour toucher et engager efficacement des publics cibles. Ce n’est pas un hasard si le modèle des 3H, qui divise le contenu en trois types (Hero, Hub et Hygiene ou Help), a été appliqué pour la première fois sur YouTube. Aujourd’hui, ce modèle est largement répandu dans le content marketing et le message est clair : ne vous contentez pas de publier des vidéos, mais développez d’abord une stratégie vidéo solide. À partir de là, vous pouvez chercher à établir une connexion plus profonde avec votre public de spectateurs vidéo en tant que marque, via un storytelling créatif et un impact visuel.

Please subscribe

Cependant, ce ne serait pas faire honneur à YouTube que d’uniquement le considérer comme endroit où, en tant que marque, on publie son contenu engageant. Bien sûr, il y a la fonction d’archivage, qui permet par exemple aux marques d’organiser des vidéos et de les rendre facilement accessibles à leur public cible. Cela permet non seulement d’améliorer l’expérience utilisateur, mais aussi de s’assurer que les contenus de valeur ne se perdent pas dans l’océan d’informations.

En outre, YouTube a une valeur SEO considérable. En optimisant les titres, les descriptions et les tags, les entreprises sont en mesure de rendre leurs vidéos plus faciles à trouver, ce qui accroît la visibilité et l’audience. Avec des descriptions solides, des closed captions, des balises YouTube ou en encourageant activement les likes, les commentaires et les prises d’abonnement (‘Please subscribe!’), vous pouvez  franchir de grands pas en tant que marque.

YouTube Shorts

Autre conclusion incontournable de la recherche vidéo: il y a longtemps que la vision vidéo long tail n’est plus l’exclusivité de YouTube. Dans le sillage de YouTube, on retrouve toute une série de médias sociaux qui ont donné une place de choix à la vidéo. Tandis que YouTube se concentre sur des formes de contenu vidéo un peu plus longues – pensez aux tutoriels ou aux vlogs –, TikTok et Instagram sont surtout connus pour leurs applications vidéo plus courtes. C’est pourquoi YouTube a introduit YouTube Shorts, qui permet aux utilisateurs de créer et partager de brèves vidéos verticales, comparables aux formats de TikTok et d’Instagram Reels. Bien que ces plateformes aient des fonctions qui se recoupent, il existe une nette différence en termes de public et d’utilisation. La republication de contenus entre ces plateformes est possible, mais il est essentiel de prendre en compte le style et le tone-of-voice uniques de chaque plateforme.

Hybride

Par ailleurs, dans de nombreuses études YouTube figurait simplement dans cette liste de médias sociaux jusqu’il y a quelques années. Aujourd’hui, on fait plus souvent la distinction entre YouTube, d’une part, et TikTok, Instagram ou X, d’autre part. Bien que partageant de nombreuses caractéristiques avec les médias sociaux – comme la possibilité de partager du contenu, de publier des réactions ou de s’abonner –, YouTube est aujourd’hui de plus en plus considéré comme une plateforme de streaming vidéo plutôt qu’un réseau social traditionnel. YouTube est davantage axé sur la visualisation et le partage de contenus vidéo et se concentre un peu moins sur l’interaction directe. Il est donc plus approprié de décrire le média comme une plateforme hybride, combinant les caractéristiques des médias sociaux et des médias traditionnels. Ce mélange d’un large éventail de vidéos, de streamings en direct, d’interaction communautaire, de recommandations personnalisées et autres, la société mère Alphabet le résume dès lors, avec raison, comme l’USP de YouTube.

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Comment en tant que marque utiliser YouTube ?

Des marques comme GAMMA et Transavia prouvent avec brio qu’il est parfaitement possible, en tant que content marketer, d’écrire des success-stories sur YouTube. Côté belge aussi, il y a de l’inspiration à glaner sur la plateforme vidéo de Google. Nous partageons volontiers 9 tuyaux et un top 11 de marques belges.

Dire que les médias et canaux numériques ont connu un fort essor au cours des dernières décennies est un doux euphémisme. La popularité du vaste segment des médias en ligne ne cesse de croître et le point d’inflexion de cette courbe de croissance semble loin d’être en vue. Dans ce contexte, YouTube est et restera une force porteuse, en particulier lorsqu’il s’agit de contenus de médias sociaux plus longs et plus approfondis.

Cependant, alors que la plateforme offre également des opportunités pour à peu près tout type de marque, pour la plupart des entreprises elle ne fait pas encore partie de la stratégie de content marketing. Ou alors, on la considère purement comme un canal supplémentaire destiné à partager des spots publicitaires, fréquemment avec des mentions comme ‘16×9 10s BEFR mixTV’ dans le titre pourtant crucial.

Pour explorer ce terrain inexploité, nous passons sous la loupe une poignée de cases de premier plan et partageons un top 11 de marques belges inspirantes.

YouTube en tant que canal de content marketing

Pour les content marketers qui comprennent les codes de la plateforme, YouTube constitue un excellent outil pour accroître la notoriété de marque. En outre, des études montrent que le site de réseau social de l’écurie Alphabet est un terrain fertile pour guider les décisions d’achat. C’est le canal idéal pour générer de l’impact avec des contenus engageants et pertinents et la solide fonction d’archivage et la grande valeur SEO de YouTube profitent également aux marques.

Le terme ‘vlog’, qui est particulièrement présent sur YouTube, n’est pas apparu par hasard. Un vlog ou vlogue, ou encore blog vidéo ou vidéoblogue, est le pendant vidéographique d’un blog, un canal que les content marketers utilisent bel et bien déjà intensément, à juste titre. En ces temps modernes, les vlogs de marque – lire : le contenu vidéo mémorable lié à la marque – ne peuvent en fait pas non plus manquer. YouTube s’impose alors comme le canal de distribution idéal.

Divertir et/ou transmettre quelque chose

Il existe différentes manières de catégoriser les contenus de marque sur YouTube, mais les piliers ‘divertissement’ et ‘contenu éducatif’ permettent déjà de faire pas mal de chemin. Les plus grandes success-stories sur la plateforme réussissent d’ailleurs à conjuguer les deux aspects, avec dans la foulée un élément inspirateur ou activateur concrétisant encore le ‘marketing’ dans ‘content marketing’.

Quant à comment au juste concrétiser et  combiner ces piliers, nous l’apprenons en observant, par-dessus le muret, deux exemples néerlandais. Les approches de l’enseigne de bricolage GAMMA et de la compagnie aérienne Transavia sont riches en enseignements.

GAMMA et ses Klusbusters

Sur le canal YouTube de GAMMA, les intéressés retrouvent surtout, outre les spots, un tas de tutoriels produit pratiques. Ceux-ci se caractérisent par un style clair et graduel et ont été précédés par une étude de mots-clés approfondie auprès du public cible.

En outre, il y a toutefois aussi la série Klusbusters, dans laquelle deux présentateurs abordent à chaque fois un thème lié à la durabilité. Ils le font invariablement dans le style des célébrités YouTube les plus populaires (aux Pays-Bas). Les épisodes touchent un public extrêmement large et propulsent ainsi le canal vers le haut. En trois semaines, ‘Nous construisons un toboggan aquatique géant dans le jardin !’ a déjà enregistré plus de 400.000 vues.

La rubrique récurrente dans laquelle les ‘Klusbusters’ sollicitent l’aide d’un expert GAMMA pour utiliser au mieux certains produits au cours de leurs aventures totalement folles est un bon exemple de l’entrelacement possible du divertissement et de l’éducation, et met encore un peu plus en évidence la bonne adéquation entre la marque et le contenu. Le fait que l’on oublierait presque qu’il s’agit d’un contenu de marque prouve d’ailleurs à quel point ces vidéos sont conçues de manière authentique.

Les formats YouTube de Transavia

Il va de soi que pour un créateur de contenu les voyages et lieux de villégiature constituent un thème propice, mais il faut toujours encore s’y prendre de la bonne manière, et c’est ce que fait Transavia. La compagnie aérienne nous démontre par-dessus tout que sur YouTube aussi, un bon formatage est bénéfique. Le canal contient ainsi des rubriques comme ‘Vliegvlog’, ‘People of Transavia’, qui, de manière agréable, met en avant les propres gens, et ‘Explainer’ – comme son nom l’indique une série d’inspiration plus éducative. La série ‘Pilotendroom’, quant à elle, peut facilement être qualifiée de digne de la télévision.

Un format qui revient souvent est ‘Reisdagboek’, dont chaque épisode met en lumière une ville, une région ou un pays particuliers. Logiquement, il s’agit de destinations desservies par Transavia. Ce qui frappe dans ce format, c’est la facette cocréative, car malgré le style assez cohérent, ce sont (toujours) d’autres personnes qui filment. Cela permet à Transavia d’entamer des collaborations enrichissantes avec des influenceurs, des représentants de marques, des vidéastes, etc.

9 tuyaux pour réussir sur YouTube

Plusieurs conseils peuvent être tirés des success-stories évoquées et du classement belge ci-dessous. Un aperçu non exhaustif :

  • la reconnaissabilité et la pertinence sont importantes ;
  • en termes de style, répondez aux codes de YouTube, aussi avec les titres et les thumbnails ;
  • travaillez sur une combinaison intelligente de contenus divertissants et éducatifs ;
  • n’oubliez jamais d’inspirer vos téléspectateurs;
  • tenez compte du référencement et adaptez votre contenu à votre cible ;
  • l’humour et l’autodérision fonctionnement souvent;
  • soyez patient, compte tenu de la fonction d’archivage de la plateforme ;
  • impliquez des influenceurs, sur le propre canal aussi* (si d’application) ;
  • impliquez vos propres gens (si d’application).

*La plupart des collaborations entre les marques et les influenceurs ont lieu sur les comptes des influenceurs. C’est logique, étant donné leur audience souvent plus grande. Cependant, comme il est également important de développer des owned media forts, il n’est pas mauvais, de temps à autre, de prendre sous le bras un influenceur sur le propre canal YouTube.

Top 11 des marques belges sur YouTube

Pour terminer, nous partageons onze marques belges qui – chacune à sa façon – se distinguent par un contenu mémorable sur YouTube. Nous les avons classés sur base du nombre d’abonnés.

  1. Alpro*
  2. Proximus
  3. Ikea
  4. Loterie Nationale
  5. Volkswagen Belgium
  6. Colora
  7. Mobile Vikings
  8. BNP Paribas Fortis
  9. AS Adventure
  10. Côte d’Or
  11. Just Russel

*Canal international avec listes de lecture par pays

Le top 21 des créateurs de contenu sur YouTube

Les 5 meilleurs cas de marketing d’influence des marques

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De quel œil les content marketers belges voient-ils YouTube ?

« Comme un moteur de recherche, une alternative à la TV ou un canal de construction communautaire. » Étant le deuxième site le plus visité dans notre pays, les marketeurs font bien de surveiller YouTube de près. Quels sont les moyens envisagés par les professionnels du content marketing pour tirer parti du média en tant que marque ?

Pourquoi, en tant que marque, faire appel à YouTube ?

Selon Similarweb, YouTube est le deuxième site Web le plus visité de Belgique, après Google.  S’agit-il donc d’un incontournable à exploiter comme annonceur ? « Il faut se poser trois questions », dit Jef De Busser, Content Director chez HeadOffice. « Votre cible se trouve-t-elle sur le canal ? Êtes-vous en mesure de la toucher de la bonne manière ? Et aussi, cela contribue-t-il à vos objectifs marketing ? La réponse à la première question est assez claire, celles aux deux autres dépendent de votre marque et de vos objectifs. »

Sander Van Dijcke, Managing Partner chez WAD, entrevoit une série d’autres avantages. « C’est un des outils Google, ce qui, pour un annonceur, présente une complémentarité importante. En outre, vous vous retrouvez avec un public qui a un besoin ou des questions, ce qui fait que vous pouvez exploiter la fonction de moteur de recherche. »

Quels sont les dangers liés à l’utilisation de YouTube comme canal ?

En fonction des réponses aux deux dernières questions de Jef, YouTube est donc un excellent canal sur lequel une marque peut miser dans le cadre de sa stratégie de distribution. Mais… en tant que marque, vous y avez évidemment à faire à une forte concurrence. De la part d’autres marques, mais aussi de médias et de créateurs de contenu.

« De plus, vous êtes en concurrence avec le monde entier », ajoute Jef. « Il y a une surabondance de contenus impressionnants de qualité et de pertinence. Il est tout à fait passionnant de se présenter à son tour dans cette arène… »

Comment, en tant que marque, utiliser YouTube de façon adéquate ?

Sortir du lot est donc l’objectif de toute marque. Cependant, comment s’y  prendre ? Nos spécialistes en content marketing entrevoient trois manières :

1. YouTube comme réponse aux comportement de recherche

« Avant, YouTube était souvent utilisé comme une énorme archive », dit Jef. « Entre-temps, la plateforme a toutefois amplement prouvé sa valeur SEO. Google et YouTube s’apprécient (beaucoup). Les visiteurs se servent intensivement de la plateforme lorsqu’ils sont à la recherche de réponses ou d’inspiration. Ils ont un certain besoin. Une marque peut s’en inspirer intelligemment. »

Dans ce contexte, nous pensons immédiatement aux vidéos ‘how-to’ dont la plateforme regorge, mais d’autres formats sont également possibles. Il suffit de penser aux tutoriels, aux questions-réponses, aux critiques, etc.

2. YouTube pour augmenter votre awareness

 Dans le content marketing, la construction d’un public est cruciale. « C’est pourquoi l’awareness est particulièrement important », dit Sander. « Vous vous retrouvez ici dans les premières phases de la customer journey.  Vous souhaitez créer un contenu qui inspire confiance à vos prospects et qui leur permette de vous découvrir. Pour ce faire, vous faites bien d’élaborer une stratégie dans laquelle vous formulez l’objectif de toucher une certaine partie de votre public cible avec une certaine fréquence. »

En d’autres mots : il est bon de réfléchir à la manière dont YouTube peut contribuer à vos objectifs. Nos experts constatent aujourd’hui que YouTube est souvent utilisé comme un canal d’awareness, ce qui a pour conséquence de mettre l’accent sur l’audience et la fréquence. C’est en effet ce qui est requis pour que votre message touche un groupe cible pertinent.

3. YouTube pour construire une communauté

« Quiconque a un public, peut construire une communauté autour de lui », poursuit Sander. « Il est alors utile d’intégrer un tas d’options d’interaction telles que des sondages, des chats en direct et des premières (qui permettent de programmer une vidéo et de l’annoncer en tant qu’événement). »

Si vous optez pour une communauté, vous bénéficiez d’ailleurs d’un avantage supplémentaire. En effet, YouTube classe les vidéos en fonction d’une série de paramètres. Dans ce contexte, l’interaction est un élément important. Plus il y a de likes et de partages, plus la durée de vision est longue, mieux c’est pour votre classement. Et justement, une communauté fait preuve de beaucoup d’engagement…

« Franchement, je ne connais pas beaucoup de marques belges qui s’inspirent d’un sentiment de communauté de manière cohérente et adéquate », ajoute Jef. « La construction d’une communauté sur YouTube semble mieux réussir aux créateurs de contenu. »

Vaut-il mieux miser sur des influenceurs ou des créateurs de contenu, ou non ?

Ce qui nous amène à la question de savoir comment aborder au mieux les influenceurs. Ils ont une audience considérable, mais est-ce que le fait de travailler avec eux aide votre marque à progresser ?

« Bien sûr, il peut être judicieux de confier votre produit à un influenceur et, par exemple, de le soumettre à un test de solidité, ou encore de lancer un défi à un créateur de contenu », explique Jef. « Cela ne peut toutefois pas être le point de départ. Il est important d’élaborer d’abord une stratégie vidéo, ensuite d’étudier si et comment YouTube peut s’y intégrer et seulement alors de vérifier si les influenceurs peuvent encore renforcer cela. »

« Si vous collaborez avec un créateur de contenu, le plus important est que le contenu soit authentique et personnel », ajoute Sander.

Quels sont les outils pour trouver des influenceurs ?

Quel rôle la publicité YouTube joue-t-elle ?

Comment s’y prendre concrètement ? « YouTube offre un tas de possibilités de ciblage », indique Sander. « Vous pouvez cibler des intérêts, le fait d’être ‘in market’, voire utiliser des adresses e-mail. La disparition des cookies tiers aura également un impact sur ces possibilités de ciblage. On devra de plus en plus faire appel aux propres données. »

« N’oubliez pas non plus que de plus en plus de gens ont l’appli YouTube sur leur télévision. YouTube remplace de plus en plus la TV et vous permet de toucher votre public à moindre coût », enchérit encore Sander.

Comment mesure l’impact de ce que l’on fait sur YouTube ?

« La façon de mesurer le succès dépend de votre stratégie vidéo », dit Jef De Busser. « C’est en effet alors que vous fixez vos objectifs: augmenter le temps de vision, recruter des abonnés, etc. » Lorsque YouTube fait partie d’une stratégie plus large, il peut aussi contribuer à construire des audiences, que vous pouvez ensuite incorporer pour rendre les touchpoints qui suivent encore plus pertinents.

« Si YouTube peut aller jusqu’à et y compris la conversion ? », se demande Sander. « Cela dépend de ce qu’est exactement cette conversion. Il ne doit pas nécessairement s’agir de ventes ; ça peut aussi être le téléchargement d’un whitepaper ou l’inscription à un événement. YouTube peut certainement y contribuer. »

Les 21 créateurs de contenu les plus mémorables en Belgique

Les 5 meilleurs cas de marketing d’influence des marques

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Les 11 canaux que doit suivre chaque content marketer

Oui, vous pouvez utiliser YouTube pour renforcer votre marque ou réaliser d’autres objectifs marketing. Vous pouvez toutefois aussi vous en servir pour apprendre, bien sûr. Voici les 11 canaux que vous devez impérativement suivre en tant que content marketer. Abonnez-vous !

1. Content Marketing Institute

Si cette liste ne fait pas office de classement, ce n’est néanmoins pas un hasard que le Content Marketing Institute figure en première place. À l’image de son site et de son congrès, le canal YouTube est une source d’inspiration magnifique pour chaque content marketer.

Oh oui, le Content Marketing Institute vient de publier en ligne certaines des présentations les plus mémorables de Content Marketing World 2023. À voir sans tarder !

www.youtube.com/@CMIContent

2. This Old Marketing

La plus grande disparité entre la qualité du contenu et le nombre de followers se retrouve sans aucun doute chez This Old Marketing. Ce canal, créé par les têtes de proue du content marketing que sont Joe Pulizzi et Robert Rose, couvre chaque semaine l’actualité en matière de content marketing.

Vous pouvez également suivre le canal sous forme de podcast sur Hubspot Podcast Network.

www.youtube.com/watch?v=7WeQ-DNNTHk

3. Vanessa Lau

Joe Pulizzi se focalise ces dernières années sur le ‘creator business’, qui consiste à créer un business en tant que youtubeur ou influenceur. Un des meilleurs exemples dans ce domaine est Vanessa Lau. Sur son canal, elle partage aussi des insights sur comment s’y prendre au mieux.

www.youtube.com/@VanessaLau

4. Neil Patel

Comment au mieux utiliser des canaux numériques pour générer du trafic vers votre site et augmenter vos revenus ? C’est la question clé que se pose continuellement l’entrepreneur en série Neil Patel. Ses idées sont suivies par des millions de personnes. C’est probablement le plus grand influenceur dans le domaine du content marketing…

www.youtube.com/@neilpatel

5. Hubspot Marketing

Nous aurions pu reprendre dans cette liste les canaux de plus de dix entreprises, mais optons uniquement pour Hubspot Marketing. Ce dernier illustre en effet de la plus belle des façons comment YouTube peut également aider sa philosophie à s’imposer. YouTube comme aimant à leads !

www.youtube.com/@HubSpotMarketing

6. Gary Vee

Si les gens n’ont besoin que d’une lettre pour connaître votre nom, c’est que vous avez réussi dans la vie. Gary Vaynerchuck, qui a commencé dans l’entreprise de vente de vin au détail de sa famille, est devenu un personnage culte, ce qu’il doit principalement à sa grande rapidité d’élocution. Un homme intéressant, mais surtout divertissant.

www.youtube.com/@garyvee

7. Jay Baer

Une autre icône du content marketing. Ce que Steven Van Belleghem est pour notre pays, Jay Baer l’est pour le monde. C’est l’expert par excellence de la customer experience, la customer centricity, etc. Il lui arrive encore de faire du content marketing.

www.youtube.com/@JayBaer

8. Behind the brand

Comment construire une marque ? Tel est le point de départ de ce canal créé par Bryan Elliott. Il réussit à rester pertinent depuis des années, notamment grâce à des entretiens avec des gourous du marketing.

www.youtube.com/@BehindtheBrand

9. IMU

Uniquement des canaux en anglais ? I think not! Même si nous devons admettre qu’il existe très peu de canaux néerlandophones qui valent la peine d’être suivis. Celui de l’agence néerlandaise IMU est l’exception à la règle.

www.youtube.com/@imunl

10. Marketing Mania

En France, on trouve davantage de canaux inspirants. Comme celui de Marketing Mania. Stan Leloup y fait le lien entre le marketing et la psychologie.

www.youtube.com/@MarketingMania

11. Le gratin par Pauline Laigneau

Une femme inspirante, cette Pauline Laigneau !  Laigneau elle-même est entrepreneuse et influenceuse, mais elle aime tout aussi bien inspirer les marketeurs à travers des entretiens avec la crème de la crème du monde du marketing français.

www.youtube.com/@PaulineLaigneau

 BONUS – TED

Nous vous ajoutons volontiers un bonus. En soi, les vidéos TED portent rarement sur le marketing ou le content marketing, mais on peut en tirer tant d’enseignements, y compris pour le content marketing.

www.youtube.com/@TED

Les 21 créateurs de contenu les plus mémorables en Belgique

De quel œil les content marketers voient-ils YouTube ?

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Le top 21 des créateurs de contenu sur YouTube : ils créent les contenus les plus mémorables en Belgique

Comparé à des canaux de médias sociaux comme TikTok ou Instagram, YouTube semble parfois être quelque peu à la traîne. Rien n’est moins vrai, car, après Facebook, YouTube est la plateforme de média social la plus ancienne sur laquelle des contenus forts sont créés chaque jour. En Belgique aussi. Custo a établi un top 21 de créateurs de contenu YouTube belges remarquables. Cela se voit également au premier coup d’œil dans leurs statistiques, qui, au moment de publier cet article, ne seront sûrement déjà plus d’actualité…

1.Céline Dept

29,5 millions d’abonnés

722 vidéos

16.453.853.939 vues 

Céline Dept est la numéro un belge incontestable sur YouTube. Férue de foot, elle a traduit sa passion en des montages vidéo sympas. Et ça a payé, car entre-temps Céline a réussi à devenir footballeuse professionnelle, le temps d’une journée, au sein de l’équipe féminine du PSG en France.

2. Celine & Michiel

10,8 millions d’abonnés

855 vidéos

9.643.739.422 vues

Céline ne possède pas seulement son propre canal YouTube; avec son ami Michiel, elle forme aussi le couple de choc belge CEMI sur YouTube. Entre-temps, ils disposent non seulement d’un canal YouTube florissant, mais également d’un webshop à succès avec leurs propres produits. Chez CEMI, on trouve un tas de contenus sur le football, mais aussi des vidéos hilarantes, voire de propres chansons.

3. Abel El Jackson

2,06 millions d’abonnés

869 vidéos

1.549.773.276 vues

Le football est le sport national par excellence en Belgique. Pour s’en rendre compte sur-le-champ, il suffit de jeter un œil sur les créateurs de contenu les plus performants sur YouTube. Abel El Jackson en fait partie. Au moment d’écrire ceci, le créateur de contenu âgé de 24 ans comptait pas moins de 2,06 millions de followers. Ce chiffre, il l’a atteint en publiant des vidéos sur des défis amusants qu’il relève, ou en gagnant à sa cause des footballeurs connus. Plusieurs vidéos produites en collaboration avec Céline et CEMI ont également contribué à accroître sa popularité.

4. Maureen Naudts MakeUpArtist

3,65 millions d’abonnés

462 vidéos

1.421.703.855 vues

Si vous cherchez votre bonheur dans un domaine un peu plus niche, par exemple celui du maquillage et de la beauté, vous vous retrouverez bien vite chez la créatrice de contenu Maureen Naudts MakeUpArtist. Maureen est une maquilleuse belge avec un don unique pour les maquillages d’horreur. Ses vidéos ne se limitent pas seulement à des tutoriels, mais sont aussi de brillants montages qui révèlent, de façon particulièrement sinistre, comment se déroule son processus de maquillage.

5. Jeanfils

4,48 millions d’abonnés

2.717 vidéos

2.151.418.662 vues

Le gaming est hot et on ne peut plus y échapper de nos jours. Un des jeux vidéo les plus performants est Fortnite, dont le youtubeur belge Jeanfils a fait son métier. Il crée non seulement des vidéos couvrant le gaming même, mais présente également de nouveaux aspects du jeu, comme de nouveaux ‘skins’, et explique comment on peut jouer à Fortnite.

6. Ed People

1,29 millions d’abonnés

753 vidéos

686.917.320 vues

‘Can you teach me your favourite dance move?’ Parfois, une idée simple suffit à créer un canal YouTube tout entier autour. C’est précisément ce qu’a fait Ed People, qui a adressé cette simple question à des passants dans la rue. Cela lui a valu des contenus formidables et, surtout, réconfortants. Entre-temps, Ed People a élargi son canal de vidéos dans lesquelles on lui enseigne des danses traditionnelles.

7. Average Rob

489.000 abonnés

116 vidéos

47.138.647 vues

 Peu de créateurs de contenu nous tiennent autant à cœur en Belgique qu’Average Rob. Ce qui a commencé par des images Photoshop amusantes (qui en outre sont souvent devenues virales) de lui-même avec des stars mondiales, s’est transformé en un canal YouTube sur lequel Average Rob a relevé défi sur défi en compagnie de son frère Arno The Kid et du caméraman Milan Cools. Ses activités secondaires en tant que MC au sein d’Omdat Het Kan Soundsystem et en tant que brasseur de Tout Bien lui ont été très favorables jusqu’à ce jour.

À la recherche d’un petit plus ? Aujourd’hui, vous pouvez aussi repérer Average Rob dans les vidéos YouTube de son frère Arno The Kid (73.700 abonnés).

8. ACID

629.000 abonnés

604 vidéos

151.631.309 vues

Faut-il encore vous présenter ACID, dans la vraie vie Nathan Vandergunst ? Ce créateur de contenu YouTube s’est rendu (in)populaire en 2023 à travers ses vidéos de dénonciation au sujet du club estudiantin Reuzengom de Louvain. Auparavant, il s’était fait connaître par une vidéo dans laquelle il avait tenté de s’introduire sans billet dans le festival Tomorrowland. ACID est actif sur YouTube depuis 2013 déjà et a créé un deuxième compte YouTube en 2019 sous le nom d’ACID 2.

9. Siaz

29.000 abonnés

348 vidéos

4.388.596 vues

 Siaz est le canal YouTube de Senne Siaz. Celui-ci est actif sur YouTube depuis 2016 avec un concept largement adopté aux quatre coins du monde : la découverte de lieux abandonnés. D’églises et de cloîtres inoccupés à des garages remplis de voitures anciennes et des casernes de pompiers délabrées. Siaz sait comment aiguillonner les téléspectateurs à regarder la vidéo jusqu’au bout. Entre-temps, il a aussi élargi son canal de plus de vidéos ludiques.

10. ISAE

203.000 abonnés

121 vidéos

9.985.290 vues

À la recherche d’un divertissement pur avec une pointe d’humour ? Alors, vous êtes à la bonne adresse chez ISAE. Ce youtubeur est actif sur le canal de média social depuis 2016 et publie régulièrement des vidéos dans lesquelles il piège des gens ou relève des défis bizarres. En outre, vous pouvez vous rendre sur le canal YouTube d’ISAE pour y suivre des livestreams de jeux vidéo.

11. Timon Verbeeck

282.000 abonnés

143 vidéos

195.634.048 vues

L’humour peut parfois être simple et hilarant à la fois. Aucun youtubeur ne le démontre mieux que Timon Verbeeck. Le Belge, qui a aussi inventé le terme enfantin ‘Ma Stobbe’, a développé une base d’adeptes solide avec ses vidéos toutes simples. Cette année, il a même été élu ‘Star on-line de l’année’. Sur YouTube, il publie surtout des ‘shorts’, des vidéos qui font également un tabac sur TikTok.

12. Dutchtuber2

1,14 millions d’abonnés

2.021 vidéos

757.030.635 vues

 À la recherche d’un canal de gaming alternatif sur YouTube ? Alors, Dutchtuber2 a sans doute de quoi vous séduire. Vous pouvez vous rendre sur le canal YouTube de Dutchtuber2 pour y découvrir des vidéos et des livestreams dans Minecraft et Roblox, souvent doublés de défis comme ‘jouer à Roblox jusqu’à ce que je m’endorme’. Pour encore plus de contenu de Dutchtuber2, visitez ses canaux YouTube alternatifs ‘DutchtuberGaming’ (742.000 abonnés) et ‘Dutchtuber’ (1,19 million d’abonnés).

13. Pauline LS

46.300 abonnés

799 vidéos

10.730.070 vues

Cela ne doit pas toujours être palpitant, hilarant ou osé. Parfois, quelques conseils de vie sont plus que bienvenus. Le canal de Pauline LS en est le parfait exemple. Depuis 10 ans déjà, elle partage sur YouTube des vidéos consacrées au mode de vie, à la maternité, aux voyages et au ménage.

14. Younes_

48.500 abonnés

214 vidéos

5.989.221 vues 

‘Un gars sportif qui ne recule devant rien’ : c’est ainsi que se décrit le youtubeur Younes Idrissi. Et c’est tout à fait exact. Car sur YouTube, Younes publie principalement des ‘shorts’ dans lesquels il interpelle des passants pour leur soumettre un dilemme ou une question absurde. Plaisir garanti.

15. Nanou ASMR

1,39 million d’abonnés

529 vidéos

337.959.345 vues 

Rien de plus apaisant qu’une bonne vidéo ASMR. C’est justement la spécialité de la youtubeuse belge Nanou – qui s’y adonne avec bonheur ! –. Vous êtes à la recherche de la détente ultime ? Alors, ses vidéos, aux contenus très diversifiés, vous sont vraiment destinées.

16. Ryan Debacker

56.900 abonnés

1.187 vidéos

7.007.194 vues

Pour encore plus de contenu de gaming, rendez-vous sur le canal YouTube de Ryan Debacker. Il crée surtout ses vidéos de gaming autour de jeux comme Grand Theft Auto.

17. Bunny Vlogs

57.100 abonnés

1.496 vidéos

18.181.105 vues

Profiter de la vie et partager cela avec le monde. Voilà de quoi il retourne chez Bunny Vlogs. Avec sa famille, il publie des vlogs sur la vie de tous les jours.

18. KURKDROOG TV

70.400 abonnés

250 vidéos

12.792.086 vues

KURKDROOG est un duo de comiques anversois. Ils sont connus pour leur humour ultra-sec et sarcastique et leurs réparties rapides. Sur YouTube, ils ont un format récurrent, ‘Foto’s met Kurkdroog’, de longues vidéos de podcasting dans lesquelles ils interviewent des Flamands connus. Ils intègrent également leur humour dans des interviews, des sketchs et des vidéos de réaction.

19. Remcoev

84.700 abonnés

6 vidéos

1.843.717 vues

Vloguer, ça fonctionne. Surtout lorsqu’on est connu. Le canal YouTube de Remco Evenepoel existe depuis un peu plus d’un an, mais a immédiatement produit des scores élevés. Peut-on attendre autre chose de l’ancien champion du monde cycliste ?

20. Boris en Broer

80.000 abonnés

41 vidéos

27.179.047 vues 

À l’image de CEMI, Boris en Broer prouve que les duos comiques fonctionnent. Ce duo est composé de Timon Verbeeck, déjà cité, et d’Elias Verwilt. Il s’agit d’un canal YouTube relativement neuf qui, aujourd’hui déjà, atteint des hauts sommets avec ses ‘shorts’.

21. Jonathan Medart

31.600 abonnés

143 vidéos

3.506.060 vues

Jonathan Medart est désormais un visage familier dans le paysage média belge. Il est actif sur plusieurs canaux de médias sociaux et depuis 2020 il a également son propre canal YouTube. Vous y trouverez des vlogs divertissants sur sa vie quotidienne.

Quels outils existe-t-il pour trouver des influenceurs?

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L’IA et le content marketing : comment s’y prendre en tant que marketeur ?

23 avril 2024

Dans le prolongement de la loi européenne sur l’IA, l’ACC et l’UBA ont établi une série de lignes directrices autour d’une utilisation responsable de l’intelligence artificielle dans la communication commerciale. Nous en partageons les points clés, traduisons cela vers le content marketing et mesurons les impressions de deux experts en la matière.

Sachant qu’outre une flopée d’opportunités l’IA présente également une série de défis et de risques pour le secteur de la communication, l’organisation mère de Custo, l’ACC (Association of Communication Companies), et l’UBA (United Brands Association) ont décidé de développer dix lignes directrices pratiques. Celles-ci  fournissent aux marketeurs (de contenu) une roadmap concrète qui leur permet de faire les bons choix tant sur le plan juridique qu’éthique.

AI Policy : littératie en IA

Ligne directrice ACC-UBA : « Les marques et les agences de marketing s’engagent à former régulièrement leurs équipes à l’utilisation appropriée de l’IA dans leurs activités, en accordant une attention particulière aux aspects éthiques, à la diversité et à l’impact sociétal de l’IA. »

L’IA requiert beaucoup d’expertise ; pour pouvoir utiliser les nombreux outils de contenu disponibles, mais certainement aussi pour le faire d’une manière éthique et socialement responsable. En particulier dans le domaine du content marketing, où l’impact du contenu est logiquement le plus important, l’investissement dans la connaissance, les formations et le coaching est la devise.

AI Policy : transparence entre marques et agences

Ligne directrice ACC-UBA : « Les marques et les agences s’engagent à établir un dialogue clair et transparent sur l’utilisation des technologies d’IA dans leur communication, visant à une compréhension mutuelle et une application éthique. »

Compte tenu de la grande importance de l’éthique, de la prudence et de la transparence, les agences de content marketing doivent communiquer clairement sur l’utilisation de l’IA avec les marques qu’elles accompagnent. Quels sont les outils déployés, et dans quel but ? Quels sont les contenus générés artificiellement, et de quelle manière les communiquer au public ? La transparence interne est un préalable à la transparence externe, cruciale en vue de l’établissement du lien de confiance entre une marque et son public, et tous les acteurs doivent donc savoir exactement de quoi il retourne.

AI Policy : informations personnelles

Ligne directrice ACC-UBA : « Les marques et les agences sont conscientes que les systèmes d’IA basés sur l’utilisation de données personnelles doivent toujours être développés, formés, utilisés et déployés en conformité avec le RGPD et la législation belge sur la confidentialité, y compris le respect de la vie privée, de la qualité et de l’intégrité des données, et l’accès aux données. »

À l’heure, surtout, où les données first-party gagnent fortement en importance dans le content marketing et où ces données peuvent également être utilisées pour former les outils d’IA, il est essentiel de respecter les réglementations en matière de protection de la vie privée sur toute la ligne. Notamment parce que certaines données personnelles ou confidentielles prennent rapidement une vie propre à cause d’outils d’IA, il ne suffit pas de vérifier après coup qu’il s’agit de contenu responsable : pour les content marketers, l’IA nécessite une attention à chaque étape de la production de contenu.

AI Policy : propriété intellectuelle et droits de la personnalité

Ligne directrice ACC-UBA : « Tout contenu généré par les systèmes d’IA doit être soigneusement vérifié pour s’assurer qu’il ne porte pas atteinte aux droits de propriété intellectuelle de tiers sur la musique, les images, les textes, etc. ou aux droits de la personnalité, dont le droit à l’image, et que ce contenu ne porte pas atteinte à la réputation de la marque et/ou de l’agence. »

Une autre question épineuse, voire un problème de taille dans le paysage de l’IA concerne les droits d’auteur et, par extension, les droits de la personnalité : à qui appartiennent ces contenus artificiels et qu’en est-il des droits de tous les intéressés ? Dans l’attente d’une législation claire et en vue de préserver l’image d’une marque (et d’une agence de content marketing), il peut être approprié, en cas de doute, de n’utiliser l’IA qu’en préparation de la production de contenu.

Jef De Busser
Freelance Content Director

« L’existence de ces lignes directrices est une excellente chose. En les approuvant et en indiquant que vous souhaitez travailler avec l’IA de manière responsable, vous envoyez le bon signal. En même temps, je compare les outils d’IA à un marteau : on peut s’en servir pour poser un toit ou rendre la justice, mais aussi pour attenter à la vie de quelqu’un. La ‘policy’ s’efforce de guider vers un bon comportement ceux qui tiennent le marteau, mais elle touche sans doute surtout les couvreurs et les juges – les membres de l’ACC et de l’UBA. Il me semble peu probable que les parties moins bien intentionnées s’en remettent à elle. Si l’on pense à des choses comme l’influence d’élections, la question se pose en outre de savoir dans quelle mesure nous avons besoin d’une véritable réglementation européenne ou universelle. Car si l’IA sera fantastique à long terme, nous devons veiller à ne pas faire de dégâts irréparables dans l’intervalle. »

Jonas Vandroemme
Content Strategist & Partner chez com&co

« Je ne suis en désaccord avec aucun des dix points. Il est très important que nous nous focalisions sur la protection des informations personnelles, que nous nous préoccupions de l’inclusion, que nous nous attardions sur la propriété intellectuelle. Cependant, il existe parfois un fossé entre la théorie et la pratique. Par exemple, pour la plupart des outils d’IA générative, on ne sait toujours pas sur la base de quelles données d’apprentissage les réponses générées sont composées. Il n’est pas évident de s’attarder sur le fait que l’on est peut-être en train d’utiliser le travail d’autrui. Approuver la ‘policy’ est une chose, mais il reste indispensable de soulever régulièrement des questions critiques, telles que ‘Sommes-nous censés utiliser ceci ?’. Bien qu’il s’agisse d’un document solide et d’un excellent point de départ, il faudra encore faire tout un travail de réflexion critique et beaucoup d’exercices pour correctement mettre en pratique les bonnes intentions et les respecter.

Littératie en IA et transparence

Les experts en content marketing Jef De Busser et Jonas Vandroemme qualifient les guidelines de signal fort et indispensable, mais en même temps ils entrevoient encore un rôle majeur pour les agences. Les lignes directrices autour d’une utilisation responsable de l’IA constituent un bon point de départ, mais il appartient aux praticiens de continuer à s’en inspirer.

« En matière de littératie en IA, l’accent est mis aujourd’hui sur tout ce que l’on peut faire avec les outils et comment ils fonctionnent exactement », soulève Jonas. « C’est la première phase, bien sûr, mais c’est à nous d’étudier à quelles fins il est judicieux de faire appel à eux ou non. Ce n’est pas parce qu’un outil peut faire quelque chose que c’est effectivement un bon plan de l’utiliser à cette fin. » De Busser est tout à fait d’accord et partage un constat frappant. « L’impact à court terme de l’IA est largement surestimé, tandis qu’on sous-estime l’impact à long terme. On ne s’attarde pas assez sur les inconvénients des outils actuels, qui sont pourtant réels. Les outils nécessitent une réelle expertise, par exemple pour diriger ChatGPT dans la bonne direction et générer du contenu de qualité. »

L'impact à court terme de l'IA est largement surestimé, tandis qu’on sous-estime l’impact à long terme.
Jef De Busser - Content Director

« Les agences et les entreprises doivent aussi continuer à croire en leur propre créativité, empathie et capacité à comprendre les publics cibles », affirme Jonas. « Si l’on constate que les clients veulent utiliser l’IA pour un contenu de leadership intellectuel ou d’opinion, il faut endosser un rôle de conseiller et oser contester cette idée. » Un dialogue ouvert entre les marques et les agences est crucial. « La transparence est indispensable, qui plus est dans les deux directions. Car l’on doit aussi être capable d’avouer à propos de brèves actualités ou de contenus instructifs très factuels que ceux-ci peuvent être créés avec l’aide de l’IA. »

: L’IA : un gamechanger dans le content marketing ?

Le case de content marketing favori de Bart Lombaerts

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‘Volop ondernemen’ : le case de content marketing favori de Bart Lombaerts

« L’inspiration est décidément la sœur du travail journalier », a écrit Charles Baudelaire. Dans le contexte de la création de content, nous ajouterons volontiers : « et de l’assimilation de la façon dont sont construits les meilleurs dossiers ». Dans notre nouvelle rubrique ‘Coup de cœur’, des content marketers expérimentés partagent les cases internationaux récents qui ont su les séduire dans le domaine du content marketing. Bart Lombaerts (SPYKE) opte pour ‘Volop ondernemen’ d’ABN Amro. « Enfin une marque qui a compris comment vraiment bien utiliser la publicité native. »

Pourquoi ce case de content marketing est-il si bon ?

Bart Lombaerts : « Ce n’est sans doute pas un hasard si j’opte justement pour un case hollandais. Culturellement, nous présentons certaines correspondances, mais nos voisins du nord continuent à nous devancer lorsqu’il s’agit de content marketing.

Ce case est le parfait exemple du fait que la publicité native est à même de présenter de brillants résultats. À condition que l’on s’en serve selon les préceptes de la philosophie du content marketing. Je veux dire par là qu’on n’est pas présent dans un média une seule fois, mais pour une période plus longue et selon le rythme du média.

Ce qui rend ce case encore plus remarquable, c’est la façon dont les initiateurs ont rebondi sur l’actualité. Le contenu était hyper actuel, grâce à une approche authentiquement journalistique. »

Le case ‘Volop ondernemen’ en détail

Le briefing

Aux Pays-Bas comme ailleurs, les entrepreneurs sont confrontés à de grands défis. Il y a d’abord eu la crise du coronavirus, puis la hausse de l’inflation et des charges d’intérêt et les pénuries croissantes de personnel. Dur, dur… Forte de son expertise, la banque ABN AMRO peut faire beaucoup pour les entrepreneurs en réfléchissant à d’éventuelles solutions avec eux.

Malheureusement, de nombreux entrepreneurs considèrent que la relation avec leur banque est distante, parfois même impersonnelle. Du coup, ils envisagent moins rapidement de demander à leur banque de réfléchir aux solutions possibles avec eux. C’est ce qu’a voulu changer ABN AMRO en amenant les entrepreneurs, de manière personnelle et sympathique, à faire l’expérience de cette réflexion conjointe avec la banque pour identifier d’éventuelles solutions.

L’approche

Dans la campagne, Bureau N=5 s’est inspiré du fait que les entrepreneurs ont souvent de grands rêves et de grandes ambitions. Souvent, ils se sentent cependant obligés par l’actualité à se concentrer sur les problèmes à court terme. Pensez à une brusque pénurie de matières premières ou à une augmentation des coûts de l’énergie. Le contenu devait donc être en phase avec la réalité quotidienne des entrepreneurs.

Pour pouvoir mieux rebondir sur l’actualité et permettre à ABNO AMRO de trouver sa place dans le rythme quotidien des entrepreneurs, l’agence a analysé la consommation média de ces derniers. Cela a permis de dégager deux médias et moments clés : la radio le matin en semaine et le journal le week-end.

Dans ‘De ondernemersvraag van vandaag’, un expert d’ABN Amro répond chaque jour à une question actuelle d’un entrepreneur, dans un format radio. Dans les journaux majeurs, l’annonceur et l’agence publiaient chaque semaine une chronique sur les défis d’entrepreneur de cette semaine, écrite par un authentique entrepreneur. Nourrie par son expertise, ABN AMRO réfléchissait ensuite à la question et apportait conseil.

Les résultats

Dans un post-test, ABN AMRO et N=5 ont comparé le groupe d’entrepreneurs qui avaient uniquement vu la campagne d’annonces autour de ce thème au groupe de ceux qui avait également écouté et lu du contenu. Le résultat fait la preuve de la force du brand publishing : la combinaison contenu/publicité. Alors que le groupe ‘advertising only’ ne révélait que de légères hausses au niveau des paramètres de la marque, le groupe ‘brand publishing’ a permis de mettre à jour d’importantes augmentations.

Ainsi, l’association la plus importante – ‘expertise’ – a augmenté de 9 %.  Pour les associations ‘sympathique’ et ‘personnelle’, les valeurs qu’une banque comme ABN Amro trouve incroyablement difficiles à faire bouger, l’effet synergétique était de +35 % et de +43 % respectivement. C’est la preuve que le contenu n’est plus un ‘nice-to-have’, mais un élément indispensable d’une approche de campagne efficace.

À l’occasion des Content Marketing Awards 2023 aux Pays-Bas, ce dossier a en outre remporté un Gold dans la catégorie B2B et un Bronze en Campagnes.

Complètement décortiqué : le case Istoir

Renforcez votre communauté avec le content marketing : 12 enseignements d’experts en marketing

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Renforcez votre communauté par le biais du content marketing : 12 enseignements d’experts en marketing

21 avril 2024

Les marques tentent de plus en plus souvent de créer une dynamique avec des communautés nouvelles ou existantes, utilisant le contenu pour hisser l'engagement des membres du groupe à un niveau supérieur. Ils optent ainsi pour un mariage entre le content marketing et le community marketing, deux disciplines prônant une philosophie similaire selon les experts en content marketing que sont Jef De Busser et Jonas Vandroemme.

Jef De Busser est Content Director chez HeadOffice et Jonas Vandroemme Content Strategist et Partner chez com&co. Ils discutent de l’exploitation d’une communauté par le biais du content marketing et partagent ainsi une douzaine d’enseignements précieux.

  • De groupe cible à communauté

« Le point de départ du livre Community Marketing de Stephanie Duval et Nele Pieters reste très pertinent », estime Jonas Vandroemme. « Le marketing traditionnel part de l’idée d’un public que l’on peut activement cibler. Cependant, les communautés ne sont pas des groupes cibles. Les communautés décident elles-mêmes si elles sont intéressées par ce que vous avez à dire et si, en tant que marque, vous êtes la bienvenue avec votre contenu. »

  • Le community marketing et le content marketing en tant que disciplines connexes

« Le community marketing et le content marketing prônent une philosophie similaire », dixit Vandroemme. « Ils partent tous deux du principe qu’il faut essayer d’obtenir une image d’un groupe réuni autour d’un intérêt ou d’un motif particulier. En écoutant d’abord attentivement ou en regardant soigneusement autour de soi afin de comprendre qui sont ces gens et ce qui les (pré)occupe, vous pouvez déterminer comment vous pouvez créer une valeur ajoutée grâce au contenu. En vous immergeant dans la communauté, vous avez la possibilité de créer de meilleurs contenus plus pertinents. »

  • À double sens

Jef De Busser, quant à lui, voit  une différence importante entre une approche de content marketing classique et une approche liée au community marketing. « Jouer sur des points névralgiques avec un avantage produit soigneusement enveloppé dans du contenu se limite souvent à un sens unique. Le community marketing repose justement sur une communication à double sens, ce qui est autrement plus difficile. On en vient alors plus rapidement à des contacts one-to-one et la gestion de la communauté s’avère essentielle. »

  • Une communauté comme partie d’un groupe cible

Considérer et traiter son public comme une communauté est très ambitieux et souvent peu réaliste. Selon De Busser, il peut être plus judicieux d’opérer une sélection. « Au sein d’un groupe cible constitué de cent personnes, vous pourriez identifier une communauté de valeur de dix membres, pour ensuite les toucher et les impliquer par le biais d’un événement. Chez A.S.Adventure, nous agissons ainsi sur différentes parties distinctes de la cible, avec des événements bien définis qui créent des liens et laissent des expériences inoubliables. Là, par exemple, nous avons au programme un festival en plein air pour les jeunes, qui a affiché complet en quarante minutes. »

  • Forger une relation durable avec une communauté existante ou créer une nouvelle communauté temporaire

Dans les grandes lignes, le community marketing se pratique de deux manières. Vous pouvez vous enter sur une communauté existante, idéalement fortement liée à votre public cible, ou lancer une nouvelle communauté, toujours avec la même condition. Aux yeux de Vandroemme, la première méthode fonctionne surtout à long terme, tandis que la seconde privilégie une approche plus passagère.

« Vous pouvez agir sur une communauté à court terme en utilisant soudainement un hashtag ou en vous impliquant dans une discussion sur Reddit, mais cela peut très mal tourner et va en fait à l’encontre des principes du community marketing et du content marketing. Bien qu’il soit plus difficile de s’enter sur une communauté de manière plus durable, des marques comme A.S.Adventure prouvent que c’est ainsi que l’on peut obtenir des succès avec de bons contenus. Le lancement d’une nouvelle communauté est toutefois plus réaliste à court terme. Pensez, par exemple, à une table ronde réunissant des personnes issues de différents secteurs d’activité pour discuter d’un sujet précis. Une telle mini-communauté temporaire peut s’avérer extrêmement précieuse. »

Selon Vandroemme, il est particulièrement difficile de développer de nouvelles communautés fortes à plus long terme. « C’est justement parce que, généralement, une communauté se développe de manière organique et sur une plus longue période, que le lancement d’une nouvelle communauté semble souvent voué à l’échec. » Cependant, il existe des opportunités au niveau de groupes cibles au sein desquels un sens potentiel de la communauté n’a pas encore été exploité, comme le prouve le case de Takeda. Les personnes atteintes de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse se sentant souvent seules devant l’adversité, l’acteur pharmaceutique les a réunies à l’aide d’une plateforme de contenu remplie de récits personnels. Ainsi, les patients ont soudainement intégrés une communauté chaleureuse, dans laquelle la marque jouait un rôle central.

  • Le football comme source d’inspiration

« Avant de commencer avec une communauté, il peut être intéressant d’assister à un match de foot », lance M. De Busser en guise de conclusion. « On y voit comment le sentiment de communauté se développe dans la pratique et comment le contenu peut y contribuer. Vous allez voir un match et ensuite vous recevez la newsletter et on vous propose systématiquement plus de contenu. »

6 enseignements supplémentaires

Au fil de la discussion avec les experts, 6 autres enseignements ont surgi. Un aperçu.

  • L’authenticité est essentielle : en tant que marque, vous ne pouvez pas vous enter sur n’importe quelle communauté ; le bon appariement est crucial.
  • Augmenter l’engagement d’une communauté demande du temps et se fait parfois par essais et erreurs.
  • Il vaut mieux ne pas agir sur une communauté en vue d’obtenir des gains rapides.
  • Les événements en guise de test décisif : avons-nous réellement créé une communauté ?
  • Des influenceurs comme Average Rob offrent également de l’inspiration : ils développent d’abord une communauté forte, pour ensuite la commercialiser.
  • Les communautés comptent parmi les groupes les plus critiques : elles ont le pouvoir de faire ou de défaire votre marque.

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